Photos : page de photos 13 - 8 - 1

   Une autre voie romaine, celle qui traverse l'Aubrac
                      étape 1 : de Saint-Côme-d'Olt  à la route D 19
                    

       
  Carte n° 1. Elle indique, surligné en jaune, le tracé de la voie romaine tel qu'il résulte des observations sur le terrain du Club Archéologie et Patrimoine de la MJC de Rodez en 2012. Dans sa partie initialer, entre Saint-Côme-d'Olt et la région de Lestrade, ce tracé passe par Sonilhac et Raynals.
   En ce qui concerne ce secteur initial, la carte montre aussi, surlignée en orange, la version classique, qui traverse la Boralde de Saint-Chély-d'Aubrac sous Bonauberg pour monter vers Lestrade, version retenue par A. Albenque en 1947 et décrite à la suite d'une étude plus minutieuse par
J. Dhombres et J. Ginestet en 1995. Bien qu'il ne s'agisse, probablement, que d'un chemin médiéval, ou pré-romain, cette partie sera décrite dans cette page sous le nom "Chemin de Lestrade".

  Venant d'Espalion par la rive gauche du Lot la voie romaine passait la rivière initialement par un gué, puis par un pont, à Saint-Cômr-d'Olt (cet itinéraire a été modifié au Moyen Age pour amener le franchissement du Lot en aval, à Espalion). Suivant la route actuelle D 141, son tracé continuait vers l'Est, au nord du lieu-dit "Rauzières", non loin de la rive droite du Lot dont les galets ont facilité sa construction, franchissait la Boralde-de-St-Chély au moulin de "La Borie", par un gué, sous le pont actuel, puis montait vers le village de Sonilhac.

                                                              

       
  La voie romaine dans la traversée de Sonilhac.

       
  Au-dessus de Sonilhac le chemin monte en écharpe, en contournant son point culminant coté 528 m., sur un petit plateau calcaire où on le perd facilement dans les clairiéres d'une forêt clairsemée. Dans la montée il est empiérré de blocs calcaires et de quelques blocs de basalte importés. Le Club Archéologie et Patrimoine de la MJC de Rodez y a trouvé des fragments de tégulae (tuiles romaines), et mentionne l'existence, un peu au-dessus de Sonilhac, de vestiges d'un site gallo-romain qui apparaissent, selon les dires des habitants, lors des travaux agricoles. Il a pu constituer une étape avant l'ascension de l'Aubrac.

       
  Le chemin tel qu'il se présente à certains endroits du petit plateau calcaire. Plus loin il rejoint, au nord-ouest du Mas del Puech, où existe un site gallo-romain ruiné, la route D 557 qui monte du Bousquet-d'Olt.
 

       
   Au point coté 525 la voie quite la route pour emprunter, en direction de Raynals, une autre croupe calcaire. Le rvêtement de la chaussée est récent mais laisse apparaître par places un empierrement plus ancien.
 

                             
  En vue du village de Raynals la voie coupe la route qui de Bonauberg rejoint la D 557. A ce carrefour on trouve cette grande borne ancienne, qui est une orgue de basalte dont les angles sont émoussés, et qui pourrait avoir constitué à l'époque gallo-romaine une borne milliaire. Elle a servi plus tard de piédestal à une croix chrétienne.

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   Carte de la région qui s'étend du village de Raynals à la route de Saint-Côme à Saint-Chély (par les Cambrassats).
    La voie romaine arrive tout près de Raynals à un autre carrefour où est plantée une croix, à l'altitude 584 m.. De là plusieurs possibilités se présentent pour la suite de son tracé :
  - 1. dans le même axe, à gauche d'une maison blanche sur la hauteur ("la voie romaine, c'est là", a dit un cultivateur à l'auteur du site) part un chemin creux étroit (2 à 3 m. de large) mais qui plus haut s'élargit et quitte sa tranchée aux alentours du carrefour avec un chemin qui vient du petit village de Brégous. Il s'enfonce ensuite dans une tranchée profonde encombrée par la végétation (on peut cependant en longer le bord dans le pré adjacent). A la cote 650 il coupe la petite route du hameau de La Caze puis, dans une tranchée moins profondre mais toujours embrousaillée, passe au pied de deux énormes châtaigniers avant d'esquisser un double lacet puis de sortir de sa tranchée pour monter, le long de la limite d'un grand pré, vers le point coté 760, où il est décalé, par un champ cultivé, d'une vingtaine de mètres. Le long d'une haie il finit ensuite de monter sur la croupe dite Le Peyroles (point coté 802 m.) pour, rectiligne, large, souvent empiérré, atteindre la route de St-Chély à la cote 806.
   Il en existe une variante qui suit la route de La Caze puis monte au-dessus du hameau, encombré de genêts et de ronces dans sa partie haute, avant de se perdre dans un grand pré au niveau d'une source.
   - 2. un autre tracé est retenu par le Club Archéologie et Patrimoine de la MJC de Rodez dans leur document Pdf en ligne : il emprunte la route jusqu'au petit village de Brégous au-dessus duquel il rejoint le précédent ; dans la tranchée du chemin large de 3 m., avant et après le croisement de la route de La Caze le Club a observé des ornières creusées par le roulement des chars dans le schiste et des murs de soutènement.
  Il signale des variantes possibles : une faisant un bref détour par La Caze, moins pentu (peut-être pour la descente), une autre (sur une carte) continuant sur la route au-delà de Brégous pour la quitter au point 625 et monter en écharpe dans un pré jusqu'à la cote 760.
 

       
  Le chemin creux au-dessus du village de Raynals, enjambé par un gros tronc.

       
   Le même chemin plus haut, dans une tranchée encombrée par la broussaille qui empêche pratiquement de l'emprunter. Mais on peut facilement longer ses bords dans les prés adjacents.
  

                             
   Dans le village de Brégous on trouve une courte portion de chemin empiérré de blocs de basalte (entre autres). Il est dans le prolongement du chemin qui après avoir quitté le précédent à la cote 627 en direction du village oblique brusquemnt vers la route proche. Il s'agit peut-être d'une portion de voie romaine.


       
   Après la cote 627 le chemin s'enfonce de nouveau dans une tranchée profonde et rendue impénétrable par la végétation. A certains endroits ses flancs sont soutenus par des murettes. Ici une rampe permettait d'en sortir pour gagner les champs alentour.

                                                                             
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  A la cote 650 le chemin atteint la petite route du hameau de La Caze par laquelle passait peut-être une variante de la voie romaine. De cette route on aperçoit au loin la vallée du Lot, vue ici en automne.

       
   Après avoir traversé la route de La Caze, le chemin passe au pied de ces deux énomes châtaigniers, toujours sous forme d'un chemin creux embroussaillé mais ici (à droite) peu profond.

 

       
   Au-dessus la tranchée du chemin esquisse un double lacet où il est rejoint par la variante de La Caze. On voit à droite une murette de soutènement.C'est dans cette zone que le Club Archéologie et Patrimoine de la MJC de Rodez a observè, des ornières de roulage creusées dans le substrat de schiste par des chars.
 

       
   Plus haut, le long d'une haie, le chemin sort de la tranhée au bord d'un grand pré en pente douce.


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   A travers les prés, d'où on domine la vallée du Lot, le chemin, encombré par les ronces, monte vers la cote 760 où son tracé est décalé vers la gauche d'une vingtaine de mètres par un champ cultivé.
 

       
   Au-dessus, le long d'une haie, il finit de monter sur la croupe dénommée "Le Peyroles" sur la carte IGN au 1/25000.
 

       
  Ensuite, presque rectiligne et horizontal, il longe cette croupe sur environ un kilomètre. 
 

       
  Dans cette zone, le long d'une haie, il est souvent empierré de blocs de schiste.

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   Carte, à gauche, des environs de la ferme de Pélorgues, associée à une photo aérienne ancienne (datant de 1948, tirée des données de Géoportail), au centre, et à une vue aérienne de Google Earth, à droite.
   On y voit la voie romaine qui, après avoir atteint la route de St-Chély (par les Cambrassats), et s'être confondue avec elle sur 200 m, la quitte vers la droite sous la forme d'un chemin creux encombré de brousailles. Celui-ci vient buter sur la petite route de Pélorgues. Au-delà : un grand pré pentu, peut-être un ancien champ cultivé, où, à première vue, même sur le terrain, disparaît toute trace de voie (à noter cependant sur le bord de la route de grandes et grosses dalles, telles que celles qu'on voit parfois renforcer le talus d'un voie romaine surélevée). Sur la photo ancienne on voit cependant une trace rejoindre en droite ligne à travers ce pré celle qu'on peut actuellement, en haut, situer, dans son prolongement, le long d'une clôture de fils de fer barbelés renforcée par des blocs rocheux. Blocs dont on peut penser qu'ils ont été peut-être, comme les dalles, otés à la voie. Au nord cette trace recoupe la route, puis l'arrivée du chemin de Lestrade, avant de se confondre avec elle.
   Dans le pré, la photo aérienne récente montre, à peine visible, une autre trace, plus à gauche (ouest).
 

       
  Après avoir atteint la route des Cambrassats à la cote 806, et s'être confondu avec elle sur 200 m., le chemin la quitte pour une tranchée où il se noie dans la végétation et qui vient buter, on le voit au milieu de cette image, sur la route de la ferme de Pélorgues au-delà de laquelle, dans un grand pré, qui a sans doute été cultivé dans le passé, on ne trouve aucun prolongement nettement visible.
 

       
   Le long de la route de Pélorgues le grand pré est bordé par un petit talus renforcé par de grosses et grandes dalles de schiste dont on peut penser qu'elles ont peut-être renforcé un talus de la voie romaine dans sa montée à travers ce grand pré, qu'on voit à droite, montée difficile à localiser mais qui se situait probablement dans l'axe de la photo.
 

       
   En haut du pré, sur le plateau appelé Puech de La Bessade (884 m.) le chemin se prolongait probablement (on y trouve de possibles traces de pavage) le long de cette clôture barbelée plantée sur un alignement de gros blocs de basalte dont on peut penser qu'ils ont été extraits du soubassement de la voie romaine

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  Après avoir coupé la route, puis l'arrivée du chemin de Lestrade, la voie se confond plus loin avec cette route puis la quitte de nouveau sur environ 500 m., avant de la recouper encore puis de la retrouver au carrefour où la route marquée, sur la carte de l'IGN au 1/25000, "Ancienne voie romaine" (elle a été construite sur celle-ci en 1987), quitte celle de Saint-Chély-d'Aubrac par les Cambrassats.
  Cette partie de voie romaine, au nord du lieu-dit "Pré Grand", bien visible sur cette photo tirée de Géoportail, longeant la route à une trentaine de mètres de celle-ci sur 500 m., déjà repérée en 1995 sur une photo aérienne par J. Dhombre et J. Ginestet, est remarquablement conservée, ce qui fait l'intérêt de ce court tronçon..

  
  Elle répond là au schéma de la structure de la voie romaine
(image ci-contre) telle que celle-ci se présente en général dans les parties les plus hautes de l'Aubrac, quand elle y est comme ici bien conservée, parfois sur une levée de terre d'environ 1 m., avec des bordures et un soubassement (le "pavage", ou "calage") dont les blocs rocheux sont le plus souvent des blocs de basalte.

       
   Sur le terrain, à la surface du petit plateau uniformément herbeux mais un peu irrégulier que longe la route, on ne remarque d'abord rien de particulier. Cependant si on regarde bien, on repère d'abord, sous une ligne électrique, un petit talus d'un mètre de haut, rectiligne, en haut duquel on remarque, émergeant de l'herbe, un vague alignement discontinu de pierres allongées, bordant une surface plane où on trouve, paralléle à celui-ci, distant de lui de 5,5 m., un autre alignement et un autre talus. On se rend compte alors qu'on se trouve sur une portion surélevée de voie romaine telle qu'elle était il y a 20 siècles, sauf qu'elle est tapissée et masquée par l'herbe qui l'environne, de sorte qu'elle est, par ailleurs, difficile à mettre en évidence par la photographie.
 

       
  Autre vue, vers le sud-ouest, de la voie romaine, avec quelques pierres de sa bordure et son talus, à une trentaine de mètres de la route qu'on voit à gauche.
 

       
   Les deux bordures de la voie, distantes d'environ 5,5 mètres.
   Au loin, au-delà d'une petite dépression marécageuse, on voit un tas de blocs rocheux : peut-être ont-ils été retirés de la voie aux endroits où la route toute proche a été aménagée sur le tracé de celle-ci.

                      
   A la surfaace de la voie on devine ce qui semble être la partie supérieure de blocs de basalte enchassés dans la terre et le gazon serré. A noter qu'il existe, à proximité, un tas de tels blocs, qui ont peut-être été extraits de la voie lorsque plus loin a été mise en place, sur son tracé, la route actuelle.

                                                                             
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   Ces mares suggérent que ce plateau était un peu marécageux, ce qui pourrait expliquer que la voie romaine ait été aménagée sur une levée de terre. La machine agricole abandonnée à droite laisse supposer que le lieu a peut-être été utilisé dans un passé récent pour faire du foin, mais sans faire disparaître les vestiges bien conservés de la voie romaine.
 

       
   Sur la route, à quelques mètres de la voie romaine, passent ici deux randonneurs (espagnols : remontent-ils le sentier de Saint-Jacques-de-Compostelle vers le Puy ?), accompagnés d'un âne qui porte une partie de leur matériel. Ils sont passés par Lestrade et se dirigent par le GR 65 vers le gîte de Saint-Chély d'Aubrac.
 

       
  Après s'être confondue sur environ 2 km et demi avec la route dite "Ancienne voie romaine" sur la carte de l'IGN, la voie romaine traverse, à la croix d'Aubiac, en droite ligne, le carrefour de la roure D 19 (de St-Chély à Bonnefon et Brameloup) avec cette route et celle du hameau de Aubiac. On voit ici le départ de son prolongement au nord-est du carrefour.

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Le chemin de Lestrade

  Ce chemin (en partie GR et sentier de Saint-Jacques-de-Compostelle, surligné en orange sur la carte ci-dessous), qui mène de Saint-Côme-d'Olt à la route de Saint-Chély-d'Aubrac en passant par Lestrade, a été considéré par Alexandre Albenque (en 1948), puis, à la suite d'une étude minutieuse, par Jean Dhombres et Jean Ginestet (en 1995), comme étant la voie romaine de Rodez à Javols.
  Alors que selon l'opinion
argumentée (à la suite d'un travail de terrain archéologique réalisé en 2012) du Club Archéologie et Patrimoine de la MJC de Rodez, il s'agit probablement d'un vieux chemin médiéval ou pré-romain.
  Quoi qu'il en soit il mérite d'être connu et décrit parce qu'il s'agit d'un beau chemin et que, combiné au premier, il constitue un
intéressant circuit à parcourir à pied ou à VTT à partir de Saint-Côme-d'Olt.

      
   Carte de la région s'étendant de St-Côme à la Boralde de St-Chély (voir aussi la carte en haut de la page).

  En ce qui concerne la section entre St-Côme et la Boralde de St-Chély on s'accorde généralement pour affirmer que la voie romaine suivait le tracé de l'actuelle route, D 557, très sinueuse, qui passe par La Rigaldie et Martillergues. Mais Jean Dhombres et Jean Ginestet pensent que entre St-Côme et le pont par lequel cette route franchit un petit affluent de la rive droite de la Boralde, la voie passait plus plus au nord par "une large route (5 à 6 m.) beaucoup plus droite, sur terrain calcaire et dont l'horizon est totalement dégagé" (voir deux photos ci-dessous).
  Quand on parcourt vers l'est ce chemin on se heurte, au-dessus de Martillergues, à un grand champ et le chemin tourne à angle droit vers le village ; mais des extraits du cadastre de 1825 et de la carte au 1/25000 de l'IGN de 1984 (qui figurent dans l'article des deux auteurs), ainsi que celui d'une photo aérienne datant de 1948
(ci-dessous à gauche), suggérent que la voie traversait ce champ avant de descendre vers le pont.


  La route D 557 franchit le boralde de St-Chély sur un pont qui a été construit vers 1950. Mais avant la construction de ce pont moderne le chemin franchissait la Boralde, selon Jean Dhombre et Jean Ginestet (qui s'appuient notamment sur le cadastre de 1825), par un gué, 150 m en amont de ce pont (schéma ci-dessus à droite).
  A l'endroit qui se situe actuellement à la sortie de ce pont
il recevait le chemin qui descendait du hameau de Bonauberg et franchissait le ruisseau de Cancels (affluent de la rive gauche de la Boralde) sur le pont François Ier, et attaquait la rapide montée sur les pentes de l'Aubrac vers Lestrade.

      
  Chemin passant au nord et au-dessus de la route D 557 qui, elle, passe par La Rigaldie et Martillergues.
 

      
  Vue vers le sud-ouest sur ce même chemin, un peu plus loin. On voit, en haut à gauche du cliché, la vallée du Lot avec la petite ville de Saint-Côme-d'olt et son clocher tors.
 

       
  A la sortie du pont (construit en 1950) par lequel la route D 557 franchit la Boralde de Saint-Chély-d'Aubrac, on voit à gauche un chemin herbeux quitter la route et s'enfoncer dans la forêt. En fait c'est le prolongement du chemin qui, à gauche, vient du gué par lequel il franchissait la Boralde 150 m en amont de ce pont, et.c'est le début (altitude : 410 m) de sa montée vers Lestrade. Plus haut il est encombré par des genêts et des ronces jusqu'à l'endroit à partir duquel, à l'altitude de 510 m, il est emprunté par le GR 6-65.
  Ce GR (qui était dans cette zone le chemin de Bonauberg) débouche à droite de la sortie du pont après avoir franchi, à 200 m de là, le ruisseau de Cancels, affluent de la Boralde, sur un vieux pont construit en 1536, trois ans après une chasse mémorable du roi François Ier sur l'Aubrac.

 

      
  En amont du pont moderne, sur la rive droite de la Boralde, un mur "colossal" soutient l'ancien chemin qui, au pied d'une pente abrupte et de parois rocheuses verticales, longeait la rivière sur 150 m. pour gagner le gué permettant de la traverser. Dans la pile du pont, rive droite, existe un petit tunnel dans l'axe de ce chemin, permettant d'accéder, en rampant, à celui-ci.
 

      
  Le gué se situait probablement ici, à hauteur d'un aligement de blocs rocheux (en haut de l'image, à droit)e. On voit, sur la rive gauche, en aval d'une petite falaise tombant dans la rivière, la suite du chemin soutenu par un petit muret (en bas de l'image).

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   A hauteur du pont le chemin commençait, dans la forêt, sa montée vers Lestrade sur un étroit et long promontoire entre la Boralde et le ruisseau de Cancels. On en voit ici le premier virage, dessinant une courbe à large rayon. Jusqu'à la cote 581 où le chemin coupe une piste horizontale il y en a cinq autres comme celui-ci. Sa pente est douce. Il est de plus en plus envahi par la végétation, notamment des genêts intriqués à des ronces, jusqu'à ce qu'il soit rejoint par le GR à l'altitude de 510 m.
   Pour éviter cette partie du chemin on peut donc passer par le GR pris à la sortie du pont.
   A. Albenque cite le passage d'une lettre écrite à la fin du Ve siècle par un evêque qui annonce sa venue au pays des Rutènes : "Avec l'aide de Dieu nous viendrons à travers les flancs abrupts de vos montagnes et ni les rocs gisant à nos pieds, ni les neiges amoncelées sur nos têtes ne nous effraieront, alors que la pente escarpée du mont nous obligera à suivre les multiples détours d'une route brisée en forme de spirale". Les "multiples détours" font peut-être allusion à ces virages.

                            
   Par endroits le chemin est soit taillé dans la roche, du schiste, comme ici, soit pavé.
 

       
  A d'autres endroits il est raviné par les eaux de pluie.

                                                                            
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  A l'altitude 581 il coupe donc une large piste horizontale. Au-dessus il poursuit sa montée sur une longue croupe, le plus souvent hors de la forêt, en vue de la vallée du Lot, parcours très agréable emprunté par le GR 65 le long duquel on croise beaucoup de randonneurs ou de pélerins
 

                             
  Il est taillé ici de nouveau dans le schiste, qui paraît être creusé par une ornière.
  

       
  Longeant des près il devient ici, horizontal, à proximité du petit village de Lestrade qu'il contournait par le nord (partie actuellement impraticable : il faut passer dans le village), à l'altitude de 820 m.

                                                                              
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  Maisons de Lestrade. En face, l'auvent d'un ancien four à pain a été aménagé par des habitants pour servir de halte où les randonneurs trouvent, pour se désaltérer, diverses boissons (café, lait, thé, jus de fruit) moyennant une obole de 1 euro (en 2012).
 

       
   Au-dessus de Lestrade le chemin, souvent pavé comme ici, va rejoindre la route de Saint-Chély où les deux tracés présumés de la voie romaine se rejoignent.

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