Corniches du
Causse Méjean
: page ANNEXE 

   Sur les corniches du Causse Méjean, ce sont surtout, et à juste titre, des sites comme le sentier Jacques Brunet, les vases de Sèvres et de Chine, ou les corniches de la Jonte, qui attirent le randonneur. Pourtant il existe dans ce secteur, proches de ces corniches, d'autres curiosités qu'il voit mais dont l'accès lui est inconnu ou lui parait a priori difficile, ou dont il découvre le nom sur les pancartes aux carrefours de sentiers, ou dans des livres, ou sur des cartes topographiques ou géologiques s'il est amateur de géologie, ou des sites web.
   
   Cette page décrit, principalement par des photos légendées, et des schémas ou des cartes, trois de ces curiosités qu'on trouve dans la partie basse des Gorges du Tarn :
   - 1) l'Ermitage de saint Pons, ancien village troglodyte, en raison de son intérêt historique, architectural, et pour le côté pittoresque du site où il se cache ; on peut y associer deux autres villages semi-troglodytes de l'autre rive des gorges : Eglazines et Saint-Marcellin ;
   - 2) l'impressionnant Rocher de Francbouteille, dont l'intérêt est constitué par l'escalade de son versant est, peu difficile, et par le vaste point de vue qu'il offre ;
   - 3) le volcan d'Eglazines, qui ne peut qu'attirer le randonneur amateur de géologie (mais pas seulement lui), parce qu'il est représentatif du volcanisme des causses. Ses vestiges sont coupés en deux par le Tarn à 2 km du Rozier.

    Ces trois sites sont situés dans la région par la carte ci-dessous, et une autre plus loin dans la section 1 (L'ermitage de St-Pons) :


  Carte géologique de la partie sud-ouest du Causse Méjean, où sont figurés :
  - en rouge le tracé du circuit des corniches du Causse Méjean ;
  - en violet celui des sentiers donnant accès à l'ermitage de Saint-Pons
(D'après la carte géologique de la France au 1/50000, Saint-Beauzély, n°909)
   - en bleu foncé le "volcan d'Eglazines" (lettre grecque béta, en haut à gauche).

                                                                                                                 * 
     1. L'ermitage de Saint-Pons ,  et autres villages troglodytes des gorges du Tarn

  L'"ermitage" de Saint-Pons est en fait un ancien village semi-troglodyte fortifié, aménagé au Moyen-Age sous les auvents d'une falaise de la rive gauche des gorges du Tarn, entre Les Vignes et Le Rozier, face à deux autres villages troglodytes de la rive droite, Eglazines (voir la troisième section) et Saint-Marcellin (note 5). Là aussi ses constructeurs ont tiré parti d'un retrait, voire de grottes, de la base des falaises de calcaire du Bathonien supérieur. Il n'en reste actuellement que de grands pans de mur adossés à la paroi.
  L'histoire de ce village est mal connue. Il appartenait à une famille de chevaliers vassaux des barons de Meyrueis. Il est signalé dans les archives par le nom de "castel de Saint-Pons de Rocafera" (la roche sauvage). L'appellation "ermitage" vient du fait qu'il y avait une chapelle, qu'un chapelain y résidait et qu'un pélerinage annuel y était organisé, encore au début du XXe siècle, pour demander la pluie et la guérison de maladies infantiles.
  
  Depuis l'ermitage de Saint-Pons, et les sentiers qui y mènent, on aperçoit en face, sur l'autre rive des gorges, sur le flanc du Causse de Sauveterre, au pied d'une falaise, deux autres villages semi-troglodytes qui méritent une visite
(voir des photos ci-dessous). Une bonne idée est d'intégrer cette visite au parcours d'un circuit au départ de Liaucous qui inclut une agréable balade sur le Causse de Sauveterre, y compris le roc des Agudes (voir la carte ci-dessus ; ces villages sont :  Eglazines et Saint-Marcellin.
   

   On peut se rendre à l'ermitage de St-Pons directement, en faisant un aller-et-retour, à partir,
     - soit du hameau de Capluc : un sentier part des maisons les plus hautes pour atteindre par des lacets la crête d'où il bascule sur le versant du Tarn puis longe la base des falaises pour, par des paliers successifs, rejoindre l'ermitage ;
     - soit du hameau de Cassagnes, sur le causse, d'où on rejoint, à l'ouest, par un large chemin (col de Cassagnes), le circuit des corniches qui descend vers la fontaine du Teil ; peu avant celle-ci s'en détache, à hauteur d'un poteau, un petit sentier pentu et peu marqué (non figuré sur la carte IGN au 1/50000) qui après avoir contourné un éperon tombe sur l'ermitage.

    Mais il est plus intéressant d'intégrer cette visite à un parcours du sentier des corniches, de préférence de la façon suivante
(voir sur la carte géologique ci-dessus le tracé violet) : montée depuis Capluc au col des deux canyons (ou de Francbouteille) par le sentier Jacques Brunet (ou par le ravin des échos) pour ensuite gagner le cirque des vases, puis , après le "Pas-du-loup", quitter le sentier des corniches pour monter sur le causse par un chemin qui le traverse vers le nord et, après avoir longé son rebord côté Tarn (troué par la "belle fenêtre"), retrouve le circuit des corniches près de Cassagnes. Après être descendu à l'ermitage, on revient à Capluc par le sentier indiqué ci-dessus.

     Depuis la corniche du Tarn, vue, vers l'amont, sur les gorges du Tarn. On y voit, au deuxième plan, un peu à droite du milien de l'image, émergeant obliquement de la végétation au-dessous d'un gros môle calcaire, le haut de la falaise au pied de laquelle s'abritent les constructions en ruine de l'ermitage de Saint-Pons. On repére celui-ci de loin grace à un obélisque rocheux, détaché de la falaise tout près de lui et légèrement oblique.
   Au loin : le Cinglegros, au-dessus d'une inflexion de la rivière, et à gauche les falaises du Causse de Sauveterre, en rive droite des gorges.
     Voici des pans de mur, sous le surplomb de la falaise, de l'ermitage de Saint-Pons. Ce sont peut-être les ruines de la chapelle, dont l'abside parait être creusé dans la falaise.
   A gauche, on aperçoit l'obélisque détaché de la paroi, contourné par le sentier.
     Ces hauts murs sont ceux du logis seigneurial. Celui qui se présente par la tranche, parallèle à la falaise, s'appuie sur celle-ci par l'intermédiaire d'un autre qui lui est perpendiculaire, percé de semi-arcs en plein cintre.
     Voilà le beau mur vu par la tranche sur le cliché précédent, construit de pierres bien appareillées, probablement au XIIe ou XIIIe siècle. Son architecture est de style roman : la porte est en plein cintre dont les extrémités sont en retrait par rapport aux piédroits. De même pour l'étroite fenêtre, ou meurtrière, qu'on voit au-dessus.
    On voit là l'ébrasement intérieur de cette meurtrière.
   Noter le crépi des murs
   La base de la falaise est non seulement excavée, mais aussi creusée de deux grottes, qui étaient aménagées, l'une petite, l'autre grande, en tunnel à deux entrées comme explqué par le schéma (à droite, extrait du livre Les Causses Majeurs de Edouard-Alfred MARTEL, éditions Artières et Maury, 1936, 2e édition (1982) , p. 74 ; à gauche, la photo montre la première entrée).
   Un pan de mur semble étayer le surplomb de la falaise, lequel est souligné par l'ombre, à droite.
                                                                                                     *

   Panneau qu'on trouve au village de Liaucous (à 6 km du Rozier) indiquant les différents circuits permettant de visiter à partir de ce village les villages troglodytes du versant occidental des gorges du Tarn en amont du Rozier, en face de l'ermitage de St-Pons, et comportant des parcours sur le Causse de Sauveterre.

   Carte de la partie sud des gorges du Tarn et du Causse de Sauveterre.
 
Elle situe les villages troglodytes des gorges du Tarn :
  - ermitage de St-Pons sur le versant du Causse Méjean
(voir ci-dessus) ;
  - Eglazines et St-Marcellin sur le versant du Causse de Sauveterre.
 
Sur cette carte figure le tracé (pointillé surligné en rouge) de l'un des circuits (le n° 3) au départ du village de Liaucous ) consistant à :
  - monter au roc des Agudes ;
  - puis parcourir vers le nord une partie du Causse de Sauveterre par les hameaux du Puech, puis de Vors (bref aller-retour) ;
  - descendre ensuite sur le flanc droit des gorges du Tarn et, par un parcours plus ou moins horizontal, visiter les villages troglodytes de St-Marcellin et Eglazines, et revenir à Liaucous.

  Ce circuit peut être parcouru dans l'autre sens.



Renseignements pratiques sur ce circuit :
    - dénivelé positif :
415 m ;
    - distance :
14 à 16 km ;
    - durée :
environ 6 ou 7 h. ;
    - difficulté :
moyenne (sur sentier).

    - carte : IGN 1/25000 2640 OTR


   


    Les parcours du causse de Sauveterre, en partie boisé, sont variés et très beaux.
   Du roc des Agudes vue, sous le soleil matinal, par delà les gorges du Tarn, sur la proue du causse Méjean, qui se détache sur la brume celles de la Jonte, depuis le promontoire dit "l'Observatoire" (en haut à gauche), au rocher de Capluc (à droite), en passant par les vases (de Chine et de Sèvres) et l'Enclume.
 


   Maison ancienne du hameau de Vors (photo du 31 juin 2011)
   A gauche, dans l'ombre, un panneau dit : "Merci de ne pas monter sur les toits. Les lauzes ne sont pas fixées et un léger déplacement suffit à abimer le toit". C'est quand même mieux qu'un panneau disant "Il est interdit de...", sans expliquer pourquoi. De toutes façons le toit devait être plus tard restauré.

   
  D'une fenêtre (la "belle fenêtre") creusée par l'érosion dans le rebord du causse Méjean au-dessus de l'ermitage, on aperçoit, de l'autre côté de la vallée du Tarn, au pied d'une falaise de calcaire (daté de la partie supérieure d'un étage du Jurassique, dit Bathonien, vieux de 168 à 165 millions d'années) du causse de Sauveterre, un autre des petits villages semi-troglodytes des gorges du Tarn, Eglazines, dont les habitants ont mis à profit l'existence d'un auvent creusé, comme à l'ermitage de Saint-Pons, à la base de la falaise, peut-être par une dissolution plus importante du calcaire à ce niveau.
  A noter sur cette image l'existence, sur un promontoire, d'anciennes terrasses de culture, soutenues par des murettes, plantées de vigne et d'arbres fruitiers dans le passé, et où étaient cultivés, entre autres, seigle, orge, avoine, aujourd'hui couvertes d'herbe. On peut penser qu'elles assuraient en partie, dans le passé, l'autonomie des habitants du village (au XIXe siècle 11 familles y vivaient ; il y avait une école et plusieurs corps de métier dont un cordonnier-sabotier). On aperçoit à gauche, dans la forêt, le chemin qui leur permettait de descendre au Rozier.
  Vue sous un autre angle, depuis le roc des Agudes (Causse de Sauveterre) sur le hameau d'Eglazines, au pied de l'éperon rocheux, sur une la petite terrasse ensoleillée. Dans le vallon abrupt et onbragé, à gauche, un sentier permet de descendre, par de multiples lacets, du Causse de Sauveterre sur le village.
    
(voir ci-dessous, dans la section 3, une autre photo du village d'Eglazines).
  Un noeud de serpents. Comme les maisons d'Eglazines, cet arbre s'agrippe à la falaise qui les protège du vent.
  L'arrière des maisone du hameau d'Eglazineses s'appuie contre la base de la falaise, mais le surplomb n'est pas suffisant pour servir de toit.
  La façade d'une maison, à l'aplomb de la falaise, mais le surplomb de celle-ci est trop haut pour être parfaitement protecteur.
   Plus au nord, si on continue à parcourir un sentier en corniche qui traverse Eglazines, on découvre, à une demi-heure de marche, un beau cirque, excavé au flanc du causse de Sauveterre, dans lequel est blotti un autre village semi-troglodyte, celui de Saint-Marcellin, dont on voit ici le château ; sesdeux étage étaient abrités par un spectaculaire encorbellement de la falaise. Ce château a été bâti entre le XIVe et le XVIIe siècle. Il comporte des dispositifs de défense militaires et il servait d'abri aux habitants du village. Une échelle permettait d'y accéder, qui était retirée en cas de menace.

  Le village de Saint-Marcellin. Au premier plan, une de ses maisons, rénovée : peut-être une résidence secondaire.
  Le chevet de la chapelle du village, qui était associée à un prieuré. C''était un lieu de pélerinage, au mois de juin.
  Vers la fin du XVIIe siècle le hameau comptait 6 habitants, mais il y en avait 160 dans la paroisse. Un dernier mariagea été célébré dans cette chapelle en 1949.
   Portes d'entrée d'habitations qui s'appuient sur la façade de la chapelle, à droite : peut-être le prieuré..

   Source de Saint-Marcellin, dont l'eau était réputée faire venir la pluie et arrêter les épidémies (note 2). Elle a permis l'installation du hameau dans le cirque dit de Saint-Marcellin.
 

   VOIR AUSSI :
   
- Parmi les topoguides de la Fédération Française de Randonnée, celui intitulé "L'Aveyron ...à pied" , au chapitre "Les corniches du Tarn", p.102 ;
 

  -
D
eux sites web pour obtenir des informations complémentaites sur les villages (ou hameaux) troglodytes de la rive droite des gorges du Tarn (St-Marcellin et Eglazines)
      * celui de Visorando :
https://www.visorando.com/randonnee-les-villages-troglodytes/ (cliquer ici ;  ou taper sur un moteur de recherche : visorando villages troglodytes) ;
      * celui des gorges du Tarn :
https://lesgorgesdutarn.fr/hameaux-troglodytes (cliquer ici)
  
  -
Dans le n° 12 de la revue Patrimoni (Janvier-Février 2008), p. 8-11, un article détaillé sur la restauration du site de Saint-Marcellin, en 2007 et 2008.

                                                                                                             *

       2. Le rocher de Francbouteille

   Le rocher de Francbouteiile (ou Franc-Bouteille) est une énorme masse rocheuse tronant, au-dessus de l'Enclume et du rocher de Capluc, en haut de l'arête formée par la rencontre des flancs de la vallée du Tarn et de celui de la Jonte, arête qui descend du causse Méjean, dont le rocher constitue un grandiose promontoire, jusqu'au confluent des deux rivières, 450 m plus bas. "Une étrave et l'un de plus beaux rochers du pays" pour Edouard-Alfred Martel (le fondateur de la spéléologie moderne, passionné par la géographie, en particulier celle des Causses). Son sommet est à 877 m d'altitude, à peu près l'altitude moyenne du Causse Méjean.
  Dans les années 1920 il a été gravi par l'archéologue Louis Balsan et, en 1923, par Albert Carrière (photo ci-contre ; grand-oncle de l'auteur du présent site, Pierre Carrière), instituteur à Peyreleau.
   Mais aussi archéologue amateur : il a recueilli des fragments de poteries et de meules, témoignant d'une occupation gallo-romaine, au pied de cette masse rocheuse d'où la vue dominante de tous côtés évoque l'idée d'un poste d'observation (note 1).
   Albert Carrière a escaladé assez difficilement le rocher lui-même., mais a écrit (dans le journal
Midi libre, en 1953) : "[...] disons que, comme rocher isolé il est abordable du côté du Midi et de l'Est, qu'on peut l'escalader facilement [ ? ], que les tessons de poterie abondent sur son flanc sud. Sur 19 échantillons soumis à un spécialiste, huit sont romains, et onze de l'âge du fer."

 (Dans le numéro du 21 décembre 2019 du journal Millavois en ligne est paru un article (cliquez ici) intitulé "Jusqu'au rocher de Franc-Bouteille (Causse Méjean)" dont l'auteur du site remercie son auteur, Marc Parguel, pour l'avoir aimablement autorisé à emprunter des extraits de son texte et certaines des photos qui l'illustrent.)

  Pour accéder au rocher de Francbouteille et en faire l'escalade, le mieux est d'emprunter le sentier, qui devient large chemin, pour, vers le nord, traverser le Causse Méjean, de la corniche de la Jonte au sud, à la région du hameau de Cassagnes au nord. Il se détache du sentier de la corniche, à gauche, dans la végétation, après de brefs passages rocheux, sur le replat qu'on trouve après avoir remonté le couloir appelé "Pas-du-loup" depuis le cirque des vases, quand on vient du Rozier)
   

 Le rocher de Francbouteille, vu du sud-ouest (photo du journal Millavois).
  Le rocher de Francbouteille vu du nord-ouest (photo du journal Millavois).

  Carte de la région entre le Causse Méjean et le rocher de Francbouteille.
  Le tracé en pointillé indique (approximativement) l'itinéraire qui mène de la clairière, sur le causse, au sommet du rocher.

  Sur le Causse Méjean, le chemin qui va des vases à Cassagnes longe à un endroit (côte 885 sur la carte géologique ci-dessus) une vaste clairière.
 On quitte là ce chemin pour se diriger
vers le sud-sud-ouest, dans la forêt, par un sentier peu visible, et descendre sur la crête boisée qui sépare le versant du Tarn du versant de la Jonte
(carte ci-contre).
 On descend d'abord un peu sur son flanc droit,
par 2 ou 3 lacets, puis sur son flanc gauche, pour, à partir d'un cairn, gagner, plus ou moins horizontalement, la base du rocher (d'où, avec de bons yeux, on repère la croix du sommet).
  L'ascension de celui-ci est guidée
à sa base mi-rocheuse mi-végétale par des traces sinueuses de sentier, puis, dans sa partie rocheuse plus raide, par trois cordes fixes successives, la première pour franchir un pas, la deuxième dans une cheminée, la troisième dans une paroi dont l'escalade est exposée, juste sous le sommet.
  Eperon rocheux, vu de face, qui, au sud du rocher de Francbouteille, surplombe la forêt qui tapisse le ravin des échos.

   Voilà comment se présente la face est du rocher de Francbouteille, où la forêt se mêlant aux rochers il est difficile dans ce labyrinthe de deviner de loin un itinéraire pour monter jusqu'à sa partie purement rocheuse, sous le sommet. Cette photo a été prise à l'endroit où le sentier des vases arrive presqu'au pied du vase de Sèvres, après avoir traversé la forêt dans le ravin des échos, là où Albert Carrière a trouvé des débris de poteries.
   A gauche, l'éperon rocheux vu de face sur la photo précédente, vu ici de profil.

  Le rocher de Francbouteille tel qu'on le voit, à droite, en avant du Causse de Sauveterre sur lequel il se projette, depuis le rebord du Causse Méjean, avant de descendre sur la crête du col qui le sépare du causse.
  On a déjà un beau point de vue sur l'arête qui porte, au-dessous de lui, l'Enclume et plus loin le rocher de Capluc, au-delà de laquelle le regard commence à plonger sur la vallée du Tarn en aval du Rozier, au pied du Causse noir à gauche, et de la butte de Fontaneilles plus loin.
  Du même endroit vue rapprochée sur l'Enclume et le rocher de Capluc séparés par la partie de l'arête parcourue par le sentier Jacques Brunet. Au-dessous, à l'entrée du ravin des échos, on voit le rocher isolé de la brèche magnifique et au pied des falaises le sentier qui y mène depuis Capluc.
  A gauche, le village de Peyreleau, à l'extrémité d'une croupe qui descend du Causse noir, au-dessus du confluent de la Jonte, à gauche, et du Tarn, à droite, au Rozier, masqué par l'arête qui porte le rocher de Capluc mais en laisse voir la partie qui s'élargit en aval.
   On commence à voir de plus près le rocher de Francbouteille, au-dessus d'un gros éperon rocheux avançant vers le versant de la Jonte, lorsque, descendu du col qui le sépare du Causse Méjean, on se rapproche de lui en contournant des rochers.
  A gauche, on aperçoit un peu du Causse noir.
   Du même endroit, vue de l'arche qui s'ouvre au-dessus du rocher qu'on voit au premier plan, à droite de la photo précédente. On peut peut-être l'interptêter comme étant creusée à la base des dolomies grossières de l'étage d'oxfordien, en haut, qui repose par un contact horizontal sur du calcaire appartenant à l'étage de Bathonien.
 La face est du rocher de Francbouteille, telle qu'on la voit lorsqu'on approche de sa base, tout en étant encore incapable de voir où l'itinéraire de son ascension s'insinue entre végétation et rochers. En zoomant sur cette photo on peut voir la croix plantée à son sommet.
 Dans trois passages rocheux de la face est, riches en prises mais proches de la verticale, l'escalade est facilitée et sécurisée par une corde fixe, avec des noeuds (un tous les 50 cm environ) et solidement amarrée à la roche. Cette corde, dans une cheminée, est la deuxième, précédée plus bas d'une première, plus courte, pour franchir un pas.
  Au-dessus, une troisième corde à noeuds est la bienvenue pour faciliter l'escalade, et l'assurer dans un passage impressionnant et exposé.
  Au premier plan on voit comment se présente le rudimentaire sentier ménagé entre les rochers et libéré de la végétation dans la face est du rocher de Francbouteille, comme dans la marche d'approche.
   A gauche : au sommet du rocher de Francbouteille a été plantée une croix métallique (actuellement en partie revêtue d'un tissu jaune, dont il est difficile de savoir ce que c'est, mais qui a au moins l'avantage de favoriser son repérage de loin).
  A gauche de l'image, on voit, dans le bois du ravin des échos, le chemin menant au cirque des vases qu'on devine à peine, derrière l'éperon rocheux, au-dessus de la vallée de la Jonte. Au fond : le Causse noir.
  
A droite : photo ancienne (du Millavois) montrant cette croix, certainement l'oeuvre d'un artisan de la vallée, telle qu'elle était en 1991 lorsqu'elle a été érigée au sommet du rocher de Francbouteille. Elle avait été trouvée à la fin des années 1980 dans un clapas du côté du hameau de Plaisance, dans les gorges du Tarn, sous l'ermitage de Saint-Pons,

   Au sommet du rocher de Francbouteille le panorama est vaste : presqu'à 360°. Sur cette image, vue plongeante, vers la sud-ouest, sur, premier plan et en enfilade, l'arête qui descend du rocher vers le confluent de la La Jonte et du Tarn, avec l'Enclume et plus loin le rocher de Capluc l'un devant l'autre.
   Au deuxième plan, le fond plat de la vallée du Tarn au pied du Causse noir, puis de la butte de Fontaneilles.
   Vue plongeante rapprochée sur l'Enclume, au premier plan, masquant une partie de l'arête que parcourt le sentier Jacques Brunet, et le rocher de Capluc (avec à ses pieds quelques maisons du hameau), qui laisse voir, à droite, une petite partie du village du Rozier, et à gauche une grande partie du village de Peyreleau.
   
   Vers le nord-ouest on domine, dans les gorges du Tarn, le site du volcan d'Eglazines sur le flanc du Causse de Sauveterre : le village troglodyte est en haut, au pied d'un éperon rocheux qui avance sur la gorge, et l'ancien "volcan d'Eglazines" est en bas, sur la rive droite du Tarn, traversé par la route. On n'en voit que la moitié, sous la forme d'une double bosse incluant la plage blanche et noire, tandis que l'autre moitié, non visible sur la photo, occupe la rive gauche (voir la section suivante).

                                                                                                        *
   
3. Le volcan d'Eglazines

   Un volcan dans les Gorges du Tarn ! Et pas n'importe lequel : un volcan "hydro-magmatique", explosif. dont l'éruption est ancienne. Il n'en reste que des vestiges, peu évidents, mais intéressants et facilement accessibles.
   Ce "volcan" d"Eglazines n'est que l'une des nombreuses manifestations du volcanisme qui a affecté la région des causses (et du Massif Central, sur un axe Aubrac-Cap-d'Agde) au cours des millions d'années de leur histoire géologique (surtout à l'ère secondaire), sous diverses formes, dont celle du volcan hydro-magmatique (ou phréato-magmatique), comme ici celui d'Eglazines, entré en éruption il y a entre 5 et 15 millions d'années suivant les volcanologues (6 pour la plupart d'entre eux), à une époque où le creusement des gorges du Tarn était en cours et a amputé par la suite la partie supérieure des vestiges de ce volcan.

   Ses vestiges occupent une surface grossièrement circulaire, coupée en deux par le Tarn. La moitié de la rive droite est immédiatement accessible par la route qui la traverse, et la moitié de la rive gauche par le chemin qui, à partir du Rozier remonte cette rive jusqu'à la ferme de Plaisance (note 4)
et plus loin le village des Vignes
(voir la carte ci-dessous).

  Vue des gorges du Tarn, près de 8 km en amont du confluent du Tarn et de la Jonte, au Rozier. On y voit surtout, comme sur la dernière photo de la section précédente, au-dessus de la rive droite du Tarn, le flanc du Causse de Sauveterre.
  A mi-hauteur on devine, au pied d'un promontoire avançant sur la vallée, à la base d'une falaise, le village troglodyte d'Eglazines. Un peu en aval, à gauche, on voit sur une croupe des lacets dul chemin qui y monte.
  En bas, sur la rive droite de la rivière, au-dessus d'une plage blanche, la route coupe une zone conique grisâtre, centrée par un petit massif noiràtre, occupant la base d'une croupe : c'est une moitié des vestiges du volcan (ce qu'on appelle le "volcan d'Eglazines"), plus précisément du "diatrème"
(voir les schémas suivants), arasé par la rivière qui a creusé la gorge, et l'a coupé en deux, l'autre moitié s'étendant sur la rive gauche du Tarn, au-dessous des falaises dont on voit le sommet au bas de l'image (au pied desquelles se cache dans les bois l'ermitage de Saint-Pons).

  

   Ces schémas visent à expliquer ce qu'est le volcanisme phréato-magmatisme (ou hydro-volcanisme), c'est-à-dire le mécanisme d'un volcan lié à l'entrée en contact sous-terrain (à une ou plusqeurs centaines de mètres de la surface) d'un magma basaltique (à une température de 1200 ou 1300°) avec l'eau d'une nappe phréatique,...
  
1) contact qui provoque une très violente explosion (note 3), volontiers répétitive, due à la brutale augmentation de volume liée à la vaporisation de l'eau (comme dans une cocotte-minute), qui "perfore" l'épaisseur de roche sus-jacente, créant un puit évasé dit "diatrème" (mot qui vient du grec diatrema, perforation ; le préfixe dia signifiant à travers) ; cette explosion projète dans l'atmosphère, à grande vitesse, un mélange de gaz et de débris de magma et de roches formant un panache d'où les retombées de ces débris forment un anneau de conglomérat autour du diatrème et tendent à combler celui-ci ;
  
2) si ce comblement est incomplet un lac (favorisé par une sédimentation d'argile d'altération) peut occuper le haut du diatrème : on parle alors de "maar" (ou de "pipe") ; exemples : le lac Pavin et le lac-haut de La Godivelle dans le Puy-de-Dôme, ou le lac d'Issarlès dans l'Ardèche ;
  
3) mais les vestiges d'un tel volcan sont souvent en partie amputés par une érosion qui supprime la partie supérieure du diatrème, comme dans le cas du "volcan d'Eglazines", amputé par le creusement des Gorges du Tarn, mais dont l'explosion initiale a crevé la couche calcaire des Causses.

   Coupe géologique des gorges du Tarn, illustrant, à la page 118, la deuxième édition (1982) du livre de Edouard-Alfred Martel, "Les Causses Majeurs", éditions Artières et Maury, Millau, 1936. Le volcan initial, figuré en pointillé. a été imaginé comme ayant été un volcan ordinaire, alors qu'il a été un volcan hydro-magmatique explosif.

   Carte et coupe (récentes) du volcan d'Eglazines, avec une légende identifiant les différentes roches qui le composent, c'est-à-dire le basalte, et les types de brèches qui sont le résultat des retombées dites "pyroclastiques" (du grec puros, feu, et klastos, brisé) qui ont accompagné les explosions successives (en un anneau autour du cratère, où chaque strate correspond à une explosion, et dans le diatrème lui-même, autour des necks).
  Le village semi-troglodyte d'Eglazines, blotti, sur le flanc du Causse de Sauveterre, au pied d'une falaise de calcaire (date : le Batthonien supérieur, étage du Jurassique moyen qui est un peu supérieur à 160 millions d'années), à l'altitude de 650 m, donc 250 m au-dessus du Tarn.
   
(voir deux autres photos du village d'Eglazines, ci-dessus, dans la section 1)
   Depuis une fenêtre creusée par l'érosion dans le rebord du Causse Méjean (dite "la belle fenêtre"), vue sur, en haut à gauche de l'image, le petit massif de basalte (un "neck"), en relief dans le coeur du diatrème parce que les brèches qui l'entourent résistent moins bien que lui à l'érosion. Bien qu'il ne soit pas très haut on peut parler d'inversion du relief  puisqu'il se situe dans le fond de la vallée. Sa couleur noire tranche avec celle claire des calcaires environnants.
   En bas à droite, au bord du Tarn (qui coule de la droite vers la gauche), la plage dite "noire" (ou "plage des basaltes"), mais qui, faisant partie des vestiges du volcan, est en fait à la fois noire (les rochers de basalte) et blanche (probablement les débris de la brèche broyée par des crues du Tarn).

  Rive droite du Tarn, vue, de la route, sur le neck principal, en bas, et en haut sur la falaise calcaire au pied de la quelle se nichent les maisons du hameau d'Eglazines.         

   Les orgues basaltiques du neck principal de la rive droite du Tarn.
  Du neck principal de la rive droite, vue vers l'amont sur la partie du volcan qui occupe la rive gauche du Tarn, en bas, et en haut sur la falaise de calcaire (Bathonien supérieur) du Causse Méjean, avec en particulier la flèche au pied de laquelle se situe l'ermitage de St-Pons.
  Présence, dans un bloc de basalte détaché des orgues du neck principal de la rive droite, de deux blocs de péridotite jaune, peut-être de la lherzolite. On parle d'"enclave", ou de "xénolithe".
  Leur
origine se situe dans la partie supérieure du manteau, juste sous la croûte terrestre continentale, lieu où la fusion du manteau produit le magma basaltique, lequel emporte un peu de péridotite dans sa montée vers la surface.
  En toile de fond le versant nord du Causse Méjean dominée par le rocher de Francbouteille, au-dessus du bord ouest de la partie du volcan qui occupe la rive gauche du Tarn.
  
  Au bord de la route, un autre bloc de péridotite enchassé dans le basalte.
  Une autre enclave de péridotite, dans une zone bréchique.
   Photo de la brèche de la moitié du volcan occupant la rive droite, avec des blocs anguleux. De grosseur variable, de calcaire semble-t-il, ayant appartenu à la roche encaissante, et soudés par de la cendre volcanique. Quel est la nature de la partie rouge du plus gros d'entre eux ? Du grès rouge ?
  Depuis le hameau d'Eglazines vue vers l'est sur le Tarn (en crue) et sur le versant ouest du Causse Méjean avec, en bas à gauche, la partie du volcan qui occupe la rive gauche de la rivière (traversée par le chemin qui longe le Tarn), et en haut la falaise de calcaire sur laquelle se détache le gros rocher de Francbouteille.
   Brèche de la partie du volcan de la rive gauche du Tarn, faite de nombreux blocs de calcaire cimentés par de la cendre basaltique. A gauche, le versant est du Causse de Sauveterre avec en haut l'avancée de la falaise abritant le hameau d'Eglazines, et en bas, au-dessus de la route, le neck de la partie droite du volcan.
   Dans la brèche de la rive gauche, présence, parmi de petits blocs de basalte (à gauche), d'un bloc de calcaire ou de marbre.
   Un agrandissement de cette image (à droite) montre la zonation de ce bloc : on y voit des auréoles successives parallèles à sa surface, peut-être par effet de la chaleur dégagée par le basalte au moment de l'éruption.
   Certains de ces blocs rocheux blancs qu'on voit dans ces brèches pourraient être constitués d'un calcaire lacustre remontant à l'oligocène (autour de 30 Ma), ce qui voudrait dire que l'explosion à l'origine de ce volcan a perforé plusieurs centaines de mètres de calciare sus-jacent.
  Dans cette brèche de la rive gauche on trouve quelques rares blocs très noirs et brillants : il pourait s'agir de gros (parfois géants) cristaux de la famille des pyroxènes (plus précisèment de l'augite, un clinopyroxène ferromagnésien et calcique, courant dans les roches volcaniques et plutoniques).
  Gros bloc de basalte enchassé dans la brèche ; probablement ce qu'on appelle une "bombe", faisant partie des relombées dites pyroclastiques, c'est-à-dire des débris de basalte envoyés dans l'atmosphère par l'explosion puis retombant sur le sol (au sujet de ces deux types de blocs, voir le livre Lozère cité ci-dessous dans les sources).
  Au-dessous de ce bloc de basalte, un bloc jaune, plus petit : une autre enclave de péridotite
  La "plage des basaltes" vue vers l'aval, avec, au premier plan, du gravier, en guise de sable fin, résultant probablement du broyage de la brèche par les crues du Tarn.
  En toile de fond, rive gauche, le flanc ensoleillé du Causse Méjean, dominé par le rocher de Francbouteille
(voir la section précédente).

  Autre vue de la plage "noire", vers l'amont, avec, au fond, en haut à gauche, le gros rocher appelé Cinglegros.
   A noter, dans la falaise, en haut, au milieu de l'image, un trait noir vertical au-dessus d'une zone grise arrondie : c'est la "padena" (la poêle).

   
   SOURCES de la section
Le volcan d'Eglazines :
  
    -
des livres, dont :
        
* un livre de Michel DUTAY, Traité de volcanologie physique, édition Lavoisier, où le chapitre 8 est consacré à l'hydrovolcanologie : cliquez ici ; voir essentiellemnt les sections 1-1 (Phréatisme et phréatomagmatisme) et 1-3 (Maars-diatrèmes) ;
        * un livre de Jacques-Marie BARDINTZEFF,
Volcanologie, éditions Dunod, 5e édition, 2016, chapitre 10 (Hydrovolcanisme et volcanisme sous-marin), page 160 ;
        * le livre
Lozère, dans la série des guides géologiques, éditions omniscience et BRGM, par Claude ROUSSET, Roger FOURNIER, et Christian PIN (le volcanisme des Causses, p. 190 à 193);
         

    - une revue,
Patrimoni ( https://patrimoni.macarel.net/2028 ) (cliquez ici)
        * n° 74 :
Les maars de l'Espalionnais, Francis NOUYRIGAT, p. 19
        * n° 78 :
L'Espalionnais, un territoire de transition complexe et contrastée (fin), René MIGNON , p. 20
        * n° 83 :
Quelques aspects géomorphologiques du volcanisme néogène des Causses de Lozère et d'Aveyron, Christian PIN et Claude ROUSSET, p. 13 ;

   - des sites web, dont les suivants :
        * un TPE (travail personnel encadré), élaboré par des élèves du lycée Peytavin de Mende, sous le titre
Caractérisation du volcan d'Eglazines et lien avec les gorges du Tarn : http://lyceepeytavin.com/karst/wp-content/uploads/2018/11/TPE-Eglazines-Jury.pdf (cliquez ici) ;
        * un autre site, signé André FROMANT, intitulé
Le volcanisme du Causse de Sauveterre et des gorges du Tarn : https://geol-43.asso-web/uploaded/zircon-33-p-26-40.pdf (cliquez ici).

                                                                                                       *
 NOTES  

  1. A l'époque gallo-romaine exixtait au Rozier, au confluent de la Jonte et du Tarn, un atelier de céramique où était fabriquée de la poterie "sigillée", c'est-à-dire en terre rouge vernissée, marquée d'un poinçon illustré (sigilla), comme dans ceux de la Graufesenque (près de Millau, dont cet atelier était une annexe). Il a fonctionné du Ier siècle avant J.C. au IIIe après J.C.. Pour chauffer les fours de cuisson de céramique de grandes quantités de bois (tronc et grosses branches) de pins sylvestres (très abondants alors sur les causses et leurs flancs, en particuliert dans le "ravin des échos", proche du Rozier ) étaient nécessaires.
  
    Les petites branches de pins étaient reprises par les "résiniers", pour en extraire de la résine.
   
 Sur le Causse noir, dans le chaos rocheux de Montpellier-le-vieux, on trouve une sculpture naturelle appelée "chaise curule" (dans la Rome antique c'était un symbole de pouvoir : seuls les magistrats pouvaient s'y asseoir). A proximité, sur un panneau explicatif, on peut lire le texte suivant :      

    "A l'époque gallo-romaine, un artisanat fut très florissanr sur le Causse Noir : l'extraction de la résine de pins . On enterrait une urne [en terre cuite] dans le sol et disposait à son sommet une grille de fer. Par dessus et à l'envers était placée une seconde urne remplie de petites branches de pins. Les 2 urnes soigneusement jointées par de l'argile, on allumait un feu par dessus. Ainsi chauffée, la poix liquide s'égouttait lentement à travers la grille pour se déposer au fond de l'urne inférieure |dessin ci-contre].    
   
 Les usages antiques de cette résine étaient multiples : étanchéité des coques de navires ou d'amphores, entretien des voiles et de cordages et même préparation de médicaments.
Ainsi les chantiers navals de le Méditerranée constituaient un des principaux débouchés de la résine du Causse Noir.
   
     A Monpellier-le-vieux furent retrouvées des monnaies, des céramiques, des anneaux de fer et de bronze, et des lampes, preuve d'une vie importantze sur le site à cette époque."

   On trouve de tels vestiges ailleurs dans les Causses, notamment sur le Causse Méjean, à Saint Pierre-des-tripiers
   

 Sources :
        * revue Patrimoni, n° 12, Janvier-Février 2008, Les Rutènes, du peuple gaulois... à la cité gallo-romaine, p 16-17 ;
        *  site web : https://journals.openedition.org/adlfi/11979  (titre : Saint-Pierre-
des-Tripiers, station de résiniers de La Combe)

    2. Surtout la peste. Ce commentaire a été écrit en 2020, juste avant l'épidémie de coronavirus....
    
    3. L'énergie dégagée par cette explosion a été comparée à celle d'une bombe atomique, et la vitesse de la montée du mélange
vapeur d'eau-basalte-débris de roches qu'elle provoque évaluée à Mach 2.
   Des traces de l'explosion phréatomagmatique (il y a environ 7000 ans) à l'origine du lac Pavin, qui est un "maar", ont été trouvées en Suisse dans le lac Léman.
.
    
4. Voici comment Edouard-Alfred Martel décrit (dans son livre Les Cévennes et la région des Causses édité en 1890) le volcan tel qu'on le découvre lorsqu'on descend le Tarn en barque (en 1888, époque où la route n'a pas encore été construite au fond des gorges) :
   "Après le hameau de Plaisance (r. g), on aperçoit déjà le pont du Rozier [emporté par une crue du Tarn, il était 250 m. en amont du pont actuel] ; sur la rive aveyronnaise un gros mamelon noir intrigue toujours le voyageur : c'est un superbe dyke (épanchement) de basalte, sorti du grand ravin des Eglazines.
   La présence de ce produit volcanique en plein travers et au fond du cañon, son intercalation dans les roches calcaires, sont du plus haut intérêt pour le géologue.
   Ce dyke, qui semble remonter aussi les pentes du Causse Méjean et qui a été simplement coupé en deux par le Tarn, peut avoir 500 mètres de longueur, 200 mètres de hauteur et 100 à 150 mètres de largeur ; sa démolition continue par l'érosion dispense aux grèves d'aval force galets de basalte. Barrant la vallée, ce mur noir serait d'un grand effet, si la végétation ne le dissimulait pas aux yeux des touristes peu géologues. A pied, il est impossible de le franchir sans être frappé par le brusque changement de teinte du terrain.
   Sans empiéter sur le chapitre consacré à la géologie, faisons remarquer que cette manifestation du feu intérieur se trouve sur la ligne qui joint les cratères d'Auvergne aux buttes volcaniques des environs de Lodève et de Cette. Les matières éruptives qui ont crevé le plateau central n'auraient-elles pas réussi à percer toute l'épaisseur des causses jurassiques et n'auraient-elles pu qu'interjecter leur base ?"

   5. En fait il s'agit, à l'origine, au moins pour "l'ermitage de Saint-Pons" et pour Saint Marcellin, d'une construction datant du début du XIIIe siècle, (lors de la croidade Albigeoise), qu'on doit appeler une "forcia",.pour la distinguer d'un "village", d'un "château" ou d'une" forteresse". C'est une construction généralement mineure, non militaire, peu visible,, accolée au pied d'une falaise, le plus souvent sous un surplomb ou à l'entrée d'une grotte, destinée à servir de refuge pour les habitants des villages voisins, mais qui a pu cependant évoluer par la suite vers une construction la rapprochant d'un véritable château source de revenus pour de petits nobles, ou d'un point de prière pour le clergé et alors associée à une chapelle.
   C'est le cas de l'ermitage de Saint-Pons, qu'on devrait appeler "forcia de Rocavaria".

  ( pour en savoir plus voir dans le n°93, Juillet - Août 2021, de la revue
Patrimoni un article intitué "La forcia, un refuge médiéval méconnu dans les Grands Causses", par Jean-Yves Boutin.).



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    Page mise à jour le 15 octobre 2023