Le cirque de Barrosa : courses
           Le pic de La Munia  
(3134 m) : version imprimable (3 pages)            (voir carte imprimable)
1. Par le cirque de Barrosa.  (N° 4 et 4a, sur les illustrations)
Accés : par l'Hôpital de Parzan..
Intérêt : beau sommet, offrant une vue magnifique sur le massif du Mont-Perdu, et course donnant un aperçu complet sur le cirque de Barrosa.
Dénivelée : 1684 m.
Difficulté : course facile, malgré quelques pentes raides; courte escalade facile sur l'arête ouest du pic (voie normale).
Topos : Robert Ollivier, Pyrénées centrales II, p.281, n° 300a ; Michel Angulo, Pyrénées III, Elkar, 1996, p.142, n° 431.

 

   ITINERAIRE
 :
   Sur le sentier du port de Barroude (voir pic de Barrosa), arrivé à hauteur du "replat herbeux", le traverser et le quitter en franchissant une petite barre pour descendre de quelques métres dans le thalweg principal encombré d'un grand pierrier ou de névés. Les traverser pour ensuite monter vers les falaises du cirque, à droite du "dôme" (le gros éperon granitique, à l'aplomb de La Munia). Pour cela, aprés s'être faufilé entre deux barres, remonter une pente d'herbe et de cailloux (cairns, et sentier plus ou moins visible).

   Sous le sommet du "dôme" on atteint le chemin des mines, dans sa partie horizontale entre falaise nord et "dôme". Le suivre vers la gauche et monter dans un chaos rocheux (noter sur un rocher l'inscription à la peinture rouge : CAMINO BARROSA, et des flèches) pour atteindre, par un lacet du chemin, le sommet du"dôme".
   Le franchir puis, aprés une traversée descendante dans les cailloutis d'ampélites sombres sur son flanc sud, passer obliquement au-dessus de l'extrémité nord d'une barre rocheuse rougeâtre coupée par trois cascades, pour monter ensuite, par des pentes caillouteuses ou neigeuses, parfois assez raides, au large col de Robiñera (2809 m), entre Munia au nord et Robiñera au sud.

  De ce col en plateau s'orienter à droite (nord-ouest) vers un petit couloir oblique faisant accéder, au-dessus d'un bloc coincé (visible depuis le col) , à l'arête ouest de La Munia, juste au pied du "pas du chat" (II sup.). Aprés ce passage et une large fissure il reste à parcourir l'arête, vite horizontale, un peu aérienne, qui mène sans difficulté au sommet.
 Variante : des abords col on peut aussi atteindre l'arête sommitale directement (comme les frères Cadier en 1902) : par des éboulis, puis un couloir rocheux, à gauche du sommet, "large d'une trentaine de mètres,[...]. D'apparence impraticable, ce passage est assez facile [II]par la gauche [...]; l'inclinaison est forte, mais la roche est solide et les prises sont bonnes".    
  REMARQUE : Le pic de La Munia peut être gravi à skis de randonnée par ce même itinéraire : il est décrit dans le topo-guide de ski de randonnée de Agustin Tomico Alique, Pirineo Aragones, Prames, S.A., fiche 114.   

  
   Variante
4a :

      Du fond du cirque, une montée directe facile vers La Munia est possible, à gauche du"dôme", entre à gauche les grandes barres rocheuses de la base du cirque franchies par les cascades, et à droite, loin de celles-ci, les barres obliques qui soutiennent le "dôme". Un pierrier en forme de croissant, bien visible de loin, sert de repère.
      
Pour atteindre ce passage quitter le sentier du port de Barroude au niveau d'un enclos ou d'un bâtiment ruiné au pied d'un bloc erratique pour retraverser le torrent en amont d'une cascade (on peut aussi traverser le torrent plus bas, en aval de la cascade, comme indiqué sur les croquis). Remonter ensuite une pente mi-boisée mi-herbeuse, où on trouve un sentier peu marqué, traverser le lit asséché d'un autre torrent, et faire une courte traversée ascendante vers la gauche pour gagner une pente herbeuse, bordée à gauche par des à-pics, et coupée de barres granitiques parmi lesquelles.on louvoie, aidé par des cairns et un sentier discontinu.
      Arrivé au-dessus du pierrier en croissant on se trouve au pied d'une barre rocheuse rougeâtre. On peut la franchir soit dans l'axe de la montée, à l'endroit où la barre se raccorde au"dôme", par une cheminée mi-herbeuse mi-rocheuse, se rétrécissant vers le haut (escalade facile; solidité des prises à vérifier), soit, aprés une traversée ascendante dans des pelouses, à l'extrémité gauche de la barre, au-delà du torrent
qui sort d'une petite gorge pour donner plus bas naissance à la grande cascadede
      Au-dessus on débouche sur (ou à proximité de) une terrasse encombrée par un chaos rocheux à droite duquel on rattrape l'itinéraire normal, à l'endroit où, étant descendu du"dôme", il commence à passer au-dessus de la barre rocheuse coupée par trois cascades.
      (Il existe une autre variante, un peu plus difficile, pour montagnards confirmés, consistant à monter directement du fond du cirque, à gauche des cascades, par des couloirs d'herbe et des vires, puis en écharpe vers la droite pour rejoindre l'itinéraire ci-dessus : cette variante est décrite dans une page spéciale consarée aux montées vers le haut du cirque).

   
   DESCENTE :
 Elle se fait par le même itinéraire.

  2. Par l'arête est du pic de Troumouse   (N° 5 sur les illustrations).
Accés : par l'Hôpital de Parzan.
Intérêt : une des plus belles traversées des Pyrénées, avec le parcours de la partie centrale de la crête du cirque de Troumouse.
Dénivelée : 1733 m (un peu plus si on tient compte de petites descentes : 1848 m).
Difficulté : escalade peu difficile dans l'ensemble(II, sauf deux passages de III), sur un rocher parfois peu sûr ; prévoir un encordement pour assurer des débutants.
Topos : Robert Ollivier, Pyrénées centrales II, p.297, n° 312 ; Michel Angulo, Pyrénées III, Elkar, 1996, p.156, n° 438
; voir aussi un topo avec photos dans le site de
Philippe Queinnec

  
   ITINERAIRE :
 
 Du large port de Barroude gagner la brèche à la base de l'arête (brèche de Barroude, 2664 m, entre un gros piton rocheux calcaire et l'arête), en contournant ce piton par une vire sur son versant espagnol.
  L'arête est du pic de Troumouse, entre les parois du cirque de Barrosa et la muraille de Barroude, est peu marquée et complexe, ne s'indidualisant que dans sa partie supérirure. Sa hauteur est de 500 m. Son tiers inférireur est en bon rocher calcaire blanc. Le reste est du schiste délité. L'escalade est plaisante mais nécessite recherche d'itinéraire (balisage dans la partie inférieure), et attention, en raison de la mauvaise qualité du rocher.

  Le ressaut calcaire de la base de l'arête est surmonté par une cheminée qui le prend en écharpe vers la gauche (II dans l'ensemble, mais III pour l'attaque).
  Au-dessus on s'élève directement sur des rochers mélés d'herbe.
  Ensuite on remonte, à droite, un large couloir assez raide dont on sort par une courte cheminée (II) dans un ressaut de rocher noir.
  Au-delà on rejoint à gauche une arête plus marquée qu'on suit jusqu'au sommet sur son fil ou juste à sa droite (II).   On découvre au sud le massif du Mt Perdu (note 1)
.
Entre le pic de Troumouse et le pic de La Munia on va parcourir la partie centrale de la crête du cirque de Troumouse.
  
Aprés une courte descente un obstacle se présente tout de suite : le pic de Serre Mourène dont il faut gravir l'éperon nord.
  Haut de 40 m il est, vu du pic de Troumouse, rébarbatif : redressé et croulant . En fait il est moins difficile qu'il n'y paraît ( III pour les premiers mètres, puis II), en assez bon rocher, bien pourvu en prises, dont la solidité est quand même à vérifier

  Son ascension est de toutes façons moins dangereuse que le contournement du pic par les raides pentes de fins cailloutis ou de terre de ses versnts est (espagnol) ou, surtout, ouest.
  
On ne rencontre ensuite aucune difficulté jusqu'au sommet de La Munia (des passages d'escalade facile, notamment dans une cheminée inclinée, sur du rocher riche en prises).
   
   DESCENTE :
  Elle se fait dans le cirque de Barrosa par l'itinéraire 1 ci-dessus (4 sur les croquis).


  REMARQUES
:
 I.   Pour gravir La Munia par l'arête est du pic de Troumouse on peut aussi utiliser le REFUGE DE BARROUDE (2377 m).
   La MONTEE AU REFUGE peut se faire (voir la page
Situation, accés) :
  - soit par la vallée de La Géla (départ au premier virage en épingle à cheveux de la route montant au tunnel d'Aragnouet-Bielsa aprés le carrefour d'où part la route du Plan et de Piau-Engaly, à la chapelle des Templiers; denivelée : 1000 m);
 - soit par la Hourqette de Chermentas (atteinte par la vallée de Badet, au départ de la station de Piau-Engaly), puis le beau sentier en balcon au-dessus de la vallée de La Géla (dénivelée cumulée : environ 600 m).
  Du refuge on peut soit MONTER au port de Barroude proche (2534 m, 1/2 heure), soit accéder directement à la brèche de Barroude, à la base de l'arête, par un couloir le plus souvent neigeux, large mais raide, à droite d'une moraine bien marquée 
.
  Pour la DESCENTE s'offrent deux possibilités :
    1. Descente jusqu'à l'Hôpital de Parzan comme indiqué ci-dessus, ce qui implique une (courte) navette de voitures entre le versant français et l'Hôpital, mais permet de réaliser une traversée encore plus belle, faisant visiter à la fois Barroude et Barrosa ;

   2. Aprés être descendu jusqu'au "dôme", revenir au port et au refuge de Barroude en parcourant la corniche nord, empruntée par le "chemin des mines" (ou "Camino de Las Pardas"), rénové et équipé de mains courantes en 2004.
   Cet itinéraire
évite la descente jusqu'au replat herbeux pour attraper le sentier du port de Barroude (donc environ 200 à 250 m. de descente...et de remontée) , et agrémente la course du parcours d'une partie de la traversée du cirque de Barrosa par le chemin des mines   (voir Pic Liena)

II.  Pour des montagnards aguerris et bien entrainés, le parcours consistant à monter au pic de Troumouse par son arête est, puis à gagner le pic de La Munia par la crête du cirque de Troumouse, peut être intégré à de  GRANDS CIRCUITS  à partir de l'Hôpital de Parzan :
   -
Le 17 septembre 2004, Philippe Queinnec effectue ce parcours aprés être monté au port de Barroude par le cirque. Puis, à la descente vers le fond du cirque, au lieu de remonter vers le "dôme", il oblique vers la droite, à hauteur d'un chaos rocheux, pour se diriger vers la corniche de la falaise sud du cirque et la parcourir jusqu'au col d'Espluca Ruego, et de là continuer par la sierra de Liena juqqu'au pic Liena, puis descendre à l'Hôpital de Parzan par le chemin qui desservait les mines (voir la course
Pic Liena)
  - Le 5 août 2007, Olivier Guix réalise en 2 jours (avec un bivouac au sommet du pic de Troumouse) le grand circuit suivant (voir la page spéciale consacrée à ce circuit, avec une carte, et à des photos prises par lui) : montée au pic Barrosa par son versant sud (à gauche du vallon de Mallo Ruego, itinéraire qu'il déconseille : il faut monter plutôt par ce vallon [voir la course Pic Barrosa]), port de Barroude, pic de Troumouse par l'arête est, pic de La Munia, lacs de La Munia, pic Robiñera, son arête sud-est, descente (dans le but de rejoindre le pic Liena) sur le chemin des mines par l'éperon principal de la falaise sud du cirque, mais ensuite, en raison de l'éboulement survenu en 2006, descente directe dans le cirque.
NOTES : 
  1. Dans cette arête mal individualisée et complexe (on pourrait parler de "versant oriental", plutôt que d'une arête est) il faut tracer son propre itinéraire, guidé par quelques cairns et des flèches rouges peu marquées. Des variantes sont possibles. Alors que l'ensemble de l'arête est généralement cotée Peu Difficile (guide Ollivier : PD, passage de II ; Philippe Queinnec : attaque en
III et longues portions en II soutenu ; Miguel Angulo : PD, II+) certains pyrénéistes signalent un passage par un dièdre plus difficile, dont l'auteur du présent site, d'accord avec cette cotation PD, n'a pas souvenir, et pense qu'il peut trés probablement être évité :
  - dans le topo du site alpinisme.camptocamp: "dièdre herbeux dans une barre noire surmontée d'une strate blanche bien marquée [...]. Remonter ce dièdre (III+) dans lequel se trouve une vieille corde fixe peu fiable (relais sur pitons et plaquette)".
 
- un pyrénéiste (Joan Llosas) a également emprunté ce dièdre le 31-8-2008 et le cote "IV, trés exposé" (mail du 2-9-2008, avec la photo ci-contre)
  - un autre pyrénéiste (de l'association Astrolabe) parle, dans un récit, d'une "corde fixe dans une cheminée sombre" et d'un "anneau en acier fixé dans le rocher", ayant facilité un encordement.
  
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