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  SITUATION, CARTES, ACCES

Plan de  
la page

  
  I - Situation, cartes
  II - Accès
  III - Renseignements  complémentaires

 

 

 

   
     I- SITUATION, CARTES :
   
   
    Le cirque glaciaire de Barrosa se
situe dans les Pyrénées centrales, sur leur versant espagnol, dans le haut Aragon oriental (plus précisément dans la "comarca" du Sobrarbe, capitale Ainsa, région du nord-est de la province de Huesca qui est une des trois provinces de l'Aragon, avec celles de Saragosse et de Teruel), dans la vallée de Bielsa (voir les cartes ci-dessous).

             

  (Pour entendre
l'hymne du Sobrarbe ,"El Pais Perdido", de la Ronda de Boltaña, aller sur le site du Sobrarbe et dans le menu en haut à gauche de la page d'accueil, cliquer, dans la rubrique "Comarca", sur "Himno de Sobrarbe" [MP3, 4Mb, 5 mn]) puis en haut de la page qui s'ouvre cliquer sur le petit carré, au milieu
    
    La vallée de Bielsa a deux branches principales (le village étant au confluent des deux) : au nord la vallée du rio Barrosa qui prend naissance dans le cirque, sous la frontière, et à l'ouest la belle vallée de Pineta, où le rio Cinca prend sa source, au pied du Mont-Perdu (note 1).
    Dominé par les sommets de La Munia et de Robiñera, le cirque de Barrosa constitue par sa partie nord, avec la muraille de Barroude qu'elle prolonge sur le versant espagnol, l'envers du cirque français de Troumouse.

     La carte ci-dessous précise la situation du cirque de Barrosa dans les Pyrénées centrales.

                       
                                                                                                                               
     Voir
la CARTE GENERALE DU CIRQUE DE BARROSA ET DES VALLEES VOISINES, délimitée par le rectangle vert sur la carte ci-dessus, dans une page comportant des liens pour d'autres cartes plus précises et une carte imprimable.
  
 
    Cette carte générale du cirque et des vallées voisines peut être complétée par d'autres cartes plus précises :
         - une carte du cirque localisant sa traversée par le chemin des mines ;
         - une carte de la vallée de La Géla ;          
         - une carte imprimable, localisant les itinéraires de courses ;
         - des cartes localisant des photos, de la haute vallée du rio Barrosa, et du chemin des mines sur le versant français du port de Barroude, ;

     

                                                                                                 *
    II- ACCES  
(voir la carte imprimable et une version imprimable) :
 
  1-  De la France on accède en voiture au lieu-dit l'"HOPITAL DE PARZAN" (où se situent les vestiges des installations minières et qui est la "porte" du cirque de Barrosa (et le point de départ de toutes les courses qui passent par le cirque), par l'autoroute A64, la sortie 16 (à hauteur de  Lannemezan), Arreau, St-Lary et le tunnel d'Aragnouet- Bielsa.
 
     Lorsqu'on descend du côté espagnol par la route A-138, on aperçoit brièvement,
à moins de 3 km du tunnel, à hauteur des grands virages en épingle à cheveux, à droite (vers l'ouest), au fond de la vallée du rio Barrosa, la partie sud du cirque, surmontée par le pic de Robiñera, reconnaissable à ses nervures incurvées
     
     Tout de suite aprés ces virages on arrive à l'Hôpital de Parzan (où les ruines des installations minières sont actuellement en partie noyées dans la végétation, mais les déblais bien visibles), au confluent des rios Pinarra et Barrosa, où, 100 m aprés le pont sur le rio Barrosa, on trouve, à droite, sous les arbres, un petit parking au départ d'une piste forestière qui est le chemin d'accès au cirque.

   La carte ci-contre indique plusieurs autres petits parkings (plages colorées en marron) où il est également possible de garer sa voiture.

   Mais par la piste forestière (restaurée en octobre 2005, moyennement carrosable) on atteint, avec une voiture ordinaire, aprés un virage en épingle à cheveux (et un passage un peu difficile mais sans problème matériel pour le véhicule), au bout de 500 m, un endroit où elle s'élargit et débouche sur une sorte de longue et large "esplanade," horizontale, au dessus des ruines des installation minières et des déblais (haldes) : on y trouve un très long emplacement de parking.
.
   On peut garer sa voiture
 là; ou bien essayer d'aller plus loin (mais pas à plus de 2 km où la piste est barrée par le lit d'un torrent), la piste ayant été restaurée ; cependant les premiers 250 mètres restent caillouteux et en forte pente (15% ?) : un véhicule 4x4 est pratiquement indispensable.
       
  Le lieu-dit Hôpital de Parzan se situe,
      - côté français : à 182 km de Toulouse, 63 km de l'autoraute A-64, 26 km de St-Lary, 3 km de la sortie du tunnel Aragnouet-Bielsa ;
       -côté espagnol : à 41 km de Ainsa, 8 km de Bielsa, 5 km de Parzan, 3 km de la sortie du tunnel.

    
   VOIR AUSSI :
- Dans le présent site :
  * une
  page contenant un PLAN de l'Hôpital de Parzan tel qu'il est actuellement (avec là aussi indication des endroits où on peut laisser la voiture et du départ du chemin du cirque de Barrosa),
  * et une
page consacrée à la haute vallée du rio Barrosa, entre l'Hôpital de Parzan et le cirque, (avec indication de lieux où on peut camper, et des photos)
   - Ailleurs :
      * dans le site de Didier Gleyzes "Randonnées Pyrénées 64"
(http://www.randonnees-pyrenees-64.fr) le parcours en photos (réalisé par l'auteur de ce site le 24 septembre 2016) de la route entre St-Lary et l'Hôpital de Parzan, puis celui, à pied, du sentier jusqu'au cirque (à la cabane de Barrosa) : cliquer ici (en outre ce site contient un lien pour une galerie de photos du site Fickr)
   
   
A signaler par ailleurs le bar-restaurant-hôtel Matazueras à Bielsa, Plaza Mayor s/n. 22350 Bielsa (Espagne), Tel. 974 50 10 06, e-mail : info@matazueras.com
                                                       
                                                                                
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   2
-  
Pour accéder à la VALLEE de CHISAGUES (et SanQuilez : ermitage aujourd'hui disparu) et au plateau de Liena (point de départ de  l'ascension du pic de Robiñera par l'arête sud-est), il faut,
à 7 km du tunnel d'Aragnouet-Bielsa , versant aragonais, entre les kms 38 et 39, en vue du village de Parzan, prendre à droite la route en lacets de Chisagües.
   Aprés le village (qui est à 3,6 km de l'embranchement), elle devient, dans ce vallon aux nombreuses granges au toit en grès rouge, une piste carrossable mais coupée de canivaux larges et profonds délicats à franchir avec un véhicule bas sur roues.
   A 4 km de Chisagües on atteint une
esplanade récemment aménagée (il y avait un projet de station de ski qui aurait risqué de défigurer cette belle vallée s'il n'avait été abandonné), au ras d'une belle petite grange (dite grange Bruned sur la carte Prames Pineta ; 1678 m).
   Au-delà la piste est moins carrossable et parfois en forte pente (les difficultés sont concentrées dans le premier km, entre la petite grange et un torrent). Au fond de la vallée, par un virage en épingle à cheveux (à 2 kms de la grange, sur un replat dit "Plana de Pietramula", 1920 m, d'où partent le GR 11 et le sentier de La  Munia par le col de Las Puertas) elle s'oriente à l'est, puis, aprés être passée au pied d'une falaise et avoir traversé un torrent (barranco de Ruego), elle aborde le vaste plateau incliné, pastoral (brebis, chèvres, vaches) et anciennement minier, que constitue le flanc sud de la sierra de Liena, et qui porte le nom de "plateau de Liena", ou "montagne de Ruego" (voir toponymie ci-dessous).
    On trouve là, au seuil du plateau, à 8 km de Chisagües (4 de la petite grange), une cabane de berger, aux abords de laquelle on peut camper, sur un beau promontoire (2050 m), face à la sierra de Espierba, et en vue du massif du Mont Perdu, des Parets de Pineta, et du massif du Cotiella. Si on laisse sa voiture en bas, sur l'esplanade de la petite grange, on peut y monter à pied par la piste, puis le long du torrent de Ruego.
  
En fait cette cabane est repertoriée en tant que refuge dans le site de la Federacio d'Entitats Excursionistes de Catalunya, sous le nom "refugi Montarruego". Mais c'est un petit refuge (8 places), trés sommairerement équipé : pas de bat-flanc, pas de matelas, sol en ciment, une table métallique, petite cheminée (qui tire bien : mais il n'y pas de bois aux alentours).
     

     La piste continue : peu aprés elle traverse les ruines d'installarions minières (mines de Ruego), puis, non carrossable, sauf pour les 4x4, monte jusqu'à l'autre bout du plateau, aux mines du flanc sud du pic Liena (mines Robert), vers 2500 m, et atteint presque la crête de la sierra (voir un
croquis).
                                                             
                                                                                     
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   3
-  Le cirque de Barrosa peut également être abordé par le PORT FRONTALIER DE BARROUDE (port de Barrosa ou de Barroseta pour les espagnols ; 2534 m), atteint par son versant français et le REFUGE DE BARROUDE (2377 m). (octobre 2014 : voir ci-dessous)  
 
   Ce refuge situé dans un site splendide, au bord des lacs et au pied de l'imposante muraille du même nom, et proche du port (à 1/2 heure de celui-ci). On peut camper sur les pelouses alentour.. 
  
   Il est accessible de trois façons :
    - par la vallée de La Géla (c'est son accès normal)
, à partir du 1er virage en épingle à cheveux (1380 m) de la route du tunnel Aragnouet-Bielsa, à 500 m de l'embranchement avec celle du village du Plan et de Piau-Engaly (Chapelle des Templiers) (dénivelé : 1000 m) ;
    - par la vallée de Badet, à partir de la station de ski de Piau-Engaly (1870 m ; parking le plus proche du torrent), en passant par la Hourquette de Chermentas (2439 m) et un beau sentier en balcon au-dessus de la vallée de La Géla
(dénivelé cumulé : 725 m environ) (voir la page de photos consacrée à cette vallée).
    - un troisième accés (plus long) est possible pour le port de Barroude et le refuge : à partir de l'entrée nord du tunnel Aragnouet-Bielsa (1820 m). Du parking, monter à l'ouest au col de l'Aiguillette (2392 m). Une trentaine de mètres (en dénivélé) au-dessus du col, sur l'arête nord-ouest du pic de l'Aiguillette, on trouve un sentier permettant de traverser horizontalement la face ouest, assez raide, du pic de l'Aiguillette, puis de descendre sur le Port Vieux (2378 m ;
on peut également monter au Port Vieux par la vallée du rio Pinara, à partir de l'entrée sud du tunnel [1665 m]). Au sud du port, toujours par un sentier (versant espagnol de l'arête, raide sur la fin), on monte au sommet du pic de Port Vieux (2723 m), pour, de l'autre côté, descendre facilement sur le port de Barroude (dénivelé positif total : 947 m) (pour ce 3e accés voir des photos dans des pages de photos consacrées aux mines de La Géla, au Port Vieux , à la vallée du rio Pinara, et au pic de Port Vieux)
  

   Renseigenements pratiques utiles au sujet du refuge de Barroude (photo ci-dessous, où la muraille de Barroude est dans l'ombre, surmontée par le pic Gerbats) :
 
    - n° de téléphone
: 05 62 39 61 10 ;

    - site web : http://refuge-barroude.fr
    
   -
gardé de fin mai ou début juin à début octobre, par Eric Courgeon et Rozenn Olichon, mais partiellement ouvert en dehors de cette période (
il faut, en partant, bien refermer les deux targettes de la porte d'entrée pour éviter qu'une tempête ne l'ouvre) : pour des renseignements précis et actualisés, téléphoner au Parc National des Pyrénées, n° 05 62 44 36 60 ;
    
    -
voir aussi : la revue
Respyr, n° 20, mars/avril 2004, fiches techniques, p.63-64 ; ou encore sur internet une page du site Web de Bernard Bohn [n° 26 à la page Liens], où vous verrez des photos du balcon de Barroude ; et la page 20 d'un site consacré à une traversée des Pyrénées [n° 22 à la page Liens].
    
    -
à partir du refuge peuvent être réalisées les courses suivantes (pour plus de précisions, voir note 3) :
        
* le pic de Barrosa ou le pic de Port Vieux ;
        
* mais aussi d'autres courses, plus longues, qui ont été facilitées par la remise en état de la partie nord de la corniche du cirque de Barrosa : celle-ci évite en grande partie la descente dans le cirque, au retour (avant la remontée au port de Barroude), pour faire une course comme le pic de La Munia par l'arête est du pic de Troumouse (n° 5), et à l'aller et au retour pour les courses comme le pic de La Munia par la voie normale (n° 4), ou le pic Robiñera par son versant est (n° 6) (les numéros sont ceux des courses indiquées pour le cirque de Barrosa);
        * le pic de La Gela, en passant par la Hourquette de Chermentas, et même le pic Gerbats (par la face nord : PD sup.) en passant par le pic et le col de La Gela (voir une
carte)
   
   - de plus le refuge permet de faire des circuits de 2 jours, entre autres ces deux :
        
* le circuit comportant la traversée du cirque de Barrosa par le chemin des mines, au départ de l'Hôptal de Parzan, avec couchage au refuge (1er jour : montée au refuge par le cirque, et le port de Barroude ; 2e jour : port de Barroude , traversée du cirque, col d'Espluca Ruego, sierra et pic de Liena, descente sur l'Hôpital de Parzan par le chemin des mines Luisa)
        * le "circuit Lucien Briet" , au départ d'Héas, avec couchage au refuge
(1er jour : hourquettes d'Héas et de Chermentas, refuge ; 2e jour : port de Barroude, chemin des mines sur la corniche nord du cirque de Barrosa, col de La Munia [et éventuellement La Munia au passage]). Ce circuit fait visiter les 3 cirques : Barroude, Barrosa, Troumouse. La différence avec le véritable circuit réalisé en 1897 par L. Briet est que lui a couché dans une cabane de La Géla, et non au refuge de Barroude qui évidemment n'existait pas alors).
    (voir la page consacrée à des idées de
combinaisons d'itinéraires, circuit 5, une carte spéciale précisant le tracé de ce circuit, et la page consacrée à l'histoire du chemin des mines).

   - sur l'actualité dans la vallée d'Aure on peut consulter le site : www.scoop.it/t/vallee-d-aure

                                                                                          *

Malheureusement, dans la nuit du 11 au 12 octobre 2014, ce refuge a été complètement détruit par un incendie, peut-être par un impact de foudre au cours d'un orage, catastrophe qui jette la consternation dans le milieu montagnard et accable ses gardiens.  

   

     
   Photos du refuge prises le 25 août 2015.
    - A gauche : ce qui reste du refuge (détail).
    - A droite : Eric Courgeon (gardien du refuge avec Rozenn Olichon) à l'emplacement de l'entrée du refuge.
 

    
  Photo datée du 25 août 2014, d'une planche des frères Ravier appliquée sur une paroi du refuge de Barroude.

           Pour savoir ce qu'était le refuge de Barroude avant cet incendie,
    * rien de mieux que de regarder 
le beau et émouvant film, réalisé par Éric Courgeon et Rozenn Olichon, mis en ligne en mai 2019 :
                          Barroude, un refuge de haute montagne

                          Cliquer sur le lien    
https://vimeo.com/312045987    
 (durée : 1 h 06).
    
     * L ire en outre, dans la revue Pyrénées, n° 286, avril-mai-juin 2021, pp. 23 à 39, l'article de Éric Courgeon, "Gardien de refuge à Barroude", illustré de belles photos,

    Des questions se posent : le refuge de Barroude va-t-il être reconstruit ? et si oui : quand ?

    Évolution des réponses à ces questions :

       * dans les chroniques de la revue Pyrénées, n° 293 ,janvier-février-mars 2023, on peut lire, page 105, le texte suivanr, intitulé Barroude bientôt reconstruit : Détruit par un incendie en 2014, le refuge de Barroude va bientôt ressusciter. Après un épisode judiciaire de quelques années, le projet de reconstruction défini par le Parc national semble sur la bonne voie puisqu'une consultation en vue de la conduite d'une étude préalable à la construction du refuge a été rendue publique.
   Dans la foulée un groupe de travail et de réflexion va être créé pour assister le Parc national dans la définition du projet. Il associera les collectivités, les pratiquants de la montagne et les forces vives de la vallée d'Aure. Ces différentes initiatives lancent véritablement les démarches qui aboutiront à la construction d'un nouveau refuge à Barroude. La haute vallée de La Géla retrouvera ainsi un hébergement idéalement situé sur la Haute route pyrénéenne et d'une grande utilité, d'autant plus que la cabane pastorale de La Géla, inutilisable depuis la crue de 2013, a été entièrement déconstruite (Pyrénéess n°291, page 107).

       * dans le hors-série été 2023 (sorti en juin 2023) de la revue Pyrénées magazine on peut lire à la page 8 le petit article suivant, intitulé le refuge de Barroude renaîtra : Détruit par un incendie en octobre 2014, l'ancien refuge de 35 places, situé sur la HRP, dans le cirque de Barroude, à 2373 mètres d'altitude, fait cruellement défaut en vallée d'Aure (65). Le Parc national des Pyrénées, son propriétaire, a lancé en avril 2023 un projet de reconstruction. Sur la base du programme élaboré par un comité, un concours d'architecture sera lancé en octobre 2023 pour un choix en mars 2024.

       * le 27 février 2024 : bonne nouvelle annoncée par le site de francetvinfo : "Détruit par un incensdir il y a 10 ans, un emblématique refuge des Pyrénées sur la voie de la reconstruction".
   Il s'agit évidemment du refuge de Barroude, qui va renaître de ses cendres. :
sa reconstruction est enfin sur la voie. Dans les prochaines semaines le Parc national des Pyrénées va décider du projet d'architecture retenu pour le recontruire au même endroit, avec de nouveaux aménagements pour l'adapter aux nouvelles normes environnementales. Ce sera un vrai refuge de montagne, pas un hôtel. Il sera ouvert à 30 personnes en saison d'été.
   Il reste quatre équipes d'architectes en en compétition qui remettront leur projet de reconstruction le 1er mars ; celui retenu sera dévoilé mi-avril. Mais la réouverture ne devrait pas être posible avan t2027, voire 2028. Pour plus de détais voir le site :       
  
https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/hautes-pyrenees/tarbes/detruit-par-un-incendie-il-y-a-10-ans-un-emblematique-refuge-des-pyrenees-sur-la-voie-de-la-reconstruction-2930907.html

  À suivre.
                                                                                 *


   III- RENSEIGNEMENTS COMPLEMENTAIRES :


  
  * CARTES A EMPORTER (liste mise à jour en 2016 ; pour une liste plus complète des cartes des Pyrénées voir celle du site de Philippe Queinnec) :
 - ALPINA : au 1: 40000 : Ordesa y Monte Perdido, 1997 ; et surtout, depuis 2015, au 1: 25000 (alpina25), Parque Nacional de Ordesa y Monte Perdido, en 2 cartes non vendues séparément (11 euros à Torla en septembre 2016):
     * Valle de Ordesa, Monte Perdido (Bujaruelo-Torla- Broto-Gavarnie) ;
     * Valle de Añisclo, Valle de Pineta (Bielsa-Escuain-Tella) (incluant le cirque de Troumouse et la région de Barroude).
 
- PRAMES : carte touristique au 1:25000, Pineta, compatible GPS, avec une toponymie trés détaillée (n'y figure pas le port de Barroude) ; et surtout, depuis 2015, carte excursioniste au 1: 25000, Parque Nacional de Ordesa y Monte Perdido (TOP 25), avec une notice détaillant 21 excursions ou ascensions numérotées sur la carte, en 2 cartes non vendues séparément (11 euros à Torla en septembre 2016) :
      * I, Ordesa-Monte Perdido (incluant le Vignemale et la région de Gavarnie) ;
      * II, Añisclo-Pineta
(incluant la vallée d'Héas et la région de Barroude).
 - IGN, série bleue au 1:25000, Top 25 : 1748 ET, Néouvielle, vallée d'Aure (n'y figure pas la partie sud de la région du cirque de Barrosa).

 - Rando-éditions et Institut Cartografic de Catalunya, au 1:50000, n° 23, Aneto-Posets, 2003, et n° 24, Gavarnie-Ordesa 2001.
 - Servicio del Ejercito, au 1:50000 : 30-8, 30-9, 31-8, 31-9 (ancienne).

 - Pirineo, au 1:40000, 2007, n° 4, Ordesa-Monte Perdido, et n° 5, Bielsa-Bal de Christau.
 - Sentiers de la comarca de Sobrarbe, vallée d'Aure, vallée de Louron, 1:50000, feuilles 1, 2 et 3 (cartes récentes disponibles à l'ayuntamiento de Bielsa).

                                                
    * ETYMOLOGIE :
 Barrosa :
  
Barrosa et Barroude (Barroda en bonne orthographe) sont le même mot : mais dans le gascon local d'une zone comprenant la vallée d'Aure, -osa passe à -oda ("oudo"), comme casa passe à cada et cosina à codina. Plusieurs toponymies sont proposées.
   Pour
Barr- sont proposées deux étymologies : bar- (variante : bal), racine pré-indoeuropéenne, et barra- (venu de bhar), racine indoeuropéenne. On trouve clle-ci sous la forme barra en latin populaire, barro en gaulois, et barra ou barr dans les autres langues celtiques (notamment en vieux gallois), avec le sens de extrémité (par exemple d'un arbre : une branche), ou haut sommet difficile d'accès, cime, Elle a donné le mot barre en français, avec le sens de pièce de bois (ou une composition de pièces de bois) ou de métal rigide qu'on met en travers pour fermer, séparer, "barrer", comme le fait une falaise rocheuse (une "barre") plus large que haute.
    A l'évidence, aux yeux de qui les remonte, les vallées de Barrosa, ou surtout de La Gela, apparaissent "barrées" par une grande muraille rocheuse. L'origine est la même pour d'autres noms dans les Pyrénées (
Barrada au-dessus de Pragnères, Barrousse, Mail Barrat dans le Luchonnais, etc...) ou hors des Pyrénées (Barre-des-Cévennes, Barre des Ecrins).
    
"Barrot" (substantif féminin) est, en gascon, une barre de l'appareil en bois sur lequel était transporté le foin à dos d'homme (Henri Fédacou raconte, Georges Buisan, éditions Cairn, 2001, p. 71 et 180).
    A noter que
barry en occitan signifie primitivement le rempart, et par extension le faubourg (l'au-delà du rempart).
    
 L'origine du suffixe -osa est obscure : il pourrait venir du latin -osus, -osa, et marquer la quantité, comme en français le suffixe - eux, - euse, par exemple dans herbeux, pierreux. Voir aussi, ci-dessous, l'étymologie de Bielsa
   
    Cependant Emile Belloc (voir la page consacrée à F.
Schrader et aux pionniers du pyrénéisme), qui avait à coeur d'employer les bons toponymes, indiquait que Barrosa vient du mot espagnol barro "limon, boue, terre à moitié détrempée" (adjectif barroso, -sa, boueux, mais aussi rougeâtre). Il y a bien du grès rouge dans la région du cirque, mais pas de boue, alors que les barres rocheuses y ont une forte présence.

    Enfin, dans son livre "Petit dictionnaire toponymique des Pyrénées" (Monhélios, 2021) Romain Bourbon indique comme toponymie
(page 41), pour Barrosa et Barroude : l'aragonais bat-rosa = val rose, liée à cette présence de grès rouge permien dans la région.

       
 
 Bielsa :
   
Selon Emile Belloc, Bielsa signifie "ville" ; Bielsa ou Vielsa sur le versant espagnol, Bielle, Vielle (comme dans Vielle-Aure) indiquent une agglomération de maisons habitées. Il remarque que la syllabe finale -sa est souvent accolée aux toponymes en Aragon comme en Catalogne : Aïnsa, Barrosa, Suelsa, Fulsa, Ordesa, Montañesa, etc..

  Ruego :
   
Ruego (ou arruego) aurait une origine pré-romaine. C'est un terme utilisé pour désigner un terrain délimité par la confluence de deux ruisseaux ; le village de Puyarruego, prés d'Escalona, est ainsi situé entre les rios Bellos et Yesa (affluent du rio Cinca) et les falaises et le sommet de Mondarruego dominent le confluent des rios Ara et Arazas, en amont de Torla. En est dérivé un terme utilisé dans les anciennes exploitations minières : en hispanique pré-romain la arrugia désigne un ruisseau sous-terrain destiné à évacuer les eaux d'infiltration dans les mines (exhaure), et un canal amenant l'eau à une laverie. Lui est apparenté l'ibère arrogium, canal d'irrigation. Selon Pline l'ancien on appelle arrugies les mines d'or (le mot espagnol actuel arrugia a la même signification) et corrugi (du latin conriuatio, convergence de canaux) les dérivations de cours d'eau pour laver le minerai. Ruego est aussi apparenté à l'espagnol actuel arroyo, ruisseau (même en français un arroyo est un canal reliant deux cours d'eau dans les pays tropicaux), et peut-être au français rigole. Ce nom est donc en rapport avec à la fois la circulation de l'eau et l'activité minière (à noter que les mines de Ruego et de Mallo Ruego sont au bord d'un torrent) (note 2).
                                                             
 
                                                                
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    NOTES :
   1. Bielsa est un village de 300 à 350 habitants (un millier au milieu du XXe siècle). Les autres villages de la vallée de Bielsa, nettement moins importants, sont : Parzan, Chisagües (dans la vallée du rio Real, affluent du rio Barrosa sur sa rive droite), Javierre (un peu au-dessus de Bielsa), et Espierba, sur le flanc gauche de la vallée de Pineta
   (voir les sites suivants :
       - de
Bielsa (n° 1 dans la liste des liens) ;
       - du
Sobrarbe  (par lequel on peut en particulier
écouter l'"Himno de Sobrarbe" : lien en haut et à gauche de la page d'accueil).
    Le défilé de Las Devotas fermant presque la haute vallée du rio Cinca (c'était du moins le cas dans le passé) on peut associer à la vallée de Bielsa celle du rio Cinqueta,
à l'est, affluent de la rive gauche du rio Cinca en amont du défilé, avec ses nombreux villages (dont Gistain, ou Chistau, nom traditionnel de la vallée, et Salinas, au confluent), au pied des massifs du Cotiella, des Posets et de Suelsa (voir une carte dans une page où il est question de la "poche de Bielsa").

                      
  PHOTO du village de Bielsa prise par Lucien Briet le 28 août 1902, légendée par lui :
"La "villa" de Bielsa, vue prise en arrivant de Salinas (midi)" (Musée Pyrénéen de Lourdes) . Cette photo figure dans une brochure intitulée : "Un viaje a Bielsa en 1902", éditée par la mairie de Bielsa (où on trouve à l'acheter), contenant un récit (en espagnol et en français) et 10 photos trés bien imprimées, de Lucien Briet.
   Il était ce jour-là à Bielsa pour s'abriter d'un violent orage. Mais cette incursion involontaire en Espagne va être le point de départ de son exploration du Haut-Aragon entre 1902 et 1911.
   Le sommet qui domine le village est le pic Cuezo. A droite, la vallée du rio Barrosa, en amont du village. A gauche, la vallée de Pineta (haute vallée du rio Cinca qui s'allonge au pied du Mont-Perdu.
   
La partie sommitale claire est en calcaire du Crétacé Supérieur moyen, le contrefort sombre au-dessus du village en grès rouge du Permien ; ces deux roches constituent la couverture du "socle" granitique, dont le granite est dit "granite de Bielsa", lequel est l'essentiel de l'unité chevauchante (elle en chevauche une autre plus bas) dite "de Bielsa", elle-même chevauchée par l'unité dite "nappe de charriage de Gavarnie".
   

                      
  Une visite s'impose au musée ethnologique de Bielsa, sur la Plaza Mayor. Un étage y est consacré au tragique épisode de la guerre d'Espagne dit "La Bolsa de Bielsa" (la poche de Bielsa : voir les pages La Bolsa de Bielsa et Photos de l'exode).
   Pour en savoir plus sur le village (dont la commune est l'organisatrice de l'un des plus anciens carnavals d'Aragon) , sa vallée et ce musée, voir le site de Bielsa (n° 1 dans la page Liens).

  2. Source : d'aprés un article de Antonio Pla Cid, "Escaparate de onomastica", en Treserols, cuadeno del Centro de Estudios de Sobrarbe n° 7, Boltaña, junio 2002, cité dans un travail de Philippe Vivez, de ce même centre, "Argent, plomb et fer dans les vallées de Bielsa et Chistau : chronologie des activités minières et métallurgiques de la protohistoire à nos jours".

  3. Voici une carte indiquant quelles sont les différentes courses qui peuvent être réalisées à partir du refuge de Barroude :  

  (Quand il y a des difficultés, elles sont signalées
 

   1- Pic de Barrosa


Pic de Port Vieux
,
   2 - par l'arête sud
   3 - par l'arête NO, à partir de son épaulement


Pic de La Munia
,
   4 - par le port de Barroude, le camino de Las Pardas jusqu'au "dôme", le col de Robiñera et l'arête O à partir du pas du chat
   5 - par le port de Barroude, l'arête E du pic de Troumouse (III, rochet peu solide), et le pic de Serre Mourène (III) ; retour par 4

  
    6 - Pic de La Gela, par la Hourquette de Chermentas et la face N

  
   7 - Pic du Piau, par la hourqette de Chermentas, un collet de l'arête E du pic de Bassia de Nère, et l'arête S atteinte par un couloir d'éboulis

  
   8 - Pic Gerbats, par le pic de La Gela, et sa face N (III ; PDsup dans le guide Ollivier, Pyrénées centrales II, n°309, p. 292)

   
   9 - Pic Robiñera, par 4 jusqu'au premier tiers de la montée vers le col Robiñera, puis son versant est, par le petit vallon, un collet et le versant E

 
   10 - Parcours du chemin des mines (camino de Las Pardas) entre le "dôme" au S, et son extrémité N

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  Page mise à jour le 29 septembre 2024.