SITUATION,
CARTES, ACCES
Plan
de la page |
I - Situation,
cartes II - Accès III - Renseignements complémentaires |
I- SITUATION,
CARTES :
Le cirque glaciaire de Barrosa se situe
dans les Pyrénées centrales, sur leur versant espagnol,
dans le haut Aragon oriental (plus précisément
dans la "comarca" du Sobrarbe, capitale Ainsa, région
du nord-est de la province de Huesca qui est une des trois provinces de l'Aragon,
avec celles de Saragosse et de Teruel), dans la vallée de Bielsa
(voir les cartes ci-dessous).
La
carte ci-dessous précise la situation du cirque de Barrosa dans
les Pyrénées centrales.
Voir la
CARTE
GENERALE DU CIRQUE DE BARROSA ET
DES VALLEES VOISINES, délimitée par le rectangle
vert sur la carte ci-dessus, dans une page comportant des liens
pour d'autres cartes plus précises et une carte imprimable.
Cette carte générale du cirque et des
vallées voisines peut être complétée par d'autres
cartes plus précises :
- une carte du
cirque localisant sa
traversée par le chemin des mines ;
- une carte de
la vallée de La Géla
;
- une carte
imprimable, localisant les itinéraires de courses ;
- des cartes
localisant des photos, de la haute
vallée du rio Barrosa, et du chemin des mines sur le versant
français du port de Barroude, ;
*
II-
ACCES (voir la carte
imprimable et une version
imprimable) :
1-
De la France on accède en voiture au lieu-dit l'"HOPITAL
DE PARZAN" (où se situent les vestiges des installations
minières et qui est la "porte" du cirque de Barrosa
(et le point de départ de toutes les courses qui passent par le cirque),
par l'autoroute A64, la sortie 16 (à hauteur de Lannemezan),
Arreau, St-Lary et le tunnel d'Aragnouet- Bielsa.
Lorsqu'on descend du côté espagnol par
la route A-138, on aperçoit brièvement,
à moins de 3 km du tunnel, à hauteur
des grands virages en épingle à cheveux, à droite (vers
l'ouest), au fond de la vallée du rio Barrosa, la partie sud du cirque,
surmontée par le pic de Robiñera, reconnaissable à
ses nervures incurvées
Tout de suite aprés ces virages on arrive
à l'Hôpital de Parzan (où les ruines des installations
minières sont actuellement en partie noyées dans la végétation,
mais les déblais bien visibles), au confluent des rios Pinarra et Barrosa,
où, 100 m aprés le pont sur le rio Barrosa, on trouve,
à droite, sous les arbres, un petit parking au départ
d'une piste forestière qui est le chemin d'accès au cirque.
La
carte ci-contre indique plusieurs autres petits parkings (plages colorées
en marron) où il est également possible de garer sa voiture.
Mais par la piste forestière (restaurée en
octobre 2005, moyennement carrosable) on atteint, avec une voiture ordinaire,
aprés un virage en épingle à cheveux (et un passage un
peu difficile mais sans problème matériel pour le véhicule),
au bout de 500 m, un endroit où elle s'élargit et débouche
sur une sorte de longue et large "esplanade," horizontale,
au dessus des ruines des installation minières et des déblais
(haldes) : on y trouve un très long emplacement de parking.
.
On peut garer sa voiture là;
ou bien essayer d'aller plus loin (mais pas à plus de 2 km où
la piste est barrée par le lit d'un torrent), la piste ayant été
restaurée ; cependant les premiers 250 mètres restent caillouteux
et en forte pente (15% ?) : un véhicule 4x4 est pratiquement indispensable.
Le lieu-dit Hôpital de Parzan se situe,
- côté français :
à 182 km de Toulouse, 63 km de l'autoraute A-64, 26
km de St-Lary, 3 km de la sortie du tunnel Aragnouet-Bielsa ;
-côté espagnol : à
41 km de Ainsa, 8 km de Bielsa, 5 km de Parzan, 3 km de la sortie du tunnel.
VOIR AUSSI :
- Dans le présent site :
* une page
contenant un PLAN de l'Hôpital de Parzan tel qu'il est actuellement
(avec là aussi indication des endroits où on peut laisser la
voiture et du départ du chemin du cirque de Barrosa),
* et une page
consacrée à la haute vallée du rio Barrosa, entre
l'Hôpital de Parzan et le cirque, (avec indication de lieux où
on peut camper, et des photos)
- Ailleurs :
* dans le site de Didier Gleyzes
"Randonnées Pyrénées 64" (http://www.randonnees-pyrenees-64.fr)
le parcours en photos (réalisé par l'auteur de ce site
le 24 septembre 2016) de la route entre St-Lary et l'Hôpital de Parzan,
puis celui, à pied, du sentier jusqu'au cirque (à la cabane
de Barrosa) : cliquer
ici (en outre ce site contient un lien pour une galerie de photos du
site Fickr)
A
signaler par ailleurs le bar-restaurant-hôtel Matazueras à Bielsa,
Plaza Mayor s/n. 22350 Bielsa (Espagne), Tel. 974 50 10 06,
e-mail : info@matazueras.com
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2- Pour
accéder à la VALLEE
de CHISAGUES (et SanQuilez : ermitage aujourd'hui disparu) et au plateau
de Liena (point de départ de l'ascension du pic
de Robiñera par l'arête sud-est), il faut, à
7 km du tunnel d'Aragnouet-Bielsa , versant aragonais, entre les kms 38 et
39, en vue du village de Parzan, prendre à droite la route en lacets
de Chisagües.
Aprés le village (qui est à 3,6 km de l'embranchement),
elle devient, dans ce vallon aux nombreuses granges au toit en grès
rouge, une piste carrossable mais coupée de canivaux larges
et profonds délicats à franchir avec un véhicule bas
sur roues.
A 4 km de Chisagües on atteint une esplanade récemment
aménagée (il y avait un projet de
station de ski qui aurait risqué de défigurer cette belle vallée
s'il n'avait été abandonné), au ras d'une belle
petite grange (dite grange Bruned sur la carte Prames Pineta ; 1678 m).
Au-delà la piste est moins carrossable et parfois
en forte pente (les difficultés sont concentrées dans le premier
km, entre la petite grange et un torrent). Au fond de la vallée, par
un virage en épingle à cheveux (à 2 kms de la
grange, sur un replat dit "Plana de Pietramula", 1920 m, d'où
partent le GR 11 et le sentier de La Munia par le col de Las Puertas)
elle s'oriente à l'est, puis, aprés être passée
au pied d'une falaise et avoir traversé un torrent (barranco de Ruego),
elle aborde le vaste plateau incliné, pastoral (brebis, chèvres,
vaches) et anciennement minier, que constitue le flanc sud de la sierra de
Liena, et qui porte le nom de "plateau de Liena", ou "montagne
de Ruego" (voir toponymie ci-dessous).
On trouve là, au seuil du plateau, à 8 km
de Chisagües (4 de la petite grange), une cabane de berger, aux
abords de laquelle on peut camper, sur un beau promontoire (2050 m),
face à la sierra de Espierba, et en vue du massif du Mont Perdu, des
Parets de Pineta, et du massif du Cotiella. Si on laisse sa voiture en bas,
sur l'esplanade de la petite grange, on peut y monter à pied par la
piste, puis le long du torrent de Ruego.
En
fait cette cabane est repertoriée en tant que refuge dans le site de
la Federacio d'Entitats Excursionistes de Catalunya, sous le nom "refugi
Montarruego". Mais c'est un petit refuge (8 places), trés sommairerement
équipé : pas de bat-flanc, pas de matelas, sol en ciment, une
table métallique, petite cheminée (qui tire bien : mais il n'y
pas de bois aux alentours).
La piste continue : peu aprés
elle traverse les ruines d'installarions minières (mines de Ruego),
puis, non carrossable,
sauf pour les 4x4, monte jusqu'à
l'autre bout du plateau, aux mines du flanc sud du pic Liena (mines Robert),
vers 2500 m, et atteint presque la crête de la sierra (voir
un croquis).
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de page
3-
Le cirque de
Barrosa peut également être
abordé par le PORT FRONTALIER
DE BARROUDE (port de Barrosa ou de Barroseta pour les espagnols ;
2534 m), atteint par son versant français et le REFUGE DE BARROUDE
(2377 m). (octobre
2014 : voir ci-dessous)
Ce refuge situé dans un site splendide, au bord des lacs
et au pied de l'imposante muraille du même nom, et proche du port (à
1/2 heure de celui-ci). On peut camper sur les pelouses alentour..
Il est accessible de trois façons :
- par la vallée de La Géla
(c'est son accès normal), à
partir du 1er virage en épingle à cheveux (1380 m) de la route
du tunnel Aragnouet-Bielsa, à 500 m de l'embranchement avec celle
du village du Plan et de Piau-Engaly (Chapelle des Templiers) (dénivelé
: 1000 m) ;
- par la vallée de Badet, à
partir de la station de ski de Piau-Engaly (1870 m ; parking le plus
proche du torrent), en passant par la Hourquette de Chermentas (2439
m) et un beau sentier en balcon au-dessus de la vallée de La Géla
(dénivelé cumulé : 725 m environ)
(voir la page de photos
consacrée à cette vallée).
- un troisième accés (plus long) est
possible pour le port de Barroude et le refuge : à partir de l'entrée
nord du tunnel Aragnouet-Bielsa (1820 m). Du parking, monter à
l'ouest au col de l'Aiguillette (2392 m). Une trentaine de mètres
(en dénivélé) au-dessus du col, sur l'arête nord-ouest
du pic de l'Aiguillette, on trouve un sentier permettant de traverser horizontalement
la face ouest, assez raide, du pic de l'Aiguillette, puis de descendre sur
le Port Vieux (2378 m ; on
peut également monter au Port Vieux par la vallée du rio Pinara,
à partir de l'entrée sud du tunnel [1665 m]).
Au sud du port,
toujours par un sentier (versant
espagnol de l'arête, raide
sur la fin),
on
monte
au sommet du pic de Port Vieux (2723 m), pour, de l'autre côté,
descendre facilement sur le port de Barroude (dénivelé positif
total : 947 m) (pour
ce 3e accés voir des photos dans des pages de photos consacrées
aux mines de La Géla,
au Port Vieux , à
la vallée du rio
Pinara, et au pic
de Port Vieux)
Renseigenements pratiques utiles au sujet du refuge
de Barroude (photo ci-dessous, où la muraille de Barroude est
dans l'ombre, surmontée par le pic Gerbats) :
- n° de téléphone : 05
62 39 61 10 ;
-
site web : http://refuge-barroude.fr
- gardé de fin mai ou début juin à début
octobre, par Eric Courgeon et Rozenn Olichon, mais partiellement ouvert
en dehors de cette période (il
faut, en partant, bien refermer
les deux targettes de la porte d'entrée pour éviter qu'une tempête
ne l'ouvre) : pour des renseignements précis et actualisés,
téléphoner au Parc National des Pyrénées, n°
05 62 44 36 60 ;
- voir aussi : la revue Respyr, n° 20, mars/avril
2004, fiches techniques, p.63-64 ; ou encore sur internet une page du site
Web de Bernard
Bohn [n° 26 à la page Liens], où vous verrez des
photos du balcon de Barroude ; et la page 20 d'un site
consacré à une traversée des Pyrénées
[n° 22 à la page Liens].
- à partir du refuge peuvent être réalisées
les courses suivantes (pour plus de précisions, voir note 3)
:
* le
pic de Barrosa ou le pic de Port Vieux ;
* mais
aussi d'autres courses, plus longues, qui ont été facilitées
par la remise en état de la partie nord de la corniche du
cirque de Barrosa : celle-ci évite en grande partie la descente
dans le cirque, au retour (avant la remontée au port de Barroude),
pour faire une course comme le pic de La Munia par l'arête est du
pic de Troumouse (n° 5), et à l'aller et au retour pour les
courses comme le pic de La Munia par la voie normale (n° 4),
ou le pic Robiñera par son versant est (n° 6) (les
numéros sont ceux des courses indiquées pour le cirque de Barrosa);
* le pic de La Gela,
en passant par la Hourquette de Chermentas, et même le pic Gerbats
(par la face nord : PD sup.) en passant par le pic et le col de La Gela (voir
une carte)
- de plus le refuge permet de faire des circuits
de 2 jours, entre autres ces deux :
*
le circuit comportant la traversée du cirque de Barrosa par le
chemin des mines, au départ de l'Hôptal de Parzan, avec couchage
au refuge (1er jour : montée au refuge par le cirque, et le port de
Barroude ; 2e jour : port de Barroude , traversée du cirque, col d'Espluca
Ruego, sierra et pic de Liena, descente sur l'Hôpital de Parzan par
le chemin des mines Luisa)
*
le "circuit Lucien Briet" , au départ d'Héas,
avec couchage au refuge (1er jour
: hourquettes d'Héas et de Chermentas, refuge ; 2e jour : port de Barroude,
chemin des mines sur la corniche nord du cirque de Barrosa, col de La Munia
[et éventuellement La Munia au passage]). Ce circuit fait visiter
les 3 cirques : Barroude, Barrosa, Troumouse. La
différence avec le véritable circuit réalisé en
1897 par L. Briet est que lui a couché dans une cabane de La Géla,
et non au refuge de Barroude qui évidemment n'existait pas alors).
(voir la page consacrée à des idées
de combinaisons d'itinéraires,
circuit 5, une carte
spéciale précisant le tracé de ce circuit, et
la page consacrée à l'histoire
du chemin des mines).
- sur l'actualité dans la vallée d'Aure on peut consulter le site : www.scoop.it/t/vallee-d-aure
*
Malheureusement,
dans la nuit du 11 au 12 octobre 2014, ce refuge a été
complètement détruit par un incendie, peut-être
par un impact de foudre au cours d'un orage, catastrophe qui jette la
consternation dans le milieu montagnard et accable ses gardiens. |
Photos du refuge prises le 25 août
2015.
- A gauche : ce qui reste du refuge (détail).
- A droite : Eric Courgeon (gardien du refuge avec
Rozenn Olichon) à l'emplacement de l'entrée du refuge.
Photo datée du 25 août 2014,
d'une planche des frères Ravier appliquée sur une paroi du refuge
de Barroude.
Pour
savoir ce qu'était le refuge de Barroude avant cet incendie,
|
Des
questions se posent : le refuge de Barroude va-t-il être reconstruit
? et si oui : quand ?
Évolution des réponses
à ces questions
:
* dans les chroniques
de la revue Pyrénées, n° 293 ,janvier-février-mars
2023, on peut lire, page 105, le texte suivanr, intitulé Barroude
bientôt reconstruit : Détruit par un incendie en 2014,
le refuge de Barroude va bientôt ressusciter. Après un épisode
judiciaire de quelques années, le projet de reconstruction défini
par le Parc national semble sur la bonne voie puisqu'une consultation en vue
de la conduite d'une étude préalable à la construction
du refuge a été rendue publique.
Dans la foulée un groupe de travail et de réflexion
va être créé pour assister le Parc national dans la définition
du projet. Il associera les collectivités, les pratiquants de la montagne
et les forces vives de la vallée d'Aure. Ces différentes initiatives
lancent véritablement les démarches qui aboutiront à
la construction d'un nouveau refuge à Barroude. La haute vallée
de La Géla retrouvera ainsi un hébergement idéalement
situé sur la Haute route pyrénéenne et d'une grande utilité,
d'autant plus que la cabane pastorale de La Géla, inutilisable depuis
la crue de 2013, a été entièrement déconstruite
(Pyrénéess n°291, page 107).
*
dans le hors-série été 2023 (sorti en juin 2023)
de la revue Pyrénées magazine on peut lire à la
page 8 le petit article suivant, intitulé le refuge
de Barroude renaîtra : Détruit par un incendie en octobre
2014, l'ancien refuge de 35 places, situé sur la HRP, dans le cirque
de Barroude, à 2373 mètres d'altitude, fait cruellement défaut
en vallée d'Aure (65). Le Parc national des Pyrénées,
son propriétaire, a lancé en avril 2023 un projet de reconstruction.
Sur la base du programme élaboré par un comité, un concours
d'architecture sera lancé en octobre 2023 pour un choix en mars 2024.
* le 27
février 2024 : bonne nouvelle annoncée
par le site de francetvinfo : "Détruit par un incensdir il
y a 10 ans, un emblématique refuge des Pyrénées sur la
voie de la reconstruction".
Il s'agit évidemment du refuge de Barroude, qui
va renaître de ses cendres. : sa
reconstruction est enfin sur la voie. Dans
les prochaines semaines le Parc national des Pyrénées va décider
du projet d'architecture retenu pour le recontruire au
même endroit, avec de nouveaux aménagements pour l'adapter aux
nouvelles normes environnementales. Ce sera un vrai refuge de montagne, pas
un hôtel. Il sera ouvert à 30 personnes en saison d'été.
Il reste quatre équipes d'architectes en en compétition
qui remettront leur projet de reconstruction le 1er mars ; celui retenu sera
dévoilé mi-avril. Mais la réouverture ne devrait pas
être posible avan t2027, voire 2028. Pour plus de détais voir
le site :
https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/hautes-pyrenees/tarbes/detruit-par-un-incendie-il-y-a-10-ans-un-emblematique-refuge-des-pyrenees-sur-la-voie-de-la-reconstruction-2930907.html
À suivre.
*
III- RENSEIGNEMENTS
COMPLEMENTAIRES :
* CARTES
A EMPORTER (liste mise à jour
en 2016 ; pour une liste plus complète des cartes des Pyrénées
voir celle du site de Philippe
Queinnec) :
-
ALPINA : au 1: 40000 : Ordesa y Monte Perdido, 1997 ; et surtout, depuis
2015, au 1: 25000 (alpina25), Parque Nacional de Ordesa y Monte Perdido,
en 2 cartes non vendues séparément (11
euros à Torla en septembre 2016):
* Valle de Ordesa, Monte Perdido (Bujaruelo-Torla-
Broto-Gavarnie) ;
* Valle de Añisclo, Valle de Pineta
(Bielsa-Escuain-Tella) (incluant le cirque de Troumouse et la région
de Barroude).
- PRAMES
: carte touristique au 1:25000, Pineta, compatible GPS, avec une toponymie
trés détaillée (n'y figure pas le port de Barroude) ;
et surtout, depuis 2015, carte
excursioniste au 1: 25000, Parque Nacional de Ordesa y Monte Perdido
(TOP 25), avec une notice détaillant 21 excursions ou ascensions numérotées
sur la carte, en 2 cartes non vendues séparément (11
euros à Torla en septembre 2016) :
* I, Ordesa-Monte Perdido (incluant
le Vignemale et la région de Gavarnie) ;
* II, Añisclo-Pineta
(incluant la vallée d'Héas et la région de Barroude).
-
IGN, série bleue au 1:25000, Top 25 : 1748 ET, Néouvielle,
vallée d'Aure (n'y figure pas la partie sud de la région du
cirque de Barrosa).
- Rando-éditions et Institut Cartografic de Catalunya,
au 1:50000, n° 23, Aneto-Posets, 2003, et n° 24, Gavarnie-Ordesa
2001.
- Servicio del Ejercito, au 1:50000 : 30-8, 30-9, 31-8,
31-9 (ancienne).
- Pirineo,
au 1:40000, 2007,
n° 4, Ordesa-Monte Perdido, et n° 5, Bielsa-Bal de Christau.
- Sentiers de la comarca de
Sobrarbe, vallée d'Aure, vallée de Louron, 1:50000, feuilles
1, 2 et 3 (cartes récentes disponibles à l'ayuntamiento de Bielsa).
* ETYMOLOGIE
:
Barrosa :
Barrosa
et Barroude
(Barroda en bonne orthographe) sont le même mot : mais dans le gascon
local d'une zone comprenant la vallée d'Aure, -osa
passe à -oda
("oudo"), comme casa
passe à cada
et cosina
à codina.
Plusieurs toponymies sont proposées.
Pour Barr-
sont proposées deux étymologies : bar-
(variante : bal),
racine pré-indoeuropéenne, et barra-
(venu de bhar),
racine indoeuropéenne. On trouve clle-ci sous la forme barra
en latin populaire, barro
en gaulois, et barra
ou barr
dans les autres langues celtiques (notamment en vieux gallois), avec le sens
de extrémité
(par exemple d'un arbre : une branche),
ou haut sommet difficile d'accès, cime, Elle a donné le mot
barre
en français, avec le sens de pièce de bois (ou une composition
de pièces de bois) ou de métal rigide qu'on met en travers pour
fermer, séparer, "barrer",
comme le fait une falaise rocheuse (une "barre")
plus large que haute.
A l'évidence, aux yeux de qui les remonte, les vallées
de Barrosa, ou surtout de La Gela, apparaissent "barrées"
par une grande muraille rocheuse. L'origine est la même pour d'autres
noms dans les Pyrénées (Barrada
au-dessus de Pragnères, Barrousse,
Mail Barrat dans le
Luchonnais, etc...) ou hors des Pyrénées (Barre-des-Cévennes,
Barre des Ecrins).
"Barrot"
(substantif féminin) est, en gascon, une barre de l'appareil en bois
sur lequel était transporté le foin à dos d'homme (Henri
Fédacou raconte,
Georges Buisan, éditions Cairn, 2001, p. 71 et 180).
A noter que barry
en occitan signifie primitivement le rempart,
et par extension le
faubourg
(l'au-delà du rempart).
L'origine
du suffixe -osa
est obscure : il pourrait venir du latin -osus,
-osa, et marquer la
quantité, comme en français le suffixe - eux,
- euse,
par exemple dans herbeux, pierreux. Voir aussi, ci-dessous, l'étymologie
de Bielsa
Cependant Emile Belloc (voir la page consacrée à
F. Schrader
et aux pionniers du pyrénéisme), qui avait à coeur d'employer
les bons toponymes, indiquait que Barrosa vient du mot espagnol barro
"limon, boue, terre à moitié détrempée"
(adjectif barroso,
-sa, boueux,
mais aussi rougeâtre).
Il y a bien du grès
rouge dans la région du cirque, mais pas de boue, alors que les barres
rocheuses y ont une forte présence.
Enfin, dans son livre "Petit
dictionnaire toponymique des Pyrénées" (Monhélios,
2021) Romain Bourbon indique comme toponymie (page
41), pour Barrosa et Barroude : l'aragonais
bat-rosa = val rose, liée à cette présence de
grès rouge permien dans la région.
Bielsa :
Selon Emile Belloc, Bielsa
signifie "ville" ; Bielsa ou Vielsa sur le versant
espagnol, Bielle, Vielle (comme dans Vielle-Aure) indiquent
une agglomération de maisons habitées. Il remarque que
la syllabe finale -sa est souvent accolée aux toponymes en Aragon
comme en Catalogne : Aïnsa, Barrosa, Suelsa, Fulsa, Ordesa, Montañesa,
etc..
Ruego
:
Ruego
(ou
arruego)
aurait une origine pré-romaine.
C'est un terme utilisé pour désigner un terrain délimité
par la confluence de deux ruisseaux ; le village de Puyarruego, prés
d'Escalona, est ainsi situé entre les rios Bellos
et Yesa (affluent du rio Cinca) et les falaises et le sommet de Mondarruego
dominent le confluent des rios Ara et Arazas,
en amont de Torla. En
est dérivé un terme utilisé dans les anciennes exploitations
minières : en hispanique pré-romain la arrugia
désigne un ruisseau sous-terrain destiné à évacuer
les eaux d'infiltration dans les mines (exhaure), et un canal amenant l'eau
à une laverie. Lui est
apparenté l'ibère arrogium,
canal d'irrigation. Selon Pline l'ancien on appelle arrugies
les mines d'or (le mot espagnol actuel arrugia a la même signification)
et corrugi (du latin conriuatio, convergence de canaux) les
dérivations de cours d'eau pour laver le minerai.
Ruego
est aussi apparenté à l'espagnol actuel
arroyo, ruisseau (même
en français un
arroyo est un canal
reliant deux cours d'eau dans les pays tropicaux), et peut-être au français
rigole.
Ce nom est donc en rapport avec à la fois la circulation de l'eau et
l'activité minière (à noter que les mines de Ruego et
de Mallo Ruego sont au bord d'un torrent) (note 2).
Haut
de page
PHOTO
du village de Bielsa prise par Lucien Briet le 28 août 1902,
légendée par lui :
"La "villa" de Bielsa, vue prise en arrivant de Salinas (midi)"
(Musée Pyrénéen de Lourdes) . Cette photo figure dans
une brochure
intitulée : "Un
viaje a Bielsa en 1902",
éditée par
la mairie de Bielsa (où on trouve à l'acheter), contenant un
récit (en espagnol et en français) et 10 photos trés
bien imprimées, de
Lucien Briet.
Il était ce jour-là à Bielsa pour s'abriter
d'un violent orage. Mais cette incursion involontaire en Espagne va être
le point de départ de son exploration du Haut-Aragon entre 1902 et
1911.
Le sommet qui domine le village est le pic Cuezo.
A droite, la vallée du rio Barrosa, en amont du village. A gauche,
la vallée de Pineta (haute vallée du rio Cinca qui s'allonge
au pied du Mont-Perdu.
La
partie sommitale claire est en calcaire du Crétacé Supérieur
moyen, le contrefort sombre au-dessus du village en grès rouge du Permien
; ces deux roches constituent la couverture du "socle" granitique,
dont le granite est dit "granite de Bielsa", lequel est l'essentiel
de l'unité chevauchante (elle en chevauche une autre plus bas) dite
"de Bielsa", elle-même chevauchée par l'unité
dite "nappe de charriage de Gavarnie".
Une
visite s'impose au musée ethnologique de Bielsa, sur la Plaza
Mayor. Un
étage y est consacré au tragique épisode de la guerre
d'Espagne dit "La Bolsa de Bielsa" (la poche de Bielsa :
voir les pages La Bolsa de Bielsa
et Photos de l'exode).
Pour en savoir plus sur le village (dont la commune est l'organisatrice
de l'un des plus anciens carnavals d'Aragon) , sa vallée et
ce musée, voir le site
de Bielsa (n° 1 dans la page Liens).
2. Source : d'aprés un article de Antonio Pla Cid, "Escaparate de onomastica", en Treserols, cuadeno del Centro de Estudios de Sobrarbe n° 7, Boltaña, junio 2002, cité dans un travail de Philippe Vivez, de ce même centre, "Argent, plomb et fer dans les vallées de Bielsa et Chistau : chronologie des activités minières et métallurgiques de la protohistoire à nos jours".
3. Voici une carte indiquant quelles sont les différentes courses qui peuvent être réalisées à partir du refuge de Barroude :
(Quand
il y a des difficultés, elles sont signalées) 1- Pic de Barrosa
|
Page mise à jour le 29 septembre 2024.