Photos : page
de photos 2-1
La vallée de Chisagüés
1.
La vallée
Vue vers l'aval de la vallée
de Chisagüés : une belle vallée peu connue.
Son versant sud, à droite, s'étend
au pied de la sierra de Espierba qui se termine au pic El Cuezo (à
gauche). On y devine l'ancienne piste, jusqu'à un col qui est le col
Saratillons par lequel elle bascule sur le village d'Espierba, dans le versant
nord de la vallée de Pineta.
Dans le versant nord on voit la piste du plateau de Liena,
qui remonte la vallée, avec, au milieu de l'image, la grange Bruned
au pied d'un mamelon et, dans l'angle inférieur gauche de l'image trois
randonneurs sur un virage de la piste.
Toit, avec cheminée aragonaise,
d'une des maisons du petit village de Chisagües.
La même maison vue sous un autre angle
et une autre lumière. Les tuiles du toit sont des plaques plus ou moins
larges de grès rouge, la roche qui prédomine dans la
vallée et se débite facilement en plaquettes d'égale
épaisseur.
Petite grange dans la vallée
de Chisagües, où on en trouve beaucoup d'autres, sur son flanc
gauche orienté au sud, autrefois cultivé en terrasses.
Ces granges se caractérisent par leur toit de petites
tuiles de grès rouge, roche qui se débite facilement
en lits réguliers. C'est la roche qui prédomine sur ce flanc
gauche de la vallée et sur le plateau de Liena. Elle est un ancien
sédiment issu de l'érosion de la chaîne hercynienne et
déposé par des fleuves, au Permien et au Trias, dans des dépressions.
Un oxyde de fer lui donne la couleur rouge (voir la page : Roches
du cirque , et la page de photos consacrée au grès
rouge).
Au
bord de la piste, à 1678 m d'altitude, on trouve une autre belle
grange ("Borda Bruned" sur la carte Prames Pineta) au
toit de tuiles de grès rouge elle aussi. Ses murs reflètent
la complexité géologique de la vallée, mélant
le grès rouge, le
calcaire, et le granite
: les deux premières forment la couverture du "socle"
granitique chevauché par la nappe de charriage de Gavarnie. Au fond : la barre taillée dans le calcaire dévonien clair de la nappe de charriage ; elle en forme le bord qui domine le plateau de Liena, en haut à droite. Au niveau de cette grange a été aménagée dans le passé une esplanade en vue, semble-t-il, de l'installation, dans la vallée et sur le plateau de Liena, d'une station de ski : projet en panne ou, espérons-le, abandonné parce qu'il aurait pu défigurer cette belle vallée. La photo a été prise avant cet aménagement. |
Grange,
au-dessus du rio Real, dans la partie haute de la vallée de Chisagües,
vers 1700 mètres d'altitude, au milieu d'anciennes terrasses de
culture, peut-être des "panares", où les
habitants cultivaient, malgré l'altitude, le seigle dont ils faisaient
leur pain (note 1).
A propos de rio, donc de pêche, voir, à
partir de la page Liens, les
sites n° 29 et 30.
Au col Saratillons l'itinéraire change de direction,
la piste continuant vers l'ouest, souvent réduite à un sentier,
dans le flanc sud de la vallée de Chisagüés, qu'elle
domine en face du plateau de Liena. On y surplombe les granges et les anciennes
terrasses de culture de son flanc nord, où, dans le grès rouge,
la piste du plateau remonte la vallée.
Celle-ci est fermée au fond par, de gauche à droite,
le pic de Comodoto, le pic de Chinipro et le pic de Robiñera.
De l'autre côté de la vallée
de Chisagüés, parcouru (dans le grès rouge) par la piste
du plateau de Liena, le rebord de la nappe de charriage de Gavarnie,
en calcaire dévonien clair, se déploie au-dessus de la partie
ouest du plateau, en avant du massif schisteux du Robiñera.
Haut
de page
2. Le
replat de Petramula
Dit
"Plana Pietramula" (ou Petramula),
il se situe à hauteur (1920 m.) d'un virage en épingle à
cheveux de la piste qui monte vers le plateau de Liena. Il est accessible
avec une voiture ordinaire par la route jusqu'à Chisagüés,
puis par 6 km de cette piste, carrossable mais traversée de larges
caniveaux, et en forte pente à partir du replat de la grange Bruned
(1680 m ; parking).
A
Petramula on trouve un parking herbeux un peu au-dessous de la
piste sur la rive gauche du torrent. Sur la rive droite, accessible par une passerelle, on trouve aussi, un peu en amont, des surfaces herbeuses planes, entre des blocs rocheux, où il est possible de camper, la nuit. |
|
A partir du replat Petramula on
peut,faire l'ascension de plusieurs sommets
:
* outre le pic de Comodoto (2361 m.) : voir
la page
de photos qui
lui est consacrée ;
* le pic de Chinipro (2797 m. ; voir les photos
ci-dessous, section 3),
et, en passant par le col de Las Puertas (2533 m.),
* la Pène Blanque (2905 m.) ;
* le pic de Robiñera (3003 m. ; voir
la page
de photos qui
lui est consacrée), qui peut être gravi par
- sa voie normale (versant ouest),
- ou par son versant sud (voir
des photos de cet itinéraire dans la section REMARQUES de la page
consacrée aux topos d'ascensions de ce sommet ;
* le pic de La Munia (3134 m.) par son arête
ouest (qui est sa voie normale) à partir du col de La Munia (2853 m.)
ou du "pas du chat" (voir la page
de photos consadrée à cette ascension) ;
* les sommets de la sierra de Liena : punta Ruego
(2595 m.), pic Liena (2605 m.).
On peut aussi parcourir
la sierra de Espierba.
La
vallée de Chisagüés, toujours vue vers l'aval mais
de plus haut, depuis les pentes herbeuses par lesquelles on monte vers le
col de Las Puertas.
Dans le coin inférieur droit de l'image, le
replat dit Petramula (2900 m.), encore vert. La vallée est bordée
à droite par la sierra de Espierba terminée à l'est par
le pic El Cuezo (2035 m.). Derrière la sierra, par delà
la vallée de Pineta, la partie est des Parets de Pinède terminés
par le Montinier. A l'horizon le massif du Cotiella.
(photo André
Gomez)
Vue générale,
vers le sud, depuis les pentes montant vers le port de Las Puertas, sur le
pic Comodoto, dont la falaise domine le replat (la petite plage verte)
appelé Petramula, dans le haut de la vallée de Chisagüés.
On en voit la pente ouest, puis plus à droite, le col et le Tozal
de Las Coronetas, peu marqués, et un petit plateau (appelé
"Sobrestivo") prolongé plus haut, hors de l'image, par l'arête
montant vers le pic Chinipro.
En toile de fond, par-delà la vallée de Pineta,
les parets de Pinède et les Tres Marias.
(photo André Gomez)
Vue sur le replat dit Petramula, prise
depuis la piste du plateau de Liena à l'endroit où elle va aborder
ce plateau. La tache verte est le parking à hauteur du virage
en épingle à cheveux de la piste, rive gauche du torrent (point
de départ des voies normales de La Munia et du Robiñera). Le
replat est un peu au-dessus, rive droite, parsemé de blocs rocheux
mais se prêtant au camping.
A gauche, une partie de la falaise nord du pic Comodoto.
Au deuxième plan, le petit sommet appelé Tozal de Las Coronetas
(2248 m.) avec, à droite, la croupe (appelée Sobrestivo) qui
se prolonge hors image par l'arête sud du pic Chinipro, et, à
gauche, les abords du col de Las Coronetas (2159 m.). Au fond émerge
le massif du Mont-Perdu, Punta de Las Ollas à gauche, Soum de
Ramond à droite.
(photo Christophe Larrieu, lors d'une ascension du pic Liena
à VTT ; voir la page de
photos consacrée à celle-ci )
Au virage en épingle à
cheveux de la piste du plateau de Liena, pancartes orientant vers plusieurs
destinations : Chisagüés, à 6 km de là ;
la vallée de Pineta par le col de Las Coronetas ; et le camino
de Las Pardas qui traverse le cirque de Barrosa à partir du col
d'Espluca Ruego.
La face nord du pic
de Comodoto, taillée dans du calcaire dévonien. Elle domine
le replat dit Petramula (1950 m.), où, à hauteur du virage
en épingle à cheveux de la piste du plateau de Liena, on peut
garer sa voiture, et où on trouve, sur la rive froite du torrent (facilement
accessible grâce à une passrelle), de nombreux emplacements gazonnés
pour planter sa tente pour la nuit.
Du replat de Petramula, vue (agrandie),
vers l'est, sur le massif du Cotiella, avec, en particulier, au milieu
de l'image, le col de l'ibon de Plan, entre la Peña las Dies
à gauche, et le Picollosa à droite.
3.
Le pic Chinipro
Depuis
le replat
de Petramula ce
sommet (2797 m.), qui domine le haut de la vallée de Chisagüés,
est facile à gravir par le sud en passant par le col de las
Coronetas, peu marqué, ou ses abords. De
ce col on gravit d'abord le petit sommet appelé Tozal de Las Coronetas,
d'où on desend sur un large replat dit Sobrestiva (qu'on peut d'ailleurs
rejoindre directement depuis Petramula). On continue l'ascension vers
le nord-ouest jusqu'à un épaulement
(2541 m.), que
certaines cartes appellent Sobrestiva,
proche du pic El Gûerto) puis vers le nord-est par une arête
en partie rocheuse (escalade facile) jusqu'au sommet. De celui-ci on peut parcourir l'arête est, en grande partie horizontale, et en descendre sur le col de Las Puertas pour revenir au replat de Petramula (carte ci-contre) |
Mais
l'ascension du pic Chinipro peut aussi être réalisée depuis
la vallée de Pineta (itinéraire souligné en rouge
sur la carte ci-dessus).
Elle est alors nettement plus longue
(dénivelé positif : 1517 m.) et il est préférable
d'y consacrer deux jours en passant la nuit à la cabane (ou refuge)
du plan de La Larri (à près de 300 m. au-dessus du point de
départ). Jusqu'au col de Las Coronetas l'itinéraire est le même
que celui de l'ascension du pic Comodoto (voir la page
de photos qui lui est consacrée) :
sentier des cascades, plan de La Larri, La Estiva, Plana Fonda. Puis le même
que celui de l'ascension au départ du replat de Petramula décrite
ci-dessus jusqu'au col de Las Puertas.
De ce col et des lacs de La Munia il est intéressant
de descendre par la vallée de Fuen Santa dont le sentier débouche,
par un passage aérien, dans le plan de La Larri. Duquel on peut finir
la descente par la piste, plus confortable que le sentier des cascades et
celui du parador.
Les PHOTOS suivantes montrent le pic Chinipro, vu du sud
et du nord.
Voir aussi les pages consacrées au pic Comodoto (par la
vallée de Pineta
et surtout par la vallée de Chisagüés).
Depuis
le large col de Las Coronetas, vue sur le versant sud du pic Chinipro,
dont on remarque surtout le "S" qui porte son sommet et dont la
concavité inférieure dessine un synclinal couché
vers le sud, détaillé dans la photo ci-dessous.
Au
bord gauche de l'image : le Tozal de Las Coronetas (2246 m.). Derrière
l'extrémité sud de l'arête sud-ouest du pic Chinipro :
la Punta El Güerto (2523 m.). A droite : le col de Las
Puertas au delà duquel on aperçoit le pic de La Munia.
A noter, au col de Las Coronetas, des blocs de
calcaire blanc reposant sur les schistes dévoniens de l'unité
du Chinipro (une partie de la nappe de charriage de Gavarnie qui s'en est
détachée et a glissé vers le sud). Ces blocs sont peut-être
des débris de la couverture crétacé de la nappe ; ou
des blocs erratiques de calcaire dévonien de cette nappe ?
Vue rapprochée
sur l'arête sud-ouest du pic Chiniro et sur le synclinal couché.
Celui-ci est formé de calcaires datant du Carbonifère
(avant-dernière période du Paléozoïque), plus précisément
du Viséen (345-325 millions d'années), dans la concavité
du synclinal, reposant sur des couches de calcaire du Dévonien
moyen et supérieur.
Des pentes montant vers
le col de La Munia, vue sur les lacs de La Munia et le pic Chinipro.
(photo André Gomez)
Depuis l'arête ouest
de La Munia vue, vers le sud, sur les lacs de La Munia, au milieu de
l'image. A droite : le bas de l'arête sud, calcaire, de la Pène
Blanque. Plus loin, dans l'ombre, le pic de Chinipro, à
droite du col de Las Puertas derrière lequel on devine, au soleil,
le sommet du pic Comodoto. Au fond : les Tres Marias et le col
de Niscle (à droite).
Cette
photo a été prise du sommet du pic Robiñera, d'où
on domine les lacs de La Munia, et le col de Las Puertas (à
l'extrémité sud du grand lac, à gauche). Le pic Chinipro,
à gauche, se détache sur le versant nord-est du Mont-Perdu,
au-delà de la vallée de Pineta. Le déversoir du grand
lac de La Munia donne naissance au torrent de Fuen Santa qui, contournant
par l'ouest le pic Chinipro, débouche dans le pla de La Larri, vallée
suspendue au-dessus du fond de la vallée de Pineta (derrière
le Chinipro sur cette image), où elle se déverse. A droite,
les pentes de calcaire dévonien blanc culminent à la Pène
Blanque, hors de l'image. (photo Michel Chaplet).
(photo de Céline Bonnal, qui fait vivre un site centré sur le pastoralisme, mais contenant des liens pour de nombreux documents concernant les Pyrénées : www.agnouede.fr, et qui a aimablement autorisé l'insertion de cette photo). |
Depuis
le flanc nord-est du Mont-Perdu, vue sur le pic de Chinipro, à
droite, dont on voit ses versants sud-ouest, qui domine la vallée
de La Larri, et sud (avec, au bord droit de l'image, l'extrémité
ouest des pâturages de La Estiva, au-dessus de la forêt) et
son arête sud-ouest. A gauche : la Pène Blanque qui porte bien son nom (calcaire dévonien). Entre Chinipro et Pène Blanque : le vallon de Fuen Santa, partie haute de la vallée de La Larri, au débouché des lacs de La Munia (qu'on ne voit pas). A l'arrière-plan : deux sommets de plus de 3000 m., la Munia à gauche, le Robiñera à droite, séparés par le large col Robiñera. |
Le
pic Chinipro (ici son arête sud) est un excellent belvédère
pour contempler le versant nord-est du massif du Mont-Perdu (sur la
photo, de gauche à droite la Punta de Las Olas, le Soum de
Ramond et le Mont-Perdu), mais aussi du côté nord
le revers de la crête orientale du cirque de Troumouse (avec la Pène
Blanque) et les lacs de La Munia.
De l'arête sud du pic
Chinipro, vue vers le sud-est : on domine la sierra de Espierba
(voir la page de photos
qui lui est consacrée) et le pic del Cuezo (2049 m.),
à son extrémité est, au-dessus et à droite de
la vallée de Chisagües, face au pic Marista (au milieu
de l'image). En haut et à droite se profile le massif du Cotiella.
(VOIR
AUSSI :
- dans le présent site une autre
page de photos : celle
consacrée à une ascension
du pic Liena en VTT par la vallée de Chisagüés
- dans la Revue Pyrénéenne
n° 92, du 4e trimestre 2000, un article de Marc Breuil recensant les différentes
courses de ski de randonnée (mais qui peuvent aussi être
réalisées à
pied l'été), qu'on peut faire
à partir du fond de la vallée de Chisagües (replat de Piedramula)
ou à partir du replat de la grange Bruned :
* La Peña Blanca (2906 m) ;
* Le pic Robiñera (3003 m), par son versant sud ;
* Le Sobrestiva (2541 m) ;
* Le pic de Chinipro (2797 m). ) ;
- dans
la revue Respyr
* n° 43, novembre/décembre 2008,
l'ascension du pic Robiñera par son arête sud-est (sous
le titre "Une grande course"), avec descente par son versant sud,
p. 22 à 29 ;
* n° 83, jan/fev/mar 2017, un dossier
consacré au "camp de base à Bielsa" dans lequel sont
détaillées p. 44 les ascensions, à pied, à ski,
ou à raquettes, depuis la vallée de Chisagüés
. du pic
Chinipro (2797 m.), directe, à gauche du col de Las Puertas ;
. de la
Sobrestiva (2541 m. ; l'épaulement de l'arête sud-ouest
du pic Chinipro proche du pic El Gûerto ; le nom Sobrestiva désigne
selon les cartes cet épaulement ou la large croupe située au-dessous)
;
. de la
punta Ruego (2505 m.), par le plateau de Liena ;
et du pic
Comodoto (2361 m.) depuis le village de Espierba, par la sierra du même
nom ;
- dans le
livre de Laurent Lafforgue, Les Pyrénées à ski, 3sup
Editions, 2016, les mêmes ascensions à ski de randonnée
de la Sobrestiva (p. 46 à 49) et et de la punta Ruego
(p. 50 à 53
Liste
des pages de PHOTOS
Haut
de page
Page
d'accueil
Page de photos mise à jour le 5 mai 2017