Photos : page
de photos 10-5
Le pic Robiñera
L'auteur
de beaucoup des photos de cette page est André Gomez. Certaines ont
été prises lors d'une ascension du pic Robiñera par son
versant sud le 1er novembre 2016. Bien d'autres photos de lui, prises ce jour-là
et lors de multiples randonnées pédestres dans les Pyrénées,
principalement dans la région des lacs et des vallées d'Aure
et de Louron, sont visibles dans son blog :
http://dedbond.wordpress.com L'auteur
du présent site le remercie pour l'avoir autorisé à y
reproduire ces photos.
1.
Son versant est
VUE GENERALE (avec calque explicatif
ci-contre) du versant est du pic Robiñera, prise
en novembre des abords du pic Barrosa. En tirets rouges sur le calque, les différents itinéraires permettant de gravir facilement le pic Robiñera et le pic de La Munia depuis le fond du cirque. Par dessus le col de Robiñera, on aperçoit
les sommets du massif du Mont-Perdu. |
Le haut de la face est du pic Robiñera
se caractérise par la présence de stries plus ou moins
verticales et incurvées, bien visibles de la route..
Cet aspect est lié au fait que le pic est constitué,
sur le plan géologique, par une alternance (dite série de Sia
par les géologues)
de grès et de quartzite (grès métamorphisé,
dans lequel des grains de quartz sont cimentés par du quartz), alors
que au nord et juste au sud la nappe de Gavarnie est constituée majoritairement,
au-dessus du calcaire dévonien, par des schistes (au
sens large), tendres, dont l'érosion, on peut le supposer, a dégagé
le pic, plus résistant.
La nappe repose sur le "socle", granitique (mais couvert
par une mince couche de calcaire crétacé supérieur, et
parfois de grès rouge du Trias) par l'intermédiaire d'une lame
d'ampélite (voir ci-dessous un dessin plus précis).
(source : R. Mirouse, Pyrénées
centrales franco-espagnoles, Guides géologiques
régionaux, Masson, 1992, p.134, fig. 87 ; incrustations en rouge de
l'auteur du site)
Le versant est du pic Robiñera,
vu du flanc sud-ouest du pic Barrosa qui lui fait face de l'autre côté
du cirque. A mi-hauteur l'image est partagée en deux parties : le "socle"
granitique en bas, mi-rocheux, mi-herbeux, et la nappe de charriage de
Gavarnie en haut, avec, de bas en haut, sa semelle, violet foncé,
d'ampélite (la couche-savon), sa couche, ici épaisse, de calcaire
dévonien (dit "de la dalle"), et celle de schistes (plus
précisément, sous le sommet, de grès et de quartzite
qui est responsable des stries verticales).
Photo (prise au téléobjectif)
du versant est du pic Robiñera et du col du même nom,
prise du pic Barrosa le 26 juillet 2016. On y voit les stries quasi verticales
correspondant aux bancs de quartzite (voir des photos ci-dessous).
Derrière le col émergent les sommets du Mont-Perdu
et du Cylindre du Marboré.
Photo prise de la haute vallée
du rio Barrosa le 21 juin 2020. Dans la partie haute de la face est du
pic Robiñera on distingue bien le calcaire dévonien, en
bas, gris clair, du grès et du quartzite du sommet, gris foncé,
où la neige souligne la présence des bancs de quarzite et leur
plissement à convexité sud.
Cette PHOTO, prise le 31 juillet 2004,
montre le pic Robiñera, vu du chemin des mines, à
l'endroit où celui-ci s'approche du sommet du "dôme",
par son flanc sud. Envahi par l'herbe et les chardons, il emprunte la rampe
de calcaire crétacé blanc, au pied des ampélites violet
foncé, et au-dessus des granites (orange à cet endroit).
Ce versant peut être gravi par la cuvette neigeuse (accessible
depuis le "dôme", hors image à droite) qui se cache
derrière le bord supérieur droit de la falaise calcaire, puis,
par une courte pente raide, le collet qui rattache le rognon rocheux coiffant
la falaise calcaire à la partie schisteuse du pic, qui est elle plus
facile à gravir, directement, par une pente rocheuse ou neigeuse (photo
ci-dessous).
La PHOTO montre le Pic de Robiñera, vu
du "dôme". Sur le calque (en bas, à gauche),
indication de l'itinéraire (6) passant
par la selle neigeuse et le collet entre un rognon rocheux et le versant est
du pic.
En bas, à
droite, dessin réalisé par Franz Schrader en août
1875 depuis le sommet de La Munia (Pyrénées, t.II, p.186
; Las Louseras est l'autre nom du pic Robiñera), montrant ce qui
semble être un véritable glacier. Le 13 août 1878,
Henry Russel décrit ce qu'il voit du sommet du pic Robiñera
(Souvenirs d'un montagnard, p.384) : "A l'Est, au fond d'un
gouffre, se déroulait un beau glacier, à crevasses larges et
parallèles. D'affreuses ténèbres régnaient dedans".
Actuellement il n'y a plus de glace et en fin de saison presque plus de neige
(voir aussi la page
consacrées aux anciens glaciers du cirque).
PHOTO prise au mois de juin (1996)
dans une pente neigeuse sous l'arête sommitale du pic Robiñera,
dans son versant est. A gauche, le haut de la falaise sud du cirque
(note 1).
*
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2. Le
pic Robiñera vu depuis le nord
Vue sur les versants nord et ouest
du pic Robiñera, prise depuis la montée vers le col de
La Munia à partir des lacs de La Munia qu'on voit à droite,
juste au-dessous du col de Las Puertas et du contrefort du pic Chinipro.
On y retrouve l'alternance entre roches claires et roches sombres (grès
et quartzites) qui caractérise le versant est (phooto André
Gomez)
Vue, vers le sud, du pic
de Robiñera, qui présente ici son arête nord. Elle
est prise du col de Robiñera.
Au loin : une petite partie du massif du Cotiella
à gauche du pic, et les Parets de Pinède à droite
(photo Eric Visentin, figurant dans le site SummitPost : cliquer
ici).
Depuis l'arête sommitale du
pic de La Munia, vue sur le pic Robiñera, à gauche, sur
les lacs de La Munia et sur le pic Chinipro, à droite.
Au fond : les Parets de Pinède, qui se terminent
à droite (ouest) sur les Tres Marias, la Suca et le col
de Niscle.
(phooto André Gomez)
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3. Photos
prises du sommet du pic Robiñera
Depuis le sommet du pic
Robiñera, vue sur le versant sud du pic de La Munia.
Ce versant est constitué, sur le plan géologique,
par une série de roches (dite par les géologues "série
de Sia", petit village de la vallée du gave de Pau) associant
grès, schistes et quartzite datant du Dévonien supérieur.
(phooto André Gomez)
Le randonneur, à gauche, est
sur le point d'arriver au sommet du pic Robiñera, qui est constitué
d'une gosse barre de quartzite clair (elle se détache par sa
couleur sur le versan sud du pic de La Munia à l'arrière-plan).
A la limite de la neige, la roche sombre, rougeâtre, est
probablement du grès. Comme le sommet du pic de La Munia le
pic Robiñera est constitué d'une série de roches dite
"série de Sia", dans laquelle son constituant principal,
le quarzite, qui est très dur, est souvent en relief : d'où
les rainures bien visibles (notamment de la route transfrontalière)
du versant est du pic Robiñera (voir ci-dessous l'image de Google
Earth) (photo André Gomez)
Au sommet du pic Robiñera,
la brume fait apparaître, le 6 octobre 2013, un spectre de Brocken (photo
Michel Chaplet).
Vue au téléobjectif
sur le spectre de Brocken, dont on voit qu'il a une double auréole
arc-en-ciel. (photo Michel Chaplet).
Du sommet du pic Robiñera,
vue panoramique, vers l'ouest-sud-ouest, sur le massif du Mont-Perdu,
entre le col de Niscle à gauche et le pic oriental
d'Astazou, pointu et sombre, à droite. Plus à droite, se succèdent
deux pics de calcaire clair, pic Blanc (Crétacé supérieur)
et pic de La Canau (Dévonien inférieur), puis le Soum
de Port Bielh, dans l'ombre.
Au premier plan, dans l'ombre, le sommet pointu (sous cet angle)
du pic Chinipro (voir une photo ci-dessous, avec un dessin).
Cet ensemble de sommets appartient à deux chevauchements
vers le sud, celui dit "nappe de Gavarnie" au nord et celui dit
"unité du mont-Perdu" au sud, le plan par lequel le second
chevauche le premier passant à peu pré au-delà de la
longue arête sud du pic Blanc
Au loin, à droite, le Vignemale. (photo panoramique
Michel Chaplet).
De la longue arête grossièrement
horizontale dont est formé le sommet du pic Robiñera la vue
plonge sur les deux lacs de La Munia, dominés par le sommet
nommé à juste titre "Pène Blanque". Comme la
muraille de Barroude, les falaises du cirque de Troumouse, celle du versant
est du Robiñera et le pic d'Espluca Ruego, il est constitué
de calcaire dévonien inférieur
(dit "la Dalle") (photo Michel Chaplet).
Cette photo a été prise
du sommet du pic Robiñera, d'où on domine les lacs de La
Munia, et le col de Las Puertas (à l'extrémité
sud du grand lac, à gauche). Le pic Chinipro, à gauche,
se détache sur le versant nord-est du Mont-Perdu, au-delà de
la vallée de Pineta. Le déversoir du grand lac de La Munia donne
naissance, dans la vallée de Fuen Santa, au baranco de la
Larri, qui, contournant par l'ouest le pic Chinipro, débouche
dans le pla de La Larri, vallée suspendue au-dessus du fond de la vallée
de Pineta (derrière le Chinipro sur cette image) dans laquelle elle
se déverse. A droite, les pentes de calcaire dévonien blanc
culminent au pic Blanc, hors de l'image. (photo Michel
Chaplet).
Photo prise également vers
l'ouest depuis le sommet du pic Robiñera, un jour sans nuage, montrant,
outre le pic Chinipro, à gauche, le versant droit (qui commence
par la Pène Blanque, ici bien visible) des vallées de de
Fuen Santa et de La Larri à partir des lacs de La Munia.
(photo André Gomez)
Ce montage précise
la topographie et, sommairement, la géologie de la région. Il
comprend (voir aussi une des pages
de photos consacrée au pic Comodoto) :
- en haut à gauche, un calque explicatif de
la photo ci-dessus, identifiant les sommets, et indiquant sommairement leur
géologie ; on voit les stries du pic Robiñera (traduisant la
"série de Sia"), dans le coin inférieur droit de l'image,
qui se prolongent entre les deux lacs, et jusque dans le Soum de port Bieil
;
- en haut à droite, une petite carte géologique
simplifiée centrée sur le pic Robiñera ;
- en bas, une coupe nord-sud géologique passant
par le pic, localisée dans cette carte.
PHOTO prise des abords du sommet
du pic Robiñera, vers l'ouest.
Au pied du pic reposent les lacs de La Munia (qu'on
ne se lasse pas d'admirer), dans les roches du Dévonien, moyen
à droite, entre les lacs et la Pène Blanque (schistes de la
"formation du Bouneu", selon les géologues), et supérieur
à gauche. Dans ces dernières, baignées par les lacs,
on voit bien l'alternance entre les grès ou les schistes rougeâtres
et les bancs de quarzite clairs, appelée "série de Sia"
(série dite détritique : il s'agit d'anciens sédiments
provenant, au Dévinien supérieur, d'une érosion terrestre,
puis métamorphisés lors de la formation de la chaîne de
montagne hercynienne), dont est constitué aussi le sommet du pic Robiñera
(au deuxième plan) et qu'on voit aussi dans le haut de sa face est
(voir l'image de Google Earth ci-dessous).
Des schistes émerge la Pène blanque,
qui doit sa blancheur éclatante (faisant croire de loin à de
la neige) au fait qu'elle est constituée de calcaire massif du Dévonien
inférieur, dit "la Dalle" (comme la falaise d'Espluca Ruego
ou la muraille de Barroude).
A gauche de la Pène Blanque
et dans un plan plus lointain, le Port Vieux d'Estaubé, entre
le Soum de Port Bielh à droite et le pic Blanc à
gauche, dont le sommet est aussi de calcaire blanc, mais du Crétacé
supérieur.
Tous ces sommets appartiennent, comme le pic Robiñera,
au chevauchement dit "nappe de charriage de Gavarnie", ou à
sa couverture en ce qui concerne le pic Blanc.
Derrière le pic Blanc, tout à fait à
gauche, le pic oriental d'Astazou, pointu.
Au fond, le massif du Vignemale, où on distingue
le glacier d'Ossoue. (photo André Gomez).
Vue aérienne de Google Earh
du pic Robiñera et des lacs de La Munia, où on
voit bien la continuité.entre les bancs de quartzite du pic
Robiñera (alternant avec du grès rougeâtre) et ceux baignés
par les lacs de La Munia.
Bien au-delà du pic Robiñera et des lacs de
La Munia la" série de Sia" se poursuit loin vers l'ouest,
jusque dans le Soum de Port Bieilh (2846 m) dont on voit ici, à
gauche, le versant sud qui domine le pla de La Larri.
A droite : le pic de Gabiédou (2809 m) et le port
de La Canau (2686 m) (voir la carte
géologique de la région)
Vue de la face ouest du pic Robiñera, dans
laquelle se situe l'itinéraire de la voie normale, et ici, en rouge,
un possible itinéraire de descente (photo Etienne Lugez : voir la
page consacrée
aux courses qu'on peut faire dans le pic Robiñera, section 2, Remarques).
On y voit bien la stratification, alternant bancs de quartzite
et bancs de grès, qui caractérise cette face et en fait une
"muraille d'ardoises" (Franz Schrader) à l'origine
de son nom ancien : "Las Louseras" (les lauzes)
Photo de Lucien Briet (musée
Pyrénéen de Lourdes), prise le 24 août 1902, légendée
: "Le pic de Las Louseras [Robiñera] vue prise à l'ouest
du petit lac (Lacs de la Munia)". Il s'agit du versant ouest du
pic Robiñera et du col du même nom, où on voit nettement,
là aussi, surtout à droite de l'image, les bancs de quartzite.
Une autre photo de Lucien Briet,
prise le même jour, légendée : "Les îlots
du grand lac". Au fond le col de Las Puertas (2531 m.) entre les
contreforts du pic Robiñera à gauche et du pic Chinipro à
droite.
Le grand lac de La Munia vu
du sommet du pic Robiñera. avec ses deux îles et son déversoir
qui donne naissance au rio de La Larri dans le barranco de Fuen
Santa. Dominant sa rive droite on voit la section d'un pli, d'un anticlinal,
dans les bancs de quartzite et de grès de la "série de
Sia" du Dévonien supérieur.
Derrière les sommets de Pène
Blanque, du Gabiédou, et du Soum de port Bieil (de
droite à gauche au premier plan) on repère au deuxième
plan les pics d'Estaubé, au troisième plan le Piméné.
Le fond du décor est centré sur le massif du Vignemale,
à droite duquel on voit la pyramide de la Grande Fache, et encore
plus loin le Balaïtous.
(phooto André Gomez)
4.
Ascension du pic Robiñera par son versant sud
Versant sud du pic Robiñera
(qui est à gauche). L'itinéraire passe par le col de Las
Puertas (tout à fait à gauche : le petit névé),
monte obliquement vers la barre blanche (calcaire), traverse ou contourne
celle-ci, puis monte directement au sommet.
La vallée de Chisagüés,
vue des pentes herbeuses par lesquelles on monte vers le col de Las Puertas.
Dans le coin inférieur droit de l'image, le
replat dit Petramula (2900 m.), encore vert. La vallée est bordée
à droite par la sierra de Espierba qui se termine à l'est
par le pic Cuezo (2035 m.) Derrière la sierra, par delà
la vallée de Pineta, la partie est des Parets de Pinède.
A l'horizon, le massif du Cotiella. (photo
André Gomez)
D'un peu plus haut, vue sur le pic Comodoto
(2361 m.), au milieu de l'image. A sa droite, las Coronetas,
le col (2159 m.), très peu marqué, et le petit pic (2248 m.).
Au pied de sa falaise nord (dans l'ombre), le replat de Petramula.
Au deuxième plan, par delà la vallée
de Pineta, les Parets de Pinède, et à droite les Tres
Marias. (photo André Gomez)
Le col de Las Puertas, vu du sud. A l'approche
du col on commence à apercevoir le pic de La Munia (3135 m.).
L'itinétaire du versant sud du pic Robiñera
remonte les éboulis, à droite. (photo
André Gomez)
Le versant sud sud du pic Robiñera vu depuis
le sentier du col de Las Puertas. L'itinéraire remonte à gauche
les éboulis qu'on voit sur l'image précédente, contourne
l'éperon calcaire blanc en biseau, puis attaque l'éboulis supérieur
que montre la photo suivante. (photo André
Gomez)
Le versant sud du pic Robiñera. Son nom
ancien est "Las Louseras" (les lauzes).
(photo André Gomez)
Deux isards, dans les pelouses entre Petramula et le
col de Las Louseras. (photo André
Gomez)
PANORAMA
pris du sommet du pic Robiñera visible dans un autre site :
-
figurant dans le site "Panoramas des Pyrénées"
(adresse : http://www.pyrenees360.fr)
avec
de multiples autres grands panoramas pris de nombreux sommets des Pyrénées
; cliquer sur la vignette ci-dessous pour
ouvrir la page contenant un lien pour ce panorama
( VOIR AUSSI d'autres photos du pic Robiñera :
- dans
le présent site : dans la page
consacrée aux topos des ascensions du pic Robiñera
(voir la section REMARQUES où figurent des photos de l'ascension du
pic Robiñera par son versant sud),
et dans les pages de photos suivantes consacrées
* au pic
Barrosa
* à
l'ascension du pic
Robiñera par son arête sud-est
* aux figures
géométriques des roches
de cette arête sud-est
* au circuit
Lucien Briet
* à la vallée
de Chisagües,
* à la montée
au col de Robiñera par l'est.
- dans le blog de Max
Carladous ( http://www.unmaxdepyrenees.fr
) : des photos prises également sur l'arête sud-est, dans l'album
2009, et à la date du 2 juillet 2012. )
-
dans un article de la revue Respyr
(Robiñera,
autopsie d'une grande course,
n°
43, novembre/décembre 2008, p. 22)
des photos prises lors d'une ascension hivernale de ce sommet par l'arête
sud-est )
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1. Voici le RECIT EN IMAGES (diapositives numérisées), commentées, de l'une de ces ascensions du pic Robiñera par sa face est, réalisée à la fin du mois de juin 1996.. C'est une belle course, spectaculaire, et cette série d'images se justufie par l'avantage qu'elle a d'illustrer les différents aspects du cirque de Barrosa, surtout en début de saison d'été quand l'enneigement empêche le parcours du chemin des mines.
Il
s'agit d'une course assez longue ; mais il est possible de coucher à
la cabane de Barrosa maintenant habitable (depuis octobre 2015)
: 1745 m. ; table, chaises, bat-flanc à 2 étages, poële. (Voir aussi pour plus de détails la page consacrée aux courses qui peuvent être réalisées pour atteindre le sommet du pic Robiñera, dont l'itinéraire n° 6) |
Marche d'approche
la veille de l'ascension, en vue d'un campement au fond du cirque de Barrosa,
à une époque (1996) où la cabane est inutilisable et
la piste menant au cirque réduite en certains endroits, par une crue
du torrent, à un étroit sentier.
La montée depuis
le fond du cirque jusqu'au replat herbeux, par le sentier du port de Barroude,
est surplombée par la falaise sud du cirque, illuminée
par le soleil matinal. Le col d'Espluca Ruego est à gauche,
ainsi que le pic du même nom, et la partie basse de l'arête est
du pic Robiñera à droite.
La neige encombre encore (fin juin) la corniche du chemin
des mines, interdisant son parcours, mais facilitant en revanche son repérage
à la limite entre les deux étages du cirque : en haut la nappe
de charriage de Gavarnie, ici majoritairement calcaire, en bas le "socle"
granitique qui forme entre autres le gros éperon au centre de l'image,
Une pause sur le replat
herbeux se justifie pour admirer le falaise nord du cirque et sa géologie.
Elle est barrée par l'épaisse couche violet foncé d'ampélite,
le schiste silurien de la base de la nappe de Gavarnie qui par son contenu
en graphite a facilité le chevauchemnt de celle-ci sur le "socle",
ici métamorphique. Le plan de chevauchement est repéré
(au centre de l'image, à droite de la cascade principale ) par la monce
assise de calcaire crétacé blanc qui recouvre le "socle"
et qui porte le chemin des mines.
Un cheval, blanc
comme neige, occupait ce replat herbeux (2120 m.), où l'itinéraire
du pic Robiñera change de direction pour, après la traversée
du thalveg, monter à droite du "dôme" et atteindre
le sommet de celui-ci.
Photo prise au
sommet du "dôme" (l'épaulement est du pic de
La Munia dont le nom espagnol est "Tozal de Mannans", 2454m.) sur
fond de falaise nord du cirque. Le port de Barroude est dans les nuages poussés
par le vent du nord. La barre de calcaire dévonien qui, dans
la nappe de Gagarnie, repose sur l'ampélite est bien visible dans le
coin supérieur gauche de l'image.
Du sommet du "dôme", vue sur le pic Robiñera.
L'itinéraire est évident : après une courte descente
on traverse un chaos rocheux (non visible sur l'image) duquel, par
une pente assez raide, on gagne obliquement la grande selle neigeuse ; au
bout de celle-ci une pente courte mais raide permet d'atteingre le collet
qui sépare le rognon qui coiffe la grande falaise (à gauche)
des pentes sommitales faciles.
La selle neigeuse
qui s'étend au pied de la partie sommitale du versant est du pic Robiñera.
Elle était occupée pendant le petit âge glaciaire (de
1300 à 1850), et encore en 1878, par un véritable glacier,
vu cette année-là par Heury Russell depuis le sommet du pic.
L'itinéraire pour gagner celui-ci passe par le collet
qu'on voit au fond (la pente est raide pour y accéder), puis par la
large arête à droite.
Arrivée
au sommet du pic. A l'arrière-plan, à gauche, la brume
dévoile une partie du plateau de Liena.
Du sommet, vue
vers le sud sur le massif du Mont-Perdu en grande partie noyé
dans la brume. On distingue, de gauche à droite, le col de Niscle,
le pic de Las Olas et le Soum de Ramond.
Vers l'est, vue surplombante sur la sierra et le plateau
de Liena, et, à droite, sur une petite partie de la vallée
de Chisagués.
Des abords du sommet on surplombe le pic d'Espluca Ruego,
en haut de l'image, masquant en partie le plateau de Liena, et, au milieu
de l'image, le sommet du gros éperon granitique de la falaise sud du
cirque de Barrosa. On voit bien son avancée au-dessus du milieu du
cirque (à gauche). Son arête sommitale, enneigée, est
traversée par le chemin des mines
Depuis les abords
du collet, on a une vue plongeante, vers l'est, sur la haute vallée
du rio Barrosa, en aval
du cirque.
La remontée
vers le "dome" permet d'emprunter, sur quelques dizaines de mètres,
le chemin des mines (camino de Las Pardas pour les espagnols) et de
voir sa structure : au pied de la sombre falaise d'ampélite (à
droite), donc au niveau du plan de chevauchement de la nappe de Gavarnie,
il a été aménagé sur la mince (quelques mètres)
couche de calcaire crétacé blanc qui recouvre le "socle"
granitique (à gauche).
A la descente du "dôme",
c'est un un assemblage de blocs de granite qui constitue le chemin des mines.
Du flanc nord du
"dôme", avant la descente vers le fond du cirque, regard
sur le pic de Robiñera et l'itinéraire parcouru.
Page de photos mise à jour le
24 juin 2020