Photos : page
de photos 10-2
Le pic Barrosa
L'auteur
de certaines des photos est Mariano ; elles font partie d'une série
de photos illustrant dans son site de topos (http://www.topopyrenees.com)
la page (cliquer
ici)
consacrée à un circuit à partir de la vallée de
La Géla passant par le pic Barrosa et le pic de Port Vieux.
(l'auteur du présent site le remercie pour
lui avoir permis d'y insérer ces photos).
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Vue aérienne,
vers le sud-ouest (prise d'hélicoptère et aimablement
communiquée à l'auteur du site par Pierre René, glaciologue
et accompagnateur en montagne [note 2])
du pic Barrosa, dont le sommet est taillé dans le grès
rouge, au premier plan (le pic Barrosa est nommé Punta Roya dans
la carte Prames au 1/25000). Il se détache sur le cirque de
Barrosa, au deuxième plan. Au fond : le massif du Mont-Perdu. On voit surtout son versant nord-est, qui domine la vallée du rio Pinara Le calque explicatif (ci-contre) détaille la topographie et la géologie du pic et du cirque (le tireté orange situe le chemin des mines et le trait gras marron le plan de chevauchement). |
(voir aussi
dans le site "Les topos Pyrénées par Mariano" une
photo
panoramique prise du pic de La Munia
prise le 11 septembre 2010, où l'on voit bien, du
sud (vers le milieu du panorama), l'ensemble
de la crête qui va du pic de Port Vieux à gauche au pic Barrosa
à droite en passant par le Soum de Barroude (le port de Barroude étant
caché en bas, à gauche).
Vue vers l'est, prise du sommet du
pic de La Munia, avec calque explicatif.
L'itinéraire qui mène du port de Barroude
au pic de Barrosa n'est pas sans intérêt malgré son aspect
débonnaire, peu accidenté. En plein ciel, à une altitude
élevée, il offre tout le long un vaste panorama sur des sommets
proches ou lointains.
Mais il a aussi un intérêt sur le plan de la
géologie. Dans sa première partie le sentier contourne par la
gauche une première bosse puis s'oriente vers le sud à l'approche
d'une autre à peine marquée (le Soum de Barroude) : il monte
lentement, ainsi, dans les schistes dits "ampélites",
noirâtres ou violet foncé, dont la friabilité explique
le relief environnant très émoussé. On est là
dans la semelle de la nappe de Gavarnie.
Plus loin le sentier coupe le plan de chevauchement de celle-ci
(plus exactement une petite faille qui l'ampute) pour ensuite longer la crête
qui se termine au pic Barrosa, sur les pentes douces et uniformes de son versan
sud-ouest, plus ou moins près de son versant nord-est abrupt au-dessus
de la vallée du rio Pinara. On est là, juste
sous la nappe de Gavarnie, sur la couverture
du "socle", faite surtout de grès rouge du Permo-Trias,
recouvert lui-même d'une mince et discontnue couche de calcaire blanc
datant du Crétacé supérieur.
Vue sur le pic de Barrosa prise du haut
de la falaise sud du cirque. Son sommet (2763 m) est au bout d'une longue
et large croupe qui commence au port de Barroude (à gauche). Sa face
sud, abrupte, domine la haute vallée du rio Barrosa (à
droite). On en voit surtout le versant sud-ouest qui fait face à la
muraille du cirque.
Derrière la croupe pointe le sommet du pic de
Port Vieux, et au-dessus du port de Barroude, le pic de La Géla.
L'itinéraire à skis de randonnée entre
le sommet et le fond du cirque (qu'on voit presque) est à peu près
rectiligne, coupant l'épaulement oblique bien visible à la limite
de l'ombre (voir la page photos sur le pic
Barrosa à skis).
Au-dessus du port de Barroude, montée
vers le pic de Barrosa (au fond, dans l'ombre). A gauche, la bosse, très
aplanie, du Soum de Barroude. C'est le délitement facile de
cette variété de schiste appelée ampélite qui
est responsable de ce type de relief émoussé, délitement
lié à la teneur de cette roche en matières organiques
sous forme de graphite. A gauche, une zone blanche dans les éboulis,
trahit la présence sous-jacente de calcaire crétacé (photo
de Gérard Raynaud, que l'auteur du site remercie pour l'avoir autorisé
à y insérer cette photo et la suivante).
Sommet du pic Barrosa : il est fait
de grès rouge (d'où la couleur des éboulis), par
endroits recouvert d'une assise de calcaire crétacé blanc (partie
droite de la calotte sommitale). Ces deux roches appartiennent au "socle".
Au premier plan les randonneurs sont encore dans les ampélites qui,
quoique ici plus basses, appartiennent à la nappe de charriage de Gavarnie
(photo Gérard Raynaud).
Du col situé juste au nord-ouest
du pic Barrosa, entre celui-ci et la bosse cotée 2739 m., vue sur les
pentes sud-ouest régulières du pic, au deuxième plan
sur la sierra de Liena, au troisième plan à droite sur
les parets de Pinède, et au fond sur le Cotiella à
gauche et la Peña Montañesa à droite.
Aux abords du sommet : chardons fausse-carline (voir
la page consacrée aux fleurs).
Au milieu de l'image : le port de Barroude
; en toile de fond : à gauche la falaise nord du cirque de
Barrosa, surmontée par les pics de La Munia, Serre Mourène
et Troumouse ; à droite la muraille de Barroude, jusqu'ai
pic de La Gela, couronnée par la dent du pic Gerbats.
Des abords du sommet, vue vers
le sud-ouest, sur la falaise sud du cirque de Barrosa, surmontée
par le pic Robiñera (3003 m.). A l'arrière-plan émergent
les parets de Pinède à gauche, par dessus le col d'Espluga Ruego
et la vallée de Pineta, et le Mont-Perdu à droite, par dessus
le col Robiñera.
Sur cette photo on distingue
bien la ligne de contact, légèrement descendante vers
la droite, entre l'unité chevauchante (ou nappe de charriage) de Gavarnie
en haut et l'unité de Bielsa (le "socle") en bas. C'est aussi
la corniche supportant le camino de Las Pardas. On voit bien qu'elle est prolongée,
avec la même direction, à gauche du col d'Espluga Ruzego, par
la ligne de faîte de la sierra de Liena (derrière laquelle s'étend
le plateau de Liena, un peu incliné vers le sud, ancienne surface de
la pénéplaine post-hercynienne). Ce qui suggère que la
nappe de Gavarnie recouvrait dans le passé ce plateau (ce dont témoigne
la petite klippe du sommet du pic Liena), découvert ensuite par l'érosion
de la nappe. Et explique que la corniche du chemin des mines est, providentiellement,
de plain-pied avec le plateau.
Vue vers le sud., depuis les chardons fausse- carline.
Au deuxième plan, par delà la haute vallée du rio Barrosa,
les contreforts de la sierra de Liena, entre le col d'Espluca Ruego
à droite, et le pic Liean à gauche.
A l'arrière-plan
: les parets de Pinède à droite, le massif du Cotiella à
gauche.
Groupe de randonneurs au sommet du pic Barrosa.
Ils sont montés depuis l'entrée sud du tunnel Aragnouet-Bielsa
par la vallée du rio Pinara.
A l'arrière-plan : le massif des puntas
Suelsa et Fulsa (derrière les deux randonneurs debout). A l'horizon
: le massif des Posets à gauche, celui du Cotiella à
droite (voir ci-dessous la dernière photo de la page, en noir et
blanc).
Le large col de Robiñera (2809 m.),
entre pic de Robiñera (3003 m.) à gauche, et pic de
La Munia (3134 m.) à droite. La photo a été prise
le 26 juillet 2016.
Au bas de l'image : le "dôme",
épaulement granitique, herbeux, de l'arête est de La Munia. Derrière
le col pointent le Mont-Perdu à gauche, le cylindre du Marboré
au milieu, et le sommet du pic du Marboré à droite
Zoom sur la face est du pic Robiñera,
dont on voit bien les stries, liées à des bancs de quartzite.
Sa base est une falaise taillée dans du calcaire dévonien. Coiffée
d'un rognon de schiste elle est un peu en avant de la partie supérieure
du pic, séparée de lui par un collet et une cuvette occupée
par un large névé (mais où Russell voyait du sommet du
pic, le 13 août 1878, un glacier fendu d'énormes crevasses :
voir la page consacrée aux anciens
glaciers du cirque de Barrosa).
Vue, vers le sud-ouest, prise du sommet du pic Barrosa,
après une chute de neige. A gauche, le pic Robiñera,
et à droite, le large col de Robiñera, au-dessus duquel
émerge le massif du Mont-Perdu : de gauche à droite, le Mont-Perdu
(coiffé d'une petite pyramide neigeuse), le Cylindre du Marboré,
et le pic du Marboré (photo de Eric Visentin, figurant dans
le site SummitPost : cliquer
ici).
Autre photo, prise le 20 septembre
2008, du col Robiñera, au-dessus duquel dépassent le
Mont-perdu à gauche, le cylindre du Marboré au
milieu et le pic du Marboré à droite (photo Mariano).
Lever de soleil sur le pic
de Robiñera vu depauis les abords du pic Barrosa. Un fin liseré
de neige permet de repérer la corniche du chemin des mines (camino
de Las Pardas) dans la falaise sud du cirque, du col d'Espluca Ruego à
gauche au grand pierrier au milieu de l'image (photo de Eric Visentin,
figurant dans le site SummitPost : cliquer
ici).
Vue vers le nord-ouest. Au premier
plan : le sommet du pic Barrosa dont on voit qu'il est constitué
d'une petite lame de calcaire crétacé supérieur
reposant sur la couverture de grès rouge (qu'on voit au deuxième
plan) du "socle".
Plus loin, à gauche : au pied de la muraille
de Barroude coiffée de la pointe du pic Gerbats, le port
de Barroude, au-delà de la pente herbeuse (cette pente est faible
: l'arête reliant le pic Barrosa au port de Barroude est presque un
plateau ; comme le plateau de Liena elle fait partie en effet de l'ancienne
surface de la pénéplaine post-hercynienne).
A droite, plusieurs plans : pic de Port Vieux
(l'écharpe blanche), le pic de La Gela (sombre) pointant entre
le pic des Aiguilous à gauche, et les pics Long et Campbieil
à droite.
Un peu plus loin que la photo précédente,
celle-ci montre l'endroit où le sentier menant au sommet franchit le
contact entre le calcaire crétacé supérieur gris
clair et le grès rouge sous-jacent.
Vue, au lever du soleil, sur,
au premier plan, le contrefort nord-est de la bosse cotée 2739 m. (bien
visible au bas et au centre de la première photo de cette page, prise
d'hélicoptère). Il est orné d'une tour taillée
dans le grès rouge. On voit bien le contact anormal entre le grès
(du Permo-Trias) et les schistes clairs (du Cambro-Ordovicien) sous-jacents,
dont les pentes sont verticales alors qu'elles sont modérées
dans le grès rouge, roche plus tendre.
Au deuxième plan, au-delà de la vallée
du rio Pinara, le pic de l'Aiguillette et un peu plus loin le pic
de Bourgade, émergant de la mer de nuages qui stagne dans la vallée
de La Géla et la vallée d'Aure. Au fond, à
gauche, les pics Méchant et de Bugatet.
Au premier plan, le grès rouge de l'arête
nord-ouest du pic Barrosa, au col où a été prise
la photo ci-dessus. Sur celle-ci, en plan plus large, on retrouve le même
contrefort, mais on découvre le haut de la vallée du rio
Pinara, avec son petit lac rond, et les encoches arrondies de son versant
nord : le Port Vieux à gauche (en avant du pic de Bourgade)
et le port de Bielsa tout à fait à droite.
Moutons sur l'arête nord-ouest
du pic Barrosa.
En bas à gauche, la tour du contrefort nord-est
de la bosse 2739, à l'ombre, et, au soleil, le pic de Bourgade
; plus loin, les pics Méchant et de Bugatet, à
gauche, et, à l'horizon, le massif du pic de Bastan.
Cairn coloré sur une
des bosses (celle cotée 2739 m.) de l'arête nord-ouest du pic
Barrosa. Il repose sur du calcaire crétacé, qui ici est jaune,
et il est fait de pierres multicolores : calcaire gris ou jaune, grès
violet ou vert.
Au deuxième plan : du pic de Port Vieux
(détaillé dans une autre page
de photos) à droite au port de Barroude à gauche.
A l'arrière-plan on retrouve la toile de fond
de certaines des photos ci-dessus.
Cette PHOTO pourrait illustrer dans
un dictionnaire le mot croupe quand il s'agit de montagne : c'est le pic
Barrosa vu du port de Barroude. Mais ces vastes moutonnements ne sont
pas sans intérêt sur le plan géologique (voir aussi,
parmi les photos d'Olivier Guix, la photo
n° 7).
Un vautour fauve plane au-dessus
du pic Barrosa (photo Mariano).
Sommet du pic
de Barrosa vu de l'ancien chemin muletier qui monte de l'Hôpital
de Parzan aux mines du pic Liena. Il est constitué d'une épaisse
couche de grès rouge, reposant sur une roche métamorphique.
A noter que sur la carte Pineta au 1/25000 des éditions Prames le pic
de Barrosa est appelé "Punta Roya". Ce grès rouge
se retrouve dans le soubassement du sommet du pic Liena, de l'autre côté
de la haute vallée du rio Barrosa (voir
aussi une des images de la page
de photos consacrée au grès rouge).
Sous le sommet, et à partir d'une entaille à
gauche de celui-ci, descend obliquement le vallon de Mallo Ruego, où
se situent les mines dites "mines de Mallo Ruego". Il est centré
dans sa partie basse par une petite gorge dont la rive droite est granitique
et la rive gauche métamorphique.
La falaise de grès rouge du versant
sud du pic Barrosa, vue de prés.
Au deuxième plan, en bas, la sierra Pelada.
La couche de grès rouge discontinue qui repose par
places sur le socle hercynien, et qu'on retrouve sur la plateau de Liena,
est ici épaisse, mais elle a ailleurs une épaisseur trés
variable : aprés son dépôt au Permien et au Trias, et
avant son immersion au Crétacé, elle a eu le temps d'être
soumise à une forte érosion. Laquelle a d'ailleurs cessé
lorsqu'elle a été recouverte par le chevauchement de la nappe
de Gavarnie lors de la surrection des Pyrénées).
Cette masse de grès est feuilletée. Il est
probable que chaque feuillet correspond à une couche de boue argileuse
répandue sur une plaine par une crue, associée à de faibles
courants et à des flaques d'eau persistantes. A la surface de la couche
ont pu s'imprimer des rides de courant et des traces de gouttes de pluie,
que son assèchement vont fixer et associer à des fentes de dessication.
Le tout sera rccouvert par un nouveau feuillet à la prochaine crue.
La même falaise
de grès rouge, sous un éclairage différent.
Vue plongeante sur le
vallon de Mallo Ruego que surplombe cette falaise, où se situent
les anciennes mines de Mallo Ruego (voir une autre page
de photos) et qui débouche dans la
haute vallée du rio Barrosa. On peut monter au pic Barrosa par ce vallon
(voir la page consacrée
à cet itinéraire).
Pour détailler l'arrière-plan,
au-delà de la vallée du rio Barrosa : voir la photo en noir
et blanc ci-dessous. Le massif du Cotiella, visible ici
à droite, le complète.
En haut : PHOTO (à
partir d'un négatif sur plaque de verre de format 9x12 cm) prise
le 26 juillet 1948 , vers l'est-sud-est, depuis la bosse (2746 ou 2739 m.,
appelée "Pic de Barrosa" sur la carte IGN) qui se situe entre
le Soum de Barroude et le pic Barrosa (2763 m.), par Henri Gaussen
(1891-1981, éminent scientifique universitaire toulousain d'origine
provençale, professeur de biologie végétale, cartographe
et photographe) (note 1)
(Département de la Haute-garonne/ Archives départementales/
Université Paul Sabatier, Toulouse/ cote : 20FiNV2345. L'auteur
du site remercie le Professeur Dominique Mazau d'avoir autorisé l'insertion
de cette photo dans le présent site)
A droite de la photo, les strates (de grès rouge) de la
falaise du versant nord-est du pic Barrosa (dont on voit le sommet tout à
fait à droite et en haut), versant qui domine la vallée du rio
Pinara (à gauche), affluent du rio Barrosa. Dans le coin inférieur
droit, le rocher blanchâtre au premier plan est du calcaire crétacé.
Au milieu : le CALQUE détaille le panorama,
dominé par les Posets, les pics d'Eristé et les
Puntas Suelsa et Fulsa.
En bas : PHOTO récente
prise du même endroit et sous le même angle, le 24 juin 2009.
La définition n'est pas meilleure.
(voir deux autres photos d'Henri Gaussen, de la région
de Barroude, prises le même jour, l'une dans la page
de photos consacrée à la vallée de La Géla,
l'autre dans la page de photos
consacrée au port de Barroude).
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Au sujet de Pierre René voir :
- une page de photos
où il est question des anciens glaciers du cirque de Barrosa,
- et une autre photo
du cirque prise par lui d'hélicoptère.