Photos : page de photos
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Vallées de La Gela, de Saux, de Badet et du rio Pinara : le Port Vieux
"Puerto viejo"
pour les espagnols, qui l'appelent aussi "Collata l'Agulleta".
Proche du cirque
de Barrosa et du port de Barroude, situé entre le pic de l'Aiguillette
et le pic de port Vieux, il fait communiquer la vallée d'Aure (par
celle de La Géla) avec la vallée de Bielsa (par celle du rio
Pinara). C'est le plus bas des cols frontaliers de la vallée d'Aure
: 2378 m. Plus facile à franchir, entre les hôpitaux de Chaubère
(dont il ne reste que la chapelle, dite "des Templiers") côté
français et de Parzan côté espagnol, il était peut-être
plus emprunté que le port de Bielsa par les habitants de ces vallées
avant le XVIIIe siècle, surtout par les convois lourdement chargés.
Le Port Vieux (presque au centre
de la photo) vu, en octobre, d'un sommet secondaire de la crête de Port
Vieux. Il échancre la crête frontière séparant
la vallée française de La Géla des pentes herbeuses de
la vallée du rio Pinara (affluent du rio Barrosa), entre le pic
de Port Vieux à gauche (derrière lequel s'ouvre le cirque
de Barrosa) et le pic de l'Aiguillette à droite.
En toile de fond, la muraille de Barroude, du pic
de Troumouse à gauche au pic de La Géla à
droite, en passant par la dent du pic Gerbats. Le pic de La Munia
est visible tout à fait à gauche.
Le Port Vieux au bas de l'image,
vu de la face ouest du pic de l'Aiguillette, et la crête frontière
qui monte vers le pic de Port Vieux, en haut et à droite.
On voit dans la pelouse le sentier qui monte
du Port au sommet du pic. Aprés une traversée il continue sur
un contrefort herbeux du versant espagnol, à gauche.
En haut, la crête qui va du pic de Port Vieux
au pic Barrosa. (photo Philippe Villette)
A peu près la même vue,
sous les nuages.
Le
Port Vieux, vu du sentier qui monte depuis ce col jusqu'au sommet
du pic de Port Vieux. Il fait communiquer la vallée du rio Pinara
à droite et la vallée de La Géla à gauche.
Tout à fait droite, on voit le port de Bielsa. Au deuxième plan, derrière la crête de Port Vieux (la pyramide est le pic de Marioules), le massif du pic de Garlitz, au-dessus du port de Bataillance : c'est le front de la nappe dite de Gavarnie, ici décalé vers le nord par l'érosion, par rapport à sa situation dans le cirque de Barrosa, . On y retrouve la même séquence que dans le cirque de Barrosa : de bas en haut, ampélites siluriennes, calcaire dévonien (la proue de navire du pic de Pène Abeillère), et schistes (voir la page de photos consacrée à la nappe de charriage dans la vallée des Nestes). |
Arrivée au Port Vieux du chemin
muletier (relativement large : plus bas c'est un véritable "chemin
de char") qui monte de la vallée de La Géla. A gauche,
contre la paroi rocheuse, le panneau donnant des informations sur le
Port Vieux (voir la photo ci-dessous).
Au fond, le pic de Port Vieux.
Le panneau du Port Vieux (appelé
aussi par les espagnols "Puerto viejo de Bielsa", ou encore "Collata
l'Agulleta", et dans l'édition 1877 du guide Joanne "col
ou passades de Barroude", "col de Barroude" par Lucien Briet
en 1897).
On y trouve des informations (en espagnol et en français ; cliquer
ici pour l'agrandir) sur les échanges pastoraux et
commerciaux qui se faisaient par le Port, sur les contrebandiers qui
l'empruntaient également, la nuit de préférence, et sur
la poche de résistance des républicains à l'avancée
franquiste, dite "Bolsa de Bielsa", pendant la guerre d'Espagne,
marqué par l'exode de 5000 civils espagnols qui ont franchi
le Port Vieux enneigé, au mois d'avril 1938, pour se réfugier
en France par la vallée de La Géla.
En faveur de passages très anciens plaide la découverte
fortuite, à ce port, de pièces de monnaies romaines : un as
de Tibère, frappé à Calagurris, ville de la moyenne vallée
de l'Ebre (Christian Rico, Pyrénées romaines, Bibliothèque
de la Casa Velasquez, 1997, p. 233).
(Au sujet des échanges entre les vallées françaises
et les vallées espagnoles, voir la page consacrée au port
de Plan, qui, une dizaine de kms plus à l'est, fait communiquer
la vallée d'Aure et la vallée du rio Cinqueta (vallée
de Gistain).
En 2008, pour
le 70e anniversaire de la Bolsa de Bielsa, cette plaque a été
apposée au Port Vieux pour commémorer cet épisode tragique
de la guerre d'Espagne (le texte gravé a été retranscrit
au-dessous) (photo de Simone Fréchou, aimablement communiquée
par elle à l'auteur du site)
La plaque posée en 2008 ayant été
dégradée, une nouvelle plaque, métallique, a été
mise en place le 25 octobre 2014.
(Au sujet de la Bolsa
de Bielsa, voir la page qui lui est consacrée, et la page de
photos illustrant l'exode)
Tout près du port, petite construction
qui a probablement servi à la surveillance militaire sous le franquisme.
Le Port Vieux vu du coté
espagnol.
En arriére-plan le versant ouest du pic de l'Aiguillette,
traversé dans sa partie supérieure par le sentier qui c donne
accès au col de l'Aiguillette et à l'entrée nord du tunnel
Aragnouet-Bielsa (son auteur est Mariano
; elle foit partie d'une série de photos illustrant dans son site de
topos (http://www.topopyrenees.com) la page (cliquer
ici) consacrée à
un circuit à partir de la vallée de La Géla passant par
le pic Barrosa et le pic de Port Vieux. (l'auteur
du présent site le remercie pour lui avoir permis d'y insérer
ces photos)
Vu du Port Vieux, le flanc
ouest du pic de l'Aiguillette, qu'on doit traverser (au-dessus de la
partie rocheuse) quand on vient du col de l'Aiguillette
(à gauche du pic).
On voit à gauche
l'arrivée du chemin qui monte de la vallée de La Gela.
Lorsque, ayant, du
côté espagnol, remonté la vallée du rio Pinara,
on arrive au Port Vieux, voici comment on découvre le haut de la
vallée de La Géla, dont les vastes pâturages sont
dominés par la muraille de Barroude couronnée par la
dent du pic Gerbats et le pic de La Géla. A droite le
pic des Aiguilous émerge au-dessus de la Hourquette de Chermentas.
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