Corniches du Causse Méjean : PHOTOS
    
 Ces photos illustrent la  CARTE  et sa  légende .  

Le circuit des corniches du Causse Méjean se déroule sur l'avancée du Causse au-dessus du confluent des Gorges du Tarn (à gauche) et des gorges de la Jonte (à droite).
   Le point de départ est le dernier lacet de la route qui monte au-dessus du village du Rozier. On peut aussi partir du village lui-même.
   Le chemin, puis le sentier, grimpe au niveau des corniches, en haut des falaises, pour parcourir celles du Tarn, puis, après la traversée d'une partie du Causse Méjean, celles de la Jonte.
   Le célèbre "Vase de Sèvres", rocher emblématique de la région des Causses, au pied duquel passe le circuit des corniches du Causse Méjean (note 1) :
  
A gauche :
vue de la partie ouest des falaises de la Jonte : "carte postale" situant et résumant le site géographique des corniches du Causse Méjean ; à droite de l'image, le célèbre "vase", au pied duquel passe le sentier des corniches (note 1) ; dans son socle on devine un grimpeur ; au deuxième plan, le "Rocher de Capluc" (au centre de la photo) dominant, à gauche, les villages de Peyreleau (sur son éperon) et du Rozier, partiellement visible sur la rive droite de la Jonte, juste en amont du confluent de ses gorges avec celles du Tarn (dont le débouché se situe derrière le rocher de Capluc) ;
  
A droite : autre vue du Vase de Sèvres.  
   A gauche : photo ancienne, prise en 1936 , par l'archéologue aveyronnais Louis Balsan (reproduite avec l'aimable autorisation de la Société des lettres, des sciences et des arts de l'Aveyron, où est déposé le fonds Balsan). Il a arpenté la région des Grands Causses à une époque où les gorges du Tarn et de la Jonte étaient peu connues ; c'est la photo de la première ascension du "Vase de Sèvres", le 19 janvier 1936, par un groupe de membres du CAF et du Club Cévenol de Millau : au moyen d'une fusée a été envoyée par-dessus le vase une ficelle qui a permis la mise en place d'une corde et la fixation d'une échelle de spéléologie (en lire le pittoresque récit dans le topo "La Jonte", p. 19)
  
Au milieu : photo actuelle ; deux vautours se sont perchés sur le vase de Sèvres ;
   
A droite : le vase de Chine, à gauche, et le vase de Sèvres, à droite, tels qu' on les découvre brusquement quand on arrive en bas du couloir encaissé dit le "Pas du loup".
               
   Le rocher de Capluc, vu du sentier Jacques Brunet, au pied duquel se blottissent les quelques maisons du hameau de Capluc.
    Dans l'ombre, à gauche du rocher, le village de Peyreleau.


                                                                                                                               
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   Depuis le flanc gauche de la vallée de la Jonte vue, vers l'ouest, sur sa partie terminale, avec la route menant au village du Rozier (à gauche).
    Sur le flanc droit de la vallée on voit, de gauche à droite, le rocher de Capluc, isolé, et, plus haut, sur un large socle, le rocher nommé " L'enclume" (photo ci-dessous), puis la partie ouest des falaises de la Jonte, sur le rebord desquelles se détachent les "vases de Sèvres et de Chine".
   Dans les gorges de la Jonte, rive droite (vue vers l'aval), le petit village du Truel, à mi-pente, est écrasé par la grande falaise.
   Signalisation du circuit des corniches du Causse Méjean :
 
  
 A gauche, en haut  pancarte signalant le départ du sentier Jacques Brunet (balisé par des points rouge plus ou moins effacés), qui se détache, peu après le hameau de Capluc, du sentier "normal" (à droite) par un petit escalier. Son parcours n'est "très difficile" que pour des marcheurs peu expérimentés, n'ayant pas la pratique de l'escalade, même facile ;
    A gauche, en bas : pancarte signalant l'endroit où le sentier des corniches de la Jonte se détache de la piste qu'on parcourt à l'arrivée sur le Causse Méjean ; à partir de là et jusqu'au "Ravin des échos" où on retrouve le GR, les balises sont en rouge et jaune ;
   
A droite :  Des balises, jaune et rouge, sont utiles dans le "labyrinthe" rocheux et boisé, où le sentier cotoie des arcs rocheux et remonte, comme ici, une tranchée.

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  Deux sites particuliers sur le parcours du sentier des corniches :
   
A gauche :  le four du hameau de Capluc, au pied du Rocher du même nom, à l'architecture caussenarde en partie ruinée ;
   
A droite :  la Fontaine du Teil, sur le parcours des corniches des Gorges du Tarn ; photo prise en mai : la source est moins abonbante en été où elle coule parfois goutte à goutte.

    Deux petites difficultés rocheuses dans le parcours du sentier Jacques Brunet sur la crête entre Tarn et Jonte. Il y en a d'autres plus loin quand il s'agit de descendre de la crête à l'approche de 'L'enclume" (pour se faire une idée de ce parcours de crête, voir, dans un autre site, une vidéo).
 
  
A gauche : la remontée d'une longue cheminée tortueuse (au fond, le village de Peyreleau et le Rocher de Capluc) ;
   
A droite : une fissure dans un mur de deux mètres de haut, pourvue de prises énomes et solides.

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    Le rocher appelé, à juste titre, "l'Enclume", sur l'arête par laquelle le causse Méjean vient mourir dans l'angle formé par la jonction entre les gorges du Tarn et celles de la Jonte. La partie la plus impressionnante du sentier Jacques Brunet se termine à son pied :
   
A gauche :  son nom n'est pas usurpé ;
   
A droite : un randonneur donne l'échelle.

  Vue sur les vases de Sèvres et de Chine, au loin, plantés au bord des falaises de la Jonte, prise du col "des deux canyons", aux abords duquel passe le sentier des corniches du Causse Méjean côté Tarn, et d'où descend le sentier du" ravin des échos" côté Jonte.

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    Le "Rocher de Francbouteille", qui domine le "col des deux canyons" et la corniche sur le versant des gorges du Tarn (note 3).
   Vue, vers l'amont, sur les gorges du Tarn.
  Au deuxième plan, sur la rive gauche (à droite), la lame rocheuse inclinée au pied de laquelle se situe l'ermitage de St-Pons.
  Plus loin, le gros rocher appelé "Cinglegros".

    PHOTO prise en 1884, du Causse noir, par Édouard- Alfred Martel, le célèbre spéléologue (voir la note 1 ), et faisant partie de la collection privée de Denis André qui a été autorisé à publier celle-ci dans la revue Patrimoni, n° 108, Avril-Mai-Juin 2024, entre les pages 3 et 16 (la photo est à la page 11, sous le n° 5)
   Cette photo représente la partie terminale de la rive droite des Gorges de la Jonte (donc le flanc sud du Causs méjean), entre le Rocher de Capluc, au fond à gauche, et les falaiss de la Jonte à droite. On y voit, au milieu, le vase de Sèvres, avec à sa gauche la Roche décollée. Sur bord supérieur des falaises court une partie des corniches du Causse Méjean.. Dans le coin inférieur gauche on voit aussi la route qui remonte la vallée de la Jonte, construite vers 1970.
   L'auteur du présent site remercie Denis André de l'avoir aimablement autorisé à y insérer la photo.
   Vue panoramique (cliquer sur l'image pour l'agrandir) des falaises de la Jonte, prise du bord du Causse noir, en face, au sud. Les incrustations indiquent les noms des rochers les plus remarquables de ces falaises, dont certains baptisés par les grimpeurs.
   Le sentier des corniches du Causse Méjean, aprés avoir traversé le causse en forêt entre le versant du Tarn et celui de la Jonte, suit le bord des falaises, puis, aprés être passé derrière le pied des Vases de Sèvres et de Chine, descend en lacets dans le "Ravin des échos" pour, en passant au pied du rocher "Le Révérend", revenir à Capluc et au Rozier.

   Vue, vers l'amont, sur les gorges de la Jonte, depuis le belvédère équipé d'une rambarde métallique, dit "Balcon du vertige".   
   Le monolithe décollé de la falaise s'appelle "la Licorne". Les grimpeurs y trouvent des voies, classiques et relativement faciles (avec quand même des passages de 5b), de 80 m. de haut. En haut une tyrolienne (non visible sur la photo) permet de rejoindre le sentier des corniches.
   De ce belvédère on est aux premières loges pour admirer de prés le vol majestueux des vautours fauves.

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   Vue, vers l'aval, sur la grande falaise colorée de la rive droite des gorges de la Jonte.
   En bas, le haut du rocher accolé à sa base, appelé par les grimpeurs "le Bitard".
 
   Au loin, le village de Peyreleau, sur son éperon, domine la sortie des gorges, au pied du Causse noir.
    Le site le plus spectaculaire du parcours du sentier des corniches du Causse Méjean, celui des "vases" :
   
A gauche :  voilà le spectacle célèbre qu'on découvre brusquement à la sortie d'un couloir rocheux abrupt et étroit, dit le "Pas du loup", par lequel on redescend sur la corniche aprés une courte incursion sur les abords du plateau : à gauche, la base du "Vase de Chine", plus loin à droite, le "Vase de Sèvres" (note 2) ;
   
 A  droite :  de la base du vase de Sèvres, vue sur le "Vase de Chine" et sur le haut de la "Roche décollée" (voir ci-dessous).
Au loin, un de gros rochers du versant sud des gorges de la Jonte, le "Rocher Fabié".
  La "Roche décollée" :
  
A gauche : un grimpeur, à gauche de l'image, dans l'une des voies les plus classiques et les plus belles, à l'aplomb du vase de Sèvres ; au milieu, vue, par-delà le "Cirque des vases", sur le "Vase de Chine" (posé sur le pilier central), et, à droite, sur l'impressionnante "Roche décollée" ;
 
 A droite : autre vue de la "Roche décollée", et du "Vase de Sèvres", prise des rives de la Jonte.
   Une cordée dans une autre voie spectaculaire : l'arête ouest de la "Roche décollée" (110 m. de haut, cotée 5c-6a).
    
A gauche : au relais, les grimpeurs sont environnés par des vautours.

  Grimpeurs dans une des voies qui aboutissent au pied du vase de Sèvres.

                                                                                                             *
   
VOIR AUSSI :
     - d'AUTRES PHOTOS DES CORNICHES DU CAUSSE MEJEAN, dans un portfolio
                                                                                                                                    (cliquer sur la vignette >)

  - des PHOTOS DU CAUSSE MEJEAN, dont les auteurs sont "Eliane et Didier"
    (l'auteur du présent site les remercie pour l'avoir autorisé à les y insérer ; leurs séries de belles photos, sur divers sujets, sont visibles en tapant sur un moteur de recherche "Eliane et Didier phot picasa").

                                    

  
   Ophrys de l'Aveyron (Ohrys aveyronensis) : orchidée endémique, rare, des causses du sud Aveyron, préférentiellement du Larzac.
  Cheval de Przewalski, originaire de Mongolie, introduit sur le Causse Méjean.
  Village du Causse Méjean (Hures).
 
Page COURSES  (voir l'encadré blanc, dans la note 2)                                                                                Haut de page
Page d'accueil  (du site Le cirque de Barrosa)

NOTES :

1. "Décor de rêve, l'un des plus beaux sûrement de France" a affirmé Louis Balsan, l'archéologue aveyronnais, dans un article paru dans la Revue du Rouergue, n° 107, Juillet-Septembre 1973, intitulé Hommage à deux chercheurs de Saint-Léons : Albert Carrière (1872-1957), Eugène Maury (1868-1940), article dans lequel il évoque une rencontre avec le célèbre spéléologue, géographe et explorateur, Edouard-Alfred Martel, auteur du guide "Les Causses majeurs", alors qu'avec Albert Carrière, instituteur à Peyreleau, chercheur en archéologie, géologie (voir la carte géologique ci-dessous) et histoire locale (grand-oncle, de même que Eugène Maury, de l'auteur du présent site web, Pierre Carrière), ils arpentaient les corniches du Causse Méjean un jour des années 1920 ou 1930.
    (photo ci-contre :
en haut, de gauche à droite :Martel, Balsan, Carrière ; en bas :Peyreleau, Capluc, vase de Sèvres)
   
Il écrit dans cet article : "Je me souviens encore, comme si c'était hie
r, de la rencontre que nous fîmes, un soir d'été où nous arpentions tous deux les corniches du Méjean. Soudainement, à un détour du sentier, nous nous heurtâmes à un étrange touriste : vêtu d'un large costume d'alpaga, les lorgnons en bataille, abrité sous un vaste chapeau, et une non moins grande ombrelle grise, il semblait hypnotisé par le splendide panorama du cagnon de la Jonte qui se déroulait à ses pieds : c'était Edouard Alfred Martel. Depuis de longues années il était mon maître et mon ami, comme il était celui de Carrière. D'un côté, comme de l'autre, la joie fut grande d'une rencontre imprévue en ce décor de rêve, l'un des plus beaux sûrement de France.
  Oubliant complètement le temps, assis au pied du vase de Sèvres, nous passâmes de longues heures à bavarder. Martel, dont la célébrité était au faîte de sa grandeur, traitait en égal le petit instituteur, lui demandant des précisions sur ses découvertes, ses recherches, ses projets, le félicitant de ses résultats. L'éminent spéléologue et géographe, qui sut si bien connaître les hommes, et les juger, appréciait fort les mérites de Carrière, ses travaux et tout ce qu'il représentait dans la recherche en son pays des Causses".

   Carte géologique, dréssée par Albert Carrière dans les années 1920, figurant dans un document manuscrit intitulé "Notes sur les Gorges de la Jonte", qui fait partie de la collection 18-5 des oeuvres d'Albert Carrière déposées à la Société des lettres, sciences et arts de l'Aveyron, à Rodez (l'auteur du site remercie son conservateur, Mr. Pierre Lançon, pour l'avoir autorisé à y insérer cette carte).

  Cette carte figure le cours de la Jonte entre Meyrueis à droite (est) et Le Rozier à gauche (ouest).
    Les traits noirs (de A à H) correspondent à des failles qui ont fragmenté la région des Causses sous l'effet du contre-coup de la surrection des Alpes.
   Les corniches de la Jonte se situent à la pointe du causse Méjan (ou Méjean), au-dessus du confluent de la Jonte et du Tarn (voir la note 2).
 

  2. "Monolithes oxfordiens sur socle bathonien", dit le Guide Géologique Régional  Causses Cévennes Aubrac (par J. Rouire et C. Rousset, éditions Masson, 1973, p. 89) au sujet des vases, l'Oxfordien et la Bathonien étant des étages du Jurassique (2e période, de -200 à -145 Millions d'années [Ma], de l'ère secondaire [-250 à -65 Ma], aprés le Trias et avant le Crétacé).
     A noter par ailleurs que les auteurs de ce guide écrivent : "ce serait une grave lacune de ne pas engager instamment le géologue, par définition contemplateur de la Nature, à s'accorder la joie de parcourir ces sentiers uniques au monde".




  Le calcaire dolomitique de la partie inférieure de l'Oxfordien se distingue des dolomies massives sus- et surtout sous-jacentes (la grande falaise du "socle") par son litage en petits bancs (bien visible dans le pied du vase de Sèvres) qui le rend plus fragile.
   D'ou (figure très schématique à gauche)
, d'une part sa morphologie en retrait, qui explique la forme "évasée" des monolithes, et d'autre part l'existence du replat, en corniche bord des falaises bathoniennes, sur laquelle a été facilement établi le sentier (photo).
   De plus elle contient une intercalation marneuse imperméable qui explique l'existence de la Fontaine du Teil, résurgence sur le versant du Tarn des eaux infiltrées à la surface du causse.

   3. Il s'agit d'un grand rocher qui forme un grandiose promontoire, "une étrave au causse Méjean, et l'un des plus beaux du pays" (Edouard-Alfred Martel, dans son livre Les Causses Majeurs, deuxième édition, éditions Artières, 1936, Millau, p.257).
  
Il culmine à 877 m.. "Comme rocher isolé disons qu'il est abordable du coté du Midi et de l'Est, et qu'on peut l'escalader facilement" écrit Albert Carrière (qui a trouvé sur son flanc sud, en 1923, des fragments de poteries et de meules témoignant d'une occupation gallo-romaine) ; en fait il a escaladé assez difficilement, par une cheminée difficile à trouver, le rocher lui-même, d'où la vue dominante de tous côtés évoque l'idée d'un poste d'observation. Louis Balsan décrit cette ascension ainsi : "On accède sans duiificulté ni dangers aux étages inférieurs? On remarque un vaste évidement à peu près circulaire d'une vingtaine de mètres de diamètre au sol bien gazonné et qui par une étroite brèche donne une échappée vertigineuse sur le Tarn. [...]On découvre une sorte de pli, pas trop vertical, présentant de nombreuses aspérités aux ongles et aux pieds...D'ailleurs il n'y a qu'une quinzaine de mètres à gravir."
  
 (d'après un article intéressant, paru dans le site web [https://www.millavois.com] du journal Le Millavois, signé Marc Parguel :"Jusqu'au rocher de Franc-bouteille  (Causse Méjean)".)

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   Page mise à jour le 20 janvier 2020