Photos :
page de photos 5-1
                                                 
   Les mines de la région du cirque de Barrosa
 

              

   




  PHOTO (avec calque explicatif ci-contre) constituant une vue d'ensemble de la topographie des mines de plomb argentifère du pic Liena :
  - lieux d'extraction, proches du sommet,
  - câble aérien par lequel le minerai était descendu aux installations minières de l'Hôpital de Parzan dans les années 1910 et 1920,
  - chemin des mines dans le début de sa traversée du cirque de Barrosa, à la limite entre la nappe de charriage en haut et le "socle" en bas.

   
    *   MINES ROBERT :

    
   PHOTO aérienne (prise d'hélicoptère, et aimablement communiquée à l'auteur du site par le glaciologue et accompagnateur en montagne, Pierre René) d'une partie du plateau de Liena, (au premier plan, au bas de la photo), tranché au nord par la haute vallée du rio Barrosa, et dont le rebord, aigu, constitue la sierra du même nom, entre le col d'Espluca Ruego à gauche, et les abords du pic Liena à droite (au deuxième plan : le cirque ; plus loin : le pic de La Géla, avec son couloir encaissé ; au fond : Pic Long et Campbieilh).
   Les déblais (ou haldes), roses, au bas de la photo, permettent de repérer les tranchées, puits ou galeries des mines Robert qui s'alignent sur une faille (laquelle recoupe un des lacets de la piste) à la limite des grès rouges (en bas) et du granite blanc (en haut). Celui-ci est recouvert en deux endroits, sur la crête de la sierra, par un éboulis jaune provenant de la strate discontinue de calcaire crétacé qui constitue la fine couverture du "socle")
   (voir aussi une autre page consacrée aux
mines Robert et aux mines en général).

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   *  MINES LUISA :
                   voir une autre
page de photos

   *  MINES RUEGO :                                                                 

             
  
A l'autre extrémité du plateau de Liena, par rapport aux mines Robert, au pied de la falaise d'Espluca Ruego, vers 2125 mètres d'altitude, un peu au-dessus du promontoire occupé par la cabane, on trouve, dans un lacet de la piste, au pied de la falaise d'Espluca Ruego, les ruines de bâtiments miniers. Ce sont les "Mines Ruego".
   
La photo du haut montre ces bâtments, dont un transformateur. Ces installations comportaient aussi un bassin de décantation et une soute à explosifs à la base de la falaise. Au deuxième plan, on voit les pâturages de La Estiba, et au fond la Punta de Las Olas.
   
Le dessin du bas (de Martin Lherm, extrait, et un peu modifié, de la page 52 du livre "Rapports historiques de la vallée de Bielsa avec la France", édité par la municipalité de Bielsa), et le croquis en couleur, montrent que ces mines étaient reliées aux mines Robert par un câble porteur aérien, monté sur des poteaux en bois dont on trouve encore les parties inférieures alignées entre les deux mines (on en voit trois sur la photo au milieu à gauche ; la photo en bas à droite montre les vestiges de la station supérieure de ce câble, aux mines Robert, avec un bâti en bois, un bout de câble et deux bennes).
   
Aprés la guerre, dans les années 1950, la société Peñarroya a repris l'exploitation des mines Robert et c'est dans cette période que les mines Ruego ont été exploitées à nouveau (note 1). En fait il s'agissait surtout de prélever des échantillons de minerai. Ils étaient transportés en jeep dans la vallée de Pineta, par la piste qui franchit la sierra de Espierba au col Saratillons (voir la page de photos consacrée à la sierra de Espierba), et de là dans un centre technique de la région de Linares, en Andalousie, où ils étaient analysés.

                                         
                 
   
Entrées de galeries faisant partie des mines Ruego, sur le plareau de Liena, un peu au-dessus des installations minières, sur le flanc gauche du vallon de Sobrespluca qu'on emprunte pour monter au col d'Espluce Ruego.
    En haut et à gauche on voit un bout de la piste qui monte à la sierra de Liena.
    Au loin, à droite, la sierra d'Espierba.

   *  MINES DU PIC MENER :

         
   Depuis le sommet du pic La Mota (dont on voit au premier plan le grès rouge), vue, vers l'est, par delà la vallée du rio Barrosa, sur le pic Mener, dont on voit, à gauche, le versant ouest (dont la partie supérieure est rougeâtre).
   Au deuxième plan, à droite, le massif des Puntas Suelsa (enneigée) et Fulsa (pointue). A l'arrière-plan, le pic Schrader à gauche, et le massif des Posets au centre de la photo.
   Comme le suggère son nom, des mines étaient exploitées dans le pic Mener, sur ce versant ouest. Principalement aux XVIIIe et XIXe siècles, elles ont alimenté en minerai de fer les forges de Bielsa, qui produisaient alors, à partir de ce minerai, du fer d'excellente qualité. Leurs vestiges, maintenant en grande partie effacés, se situent sur le flanc droit du thalwweg principal, orienté au sud-ouest.
 

      

    PHOTOS (ci-dessus) des vestiges des mines du pic Mener (prises par l'auteur du présent site le 4 juillet 2009, lors d'une randonnée guidée par Philippe Vivez, qui les connaît bien) :
  1. Le chemin d'accès à ces mines est effacé en beaucoup d'endroits : ici sa chaussée rocheuse est repérée par le fait qu'elle a été polie par le passage de milliers de mulets, au cours de plusieurs siècles d'exploitation ;
  2. Sa trace est ici à peine visible (mais repérable sur plusieurs dizaines de mètres) dans la pelouse (au fond, les Parets de Pinède; derrière le pic Cuezo) ;
  3. Ruine d'une cabane ;
  4. L'entrée d'une galerie (obstruée au bout de quelques mètres) ;
  5. Ce qui semble être le filon de minerai de fer (dans sa partie basse, une halde, au-dessous d'une tranchée) ;
 6. Un bloc de minerai (peut-être de la sidérite, avec, en orange, de la limonite, un hydroxyde de fer).

 

 

 

 

   DESSIN (ci-contre) des vestiges des mines du pic Mener, par Philippe Vivez.

   *  MINES DE MALLO RUEGO :
             voir d'autres pages de photos :
                         - l'une consacrée au
chemin muletier qui y mène ;
                         - l'autre consacrée à son système de
transport du minerai .
  
  *
  MINE ANA :
  
                   
  
PHOTO ancienne (musée de Bielsa) de la mine Ana (un peu en amont du court défilé et du tunnel qui lorsqu'on descend la vallée débouchent sur Bielsa), prise, vers l'aval, du lit caillouteux du rio Barrosa (qu'on voit à droite au-dessous de la route). Dans l'axe de la vallée, le contrefort du pic Marista.

   *  MINES DE LA GELA : 
                        voir une autre page de photos
 
     

      
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   NOTES :
  
1. Un pyrénéiste français, le docteur Verdun, qui est passé par le cirque de Barrosa en 1903, avec un guide "fort connu dans la région [de Bielsa]", et deux hommes jeunes "connaissant bien ces parages", écrit dans le récit de cette course : "Sur les flancs de cette paroi, notre guide nous montre les restes d'un ancien chemin, construit à grands frais pour amener jusqu'au col de Barroude le minerai prélevé dans les entrailles du Pic de las Louseras. On aperçoit même, à quelques métres en cotre-bas du port, les ruines de l'ancienne cantine qui servait de logement aux ouvriers travaillant dans les mines". Il s'agit sans doute des mines de Ruego.
    Unautre pyrénéiste français, Bertrand de Lassus, faisant dans un manuscrit (rapporté dans le livre de Jean Ritter, Le purénéisme avec Henry Russell et Bertrand de Lassus
) le récit d'une excursion réalisée le 6 septembre 1892 au départ d'Héas, raconte qu'après avoir franchi les hourquettes d'Héas et de Chermentas, il "arrive ainsi bientôt en dessous du pic Gerbats qui me sépare de la région de Troumouse. Je me jette ensuite, dit-il, dans l'ancien chemin muletier des mines espagnoles de Ruego"
  
D'autre part, l'espagnol Lucas Mallada (cité par Philippe Vivez dans l'article à paraître Argent, plomb et fer dans les vallées de Bielsa et Chistau : chronologie des activités minières et métallurgiques de la protohistoire à nos jours, 2008) parle dans un livre (Desciption physique et géologique de la province de Huesca, Madrid, 1878) de l'enregistrement, en 1869, de la concession San Evaristo, à Monte Ruego, et dit que "jusqu'en 1870, on [y] avait extrait 3000 quintaux métriques de minerai. Les travaux consistaient en une galerie de 35 m de long, et plusieurs excavations au-dessus et au-dessous".
    
Il semble donc que ces mines aient été exploitées déjà au milieu du XIXe siècle
, desservies alors par le chemin des mines.