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: page
de photos 13-6
Le prolongement de la "Ténarèse" dans la vallée d'Aure
Dans la vallée
d'Aure le tracé de l'ancien chemin qui prolongeait la Ténarèse
(voir la page
qui lui est consacrée) et menait au port
de Plan par la vallée de Rioumajou, se déroulait sur la
rive gauche de la Neste d'Aure : il était peu différent
de celui de la route départementale actuelle (D 929). Il passait dans
le coeur d'Ancizan, puis à Guchen, mais après ce village, au
lieu de franchir la Neste par le pont de Bazus-Aure, il restait sur la rive
gauche, passant par Agos, Vielle-Aure et Vignec. Ensuite il est probable qu'il
montait à hauteur de Cadeilhan et Trachère sur le flanc gauche
de la vallée d'Aure, de façon à éviter les défilés
qui rétrécissent la vallée entre Saint-Lary et Tramezaygues.
Au-dessous de ce village il franchissait la Neste d'Aure sur le pont de La
Moule (ou du Moulin) et s'engageait dans la vallée de Rioumajou par
sa rive gauche (ou peut-être sa rive droite, car sur
les cartes anciennes, de Roussel au début du XVIIIe siècle et
de Cassini au début du XIXe, est figuré un tracé sur
la rive droite de la vallée de Rioumajou jusqu'au pont de Tisné,
prolongeant un chemin de la rive droite de la Neste à partir de Saint-Lary
ou de Sailhan : le chemin aurait alors franchi le ruisseau de Rioumajou au
pont Camou).
Bien que prolongeant
dans la direction du sud la Ténarèse, ce chemin ne mérite
sans doute plus ce nom dans la vallée d'Aure (note
1), et ne peut guère y être qualifié de "voie
romaine" bien qu'on puisse penser qu'il a été à
l'époque gallo-romaine utilisé ou même restauré
par les Romains.
A partir de Trachère peut être réalisée,
au cours d'une matinée ou d'une après-midi, une belle randonnée
pédestre en boucle (carte ci-dessus),
qui se déroule sur le flanc gauche de la vallée de la Neste
d'Aure et emprunte d'abord le large chemin (qui est presque une piste carrossable,
sauf que le pont de La Moule n'est pas franchissable par les voitures) qui
de Trachère mène à Tramezaygues (il s'agit de l'ancien
chemin dit, peut-être à tort, "Ténarèse"
; actuellement une partie du GR 105 l'emprunte), puis le sentier de
l'Auria (rude montée au début, passages à flanc un
peu impressionnants) jusqu'à Eget-village, le retour se faisant
par le sentier en balcon du Bedat.
Cette boucle fait découvrir
des granges auroises, des
ponts de vue sur les villages perchés, des palombières. Elle
peut aussi être abordée à partir de Tramezaygues ou de
Eget-village, et être parcourue dans l'autre sens.
A gauche, le large chemin, carrossable,
qui va de Trachère à Tramezaygues, et qui se branche sur la
route qui donne accès à Cadeilhan et Trachère à
l'entrée de ce village. Il est sans doute l'ancienne "Ténarèse".
A droite, le départ du sentier du Bedat. Cette bifurcation,
où se ferme la boucle de la randonnée pédestre proposée,
se situe à près de 400 mètres du centre de Trachère.Le
sentier du Bedat est une partie du "sentier transfrontalier" qui
de Trachère mène au Port Vieux en passant par Eget, Fabian,
Aragnouet et la vallée de La Gela.
Panneau (visible sur l'image précédente
au départ du sentier du Bedat), donnant des informations sur la
boucle de randonnée pédestre proposée.
Le chemin de Trachère à
Tramezaygues, à l'approche de ce village dont on voit l'église
sur fond de forêt.
Le village de Tramezaygues, perché
sur son éperon, vu du chemin de la rive gauche de la Neste :
son église et son château.
Le pont de La Moule, ou du Moulin,
par lequel le chemin de Trachère à Tramezaygues franchit la
Neste d'Aure, sous Tramezaygues. Il est étroit (on ne peut le traverser
avec une voitur normale) mais solide : il a résisté à
la formidable crue de 1834 bien qu'il soit resté noyé pendant
trois jours et que des arbres se soit accumulés en amont.
Sur
le sentier de l'Auria on rencontre, avant d'arriver à Eget-village,
ce qui a été une "fontaine chaude", aujourd'hui
à sec parce que son eau chaude et sulfureuse a été
captée en 1975 pour alimenter les thermes de Saint-Lary. A la findu XIXe siècle et au début du XXe elle avait alimenté, au-dessous, sur la rive gauche de la Neste d'Aure dans une partie encaissée de la vallée en amont du village, un établissement thermal aujourd'hui disparu, les "Bains de Tramezaygues" (ou du Garet) (photo ci-contre : ancienne carte postale). |
L'église d'Eget-village,
telle qu'on la voit juste avant d'arriver au village par le sentier de l'Auria.
La rue principale, en forte
montée, et l'église d'Eget-village.
Eget-village vu du sentier du Bedat.
En haut et à gauche de l'image, la fin de la vallée de Rioumajou.
Dans la montée au-dessus d'Eget-village,
le sentier est signalé sur un bloc de granite et un panneau apporte
des informations sur le passé du village.
Du sentier du Bedat, vue plongeante sur
le village de Tramezaygues, au confluent de deux torrents (son nom
vient du latin inter ambas aqua = entre deux eaux), la Neste d'Aure
(en bas de l'image) et le ruisseau de Rioumajou (on voit la dernière
partie de sa vallée en haut de l'image).
Vue rapprochée sur le village
de Tramezaygues.
Le sentier du Bedat, tantôt
en sous-bois, tantôt à découvert et offrant des points
de vue sur la vallée et la montagne.
La vallée d'Aure en amont
de Tramezaygues (le village est en bas de l'image, à gauche), vue en
automne du sentier en balcon du Bedat.
Le long du sentier du Bedat on découvre
plusieurs palombières traditionnelles (photos aimablement
communiquées par Philipe Villette : cliquer
ici)
D'un promontoire au lieu dit Aube, vue
de nouveau, sous un autre angle, sur le village de Tramezaygues, perché
sur son éperon, autour de son église du XVIe siècle
(dont l'abside est romane), et au pied de son château-fort du
XIIe, de plan quadrangulaire, dont on voit bien les ruines en haut à
droite de l'image.
Au débouché de la vallée de Rioumajou, ce
châteu était le siège d'une garnison chargée de
surveiller d'éventuels mouvements de troupes susceptibles de venir
d'Espagne (sarrasins, espagnols, miquelets), soit par le port de Plan et la
vallée de Rioumajou, soit par la haute vallée de la Neste et
les autres ports frontaliers, de Bielsa ou de Barroude. Sa tour a aussi servi
de prison et, selon la tradition, de "tour à signaux", destinée
à transmettre des nouvelles par un feu à son sommet (il y a
des vestiges d'autres tours dans la vallée d'Aure, à Cadeac
et Vignec).
Le château de Tramezaygues vu du versant droit
de la vallée. Le village est à droite.
Dans le versant gauche de la vallée, en face, on
devine la montée du sentier de l'Auria.
(pour en savoir plus sur Tramezaygues et son château,
consulter des pages du site consacré au moulin de la Mousquère
et au patrimoine rural : cliquer
ici).
Une des granges qu'on découvre
au lieu dit Aube.
Le bel assemblage de couleurs du toit
de cette de cette grange, vu de près.
Dans le mur d'une autre grange, gravure
laissée par un des bergers qui l'a occupée dans le passé,
sur une pierre de schiste (au-dessus d'un bloc de granite).
Autre gravure de berger, sur ce
même mur, datant de 1772 (semble-t-il).
VOIR AUSSI :
* outre les deux pages suivantes
consacrées au port de Plan
-
faisant la description de son chemin ;
-
retraçant son histoire).
* les
pages de photos suivantes :
13-1
- Le chemin du port de
Plan sur le versant français
13-2
- Le port de Plan lui
même
13-3
- Le chemin du port de Plan
sur le versant espagnol
13-4
- Panoramas et environs du
port de Plan
13-5
- La Ténarèse entre la
Garonne et la vallée d'Aure
(avec
un lien pour une page sur
la voie romaine de l'Aubrac
dans
l'Aveyron
(13-8)
13-7
- Le pic Batoua
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NOTES
:
1.
Cependant le grand géographe
de l'université de Toulouse, Daniel Faucher (dans un article
paru dans la Revue géographique des Pyrénées et du
Sud-Ouest, portant le titre "La vallée d'Aure", tome
5, fascicule 4, 1934, pp.434-446), disant de la vallée d'Aure qu'"elle
était autrefois une des principales voies transpyrénéennes",
ajoute qu'"elle livrait passage dans l'antiquité à la
route dénommée Ténarèse".
Page de photos mise à jour le
7 Janvier 2020